Coquille épaisse, de 3 à 4 cm
4 à 5 tours de spire
Coquille mate, jaune à brun verdâtre avec 3 bandes brunes bien apparentes
Présence d'un opercule à stries concentriques bien marquées
Opercule affleurant l'ouverture lorsque l'animal est rétracté
Paludine vivipare
River snail, mystery snail (GB), Paludina (I), Stumpfe Sumpfdeckelschnecke, Flussdeckelschnecke (D) Stompe moerasslak (Terre-Neuve et Labrador), Moerasslak (NL)
Viviparus fasciatus O. F. Müller, 1774
Europe, Amérique du Nord
Zones DORIS : ● Eau douce d'Europe, ● Atlantique Nord-OuestEn Europe, on la trouve du Royaume-Uni à l’Oural. Il semble cependant qu’elle soit absente des régions autour du cours supérieur et moyen du Danube (Suisse, Autriche, Hongrie et Slovaquie).
Introduite en Amérique du Nord.
Présente partout en France (mais plus rare dans la région méditerranéenne et dans les Pyrénées) et en Belgique.
Ces animaux se tiennent en grand nombre, sur différents supports rocheux ou artificiels, dans des cours d'eau de débit lent à moyen, ou, plus rarement, dans les bassins d'eau stagnante.
La coquille, épaisse, mate, mesure de 3 à 4 cm de hauteur, pour 2,4 à 3 cm de largeur. Elle est de couleur jaune à brun verdâtre avec trois lignes brun rouge. Spiralée, à enroulement dextre (ouverture à droite de l'axe médian lorsque la coquille est tenue verticalement, pointe en haut et ouverture vers soi), elle comporte 4 à 5 spires bien marquées.
Un opercule corné, sur lequel on distingue parfaitement des stries concentriques, ferme l'ouverture de la coquille lorsque l'animal se rétracte. L'opercule dans ce cas affleure l'ouverture ce qui est caractéristique des Viviparidés.
Le pied ventral, typique des gastéropodes, permet le déplacement.
Les deux tentacules, en avant, portent les yeux à leur base, du côté extérieur.
Viviparus georgianus (I. Lea, 1834), vivipare géorgienne : sa coquille est de forme globuleuse, elle comporte également 4 à 5 tours de spires, elle peut atteindre 35 mm de longueur. La coloration varie de jaunâtre à verdâtre avec des bandes rougeâtres prononcées. Elle a été introduite au Québec par déversement d'eau d'aquarium.
Viviparus contectus (Millet, 1813), paludine commune : ressemble beaucoup à V. viviparus dont elle se distingue par sa coquille luisante (vernissée), elle a souvent été identifiée à tort comme V. viviparus dans les régions autour du cours supérieur et moyen du Danube (Suisse, Autriche, Hongrie et Slovaquie).
Comme tous les gastéropodes, la paludine possède une radula*, langue cornée, qui lui permet de racler le substrat : roches, surface des végétaux aquatiques... Elle se nourrit d'algues, de végétaux et principalement (85%) de restes organiques.
Comme chez la plupart des Prosobranches, les sexes sont séparés. Le tentacule droit du mâle, transformé en pénis, est plus court et plus gros que l’autre alors que les tentacules sont de même taille chez la femelle. Femelle qui a son orifice génital à droite sous le bord du manteau.
La reproduction a lieu en été.
La paludine est vivipare, la femelle porte ses œufs (jusqu'à une trentaine d’une taille de 3 à 7 mm de diamètre) jusqu'à leur développement complet. Les jeunes mesurent alors environ 7 mm et portent déjà sur leur coquille les rayures caractéristiques.
Ses principaux prédateurs sont les poissons et certains insectes (coléoptères, hémiptères...)
Elle est un hôte intermédiaire de plusieurs espèces de vers trématodes.
La paludine respire au moyen de branchies.
Ces individus meurent après la reproduction. Leur durée de vie est de 9 à 15 mois.
On peut remarquer en certains endroits de la rivière, des tas de coquilles vides accumulées par les courants.
En voie de disparition en Allemagne où les populations de la rivière Neckar sont éteintes.
Paludine, du latin [palus] = marais,
vivipare, en raison de son mode de reproduction.
Viviparus : du latin [vivus] = vivant et [par-] = enfanter ; car la femelle porte ses œufs jusqu’à leur éclosion.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Caenogastropoda | Caenogastropodes | |
Ordre | Architaenioglossa | ||
Famille | Viviparidae | Viviparidés | Coquille globuleuse plus ou moins allongée, généralement lisse; ouverture ovoïde; péristome simple; opercule à stries concentriques, nucléus rapproché du bord interne. Adam 1960:128. Eau douce. |
Sous-famille | Viviparinae | Viviparinés | |
Genre | Viviparus | ||
Espèce | viviparus |
Dans son milieu
La coquille, épaisse, mesure de 3 à 4 cm de hauteur, pour 2,4 à 3 cm de largeur. Elle est de couleur jaune à brun verdâtre avec trois lignes brun rouge.
Lac Léman, Aubonne (Suisse)
28/08/2010
Opercule
Un opercule corné, sur lequel on distingue parfaitement des stries concentriques, ferme l'ouverture de la coquille lorsque l'animal se rétracte
Lac Léman, Aubonne (Suisse)
28/08/2010
Individus se déployant
Les deux individus ont été photographiés en bordure de rivière.
La photo montre l'opercule à stries concentriques, fixé au pied de l'animal, qui ferme l'ouverture de la coquille lorsque l'animal se rétracte.
Prélèvement rivière Doubs (25), 3 m
13/07/2008
Ornementation
Trois lignes brun-rouge ornent la coquille.
Lac Léman, Aubonne (Suisse)
26/08/2010
Support
D'autres organismes utilisent la coquille de nos paludines comme support : moules, limnées...
Lac Léman, Aubonne (Suisse)
28/08/2010
Coquille
Coquille vide et sèche aux couleurs moins vives
Prélèvement rivière Doubs (25), 3 m
13/07/2008
Rédacteur principal : Michel KUPFER
Vérificateur : Jean-Pierre COROLLA
Responsable régional : Michel KUPFER
La page de Viviparus viviparus dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN