Corps svelte, lisse et longiligne
Couleur générale bleutée à violette, voire noire
Parapodes repliés sur le corps en fourreau, d'où émerge la tête
Liseré orangé constant le long des parapodes suivi de 2 lignes colorées
Deux rhinophores céphaliques longs et robustes enroulés sur eux-mêmes
Thuridille, thuridille splendide, élysie rayée, thuridille rayée
Hope’s elysia, thuridilla (GB), Farfalla di mare (I), Thuridilla (E), Thuridilla, gestreifte Flügelschnecke (D), Thuridilla, gestreepte vleugelslak (NL)
Actaeon hopei Vérany, 1853
Elysia hopei Vérany, 1853
Elysia splendida Grube, 1861
Thuridilla splendida (Grube, 1861)
Méditerranée et Atlantique proche
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]Cette espèce endémique* est présente dans toute la mer Méditerranée.
En 2011, [Carmona et al.] a signalé cette espèce dans les Açores (où il se trouve une population stable et importante dans une lagune côtière à Fajã de Santo Cristo (île de San Jorge).
Ce sacoglosse évolue depuis les premiers mètres jusqu'à parfois plus de 40 mètres de profondeur. Mais il fréquente de préférence les fonds rocailleux et bien éclairés où se développent les végétaux. On le retrouve souvent près d'algues brunes ou vertes.
Ce mollusque de 10 à 25 mm a un corps long, lisse et fin. La thuridille possède, de chaque côté du corps, des parapodes* (ou parapodies), extensions latérales unies à l'arrière, venant se replier et se rejoindre sur le dos de l'animal. Concernant l'aspect général de cette espèce, les parapodes de la thuridille forment un fourreau allongé d'où émerge la tête.
La couleur de sa robe est, le plus souvent, bleue à violette. Mais elle a d'autres teintes comme verdâtre, grise, voire presque noire. Elle montre toujours plusieurs bandes (généralement 3) de couleurs variables en bordure haute des parapodes, dans l'axe du dos où ces parapodes se rejoignent.
La ligne de bordure, la plus extérieure, est quasiment toujours jaune ou orange (de rares individus montrent cette bande blanche). La présence de cette ligne est constante.
Deux autres bandes colorées sont visibles :
- une ligne intermédiaire, parallèle à la bordure jaune, est généralement bleue à vert d'eau et peut éventuellement être discontinue.
- la dernière bande parallèle, la plus intérieure, est blanche ou jaune, d'une nuance pouvant être sans rapport avec celle de la bordure.
Sur les flancs de l'animal, sur la partie inférieure des parapodes, on peut parfois observer des ponctuations jaunes ou blanches sous les lignes colorées. La base du pied est souvent margée de blanc également.
Ces différentes variations permettent de rencontrer des individus assez diversifiés du point de vue de la coloration (cf. photos).
En avant des parapodes, la tête porte deux rhinophores*. Ceux-ci sont assez longs (jusqu'à 4 mm), robustes et élargis au sommet, enroulés sur eux-mêmes. On peut observer, débouchant du fourreau des parapodes et empruntant les rhinophores, une marque blanche en V, plus ou moins diffuse et pouvant se répandre jusqu'à colorer l'ensemble de ces extensions céphaliques. Parfois, d'autres teintes diffuses (jaune, bleu ciel, noir...) viennent également colorer ces rhinophores.
A la base des rhinophores, en bordure de la marque blanche, on peut facilement remarquer deux petits points noirs. Ce sont les taches oculaires.
Les confusions possibles sont restreintes car il n'y a pas d'espèce proche réellement similaire en coloris dans la zone de distribution méditerranéenne.
Lorsqu'elle est bleue, un œil peu exercé peut éventuellement confondre la thuridille avec des représentants du groupe des "doridiens bleus" (Hypselodoris tricolor, H. fontandraui, H. villafranca, etc...) qui présentent des couleurs identiques et des motifs en lignes. Mais ces doridiens n'ont pas de parapodes latéraux (ils ont un dos plutôt plat), possèdent un panache branchial sur la partie postérieure du dos et des rhinophores lamellés sur la tête. Ils sont tous bien plus larges que l'élancée Thuridilla hopei.
Une espèce de céphalaspidés, Philinopsis depicta (Renier, 1807), peut également générer un doute car elle possède un corps parfois sombre, ainsi que des parapodes. Ceux-ci sont également bordés de deux lignes, orange et bleue et sont souvent ponctués de blanc. Mais cet animal est bien plus massif (60 mm !), moins élancé que la thuridille. Il ne fréquente que des fonds sablo-vaseux.
Dans des zones hors Méditerranée, T. hopei a été récemment signalée dans l'archipel des Açores et il nous faut donc citer deux espèces du même genre, considérés comme des espèces des Caraïbes mais qui ont été également répertoriées aux Açores (Cardona et al. 2011, Malaquias et al. 2011) : Thuridilla picta et Thuridilla mazda. Toutes deux sont très colorées, ressemblent à T. hopei (surtout T. picta) et appellent à vigilance.
Thuridilla hopei est végétarienne. Elle est fréquemment retrouvée sur des algues vertes (notamment Cladophora vagabunda, Derbesia tenuissima, etc...) dont on suppose qu'elle se nourrit.
Comme la majeure partie des sacoglosses, Thuridilla hopei perfore les cellules de l'algue proie, grâce à sa radula* agissant comme une scie, un couteau, de façon à en aspirer le contenu.
L'espèce est hermaphrodite* et deux individus sont nécessaires à la reproduction. Le rapport est proximal et on rencontre souvent les couples procréant enlacés deux à deux dans une posture très explicite.
L'appareil reproducteur débouche sur le côté droit de l'animal, quasiment à la base arrière du rhinophore droit, ce qui implique ce contact tête contre tête des partenaires (même si les corps s'entremêlent). Le pénis, chose rare et notable chez les sacoglosses, est rouge vif !
La ponte est constituée par un fil torsadé orange à rouge, lui-même disposé en une large spirale dans le sens antihoraire. La couleur de la ponte s'affadit au fur et à mesure du développement embryonnaire. Ces pontes de thuridille sont souvent attachées à la base d'algues calcaires ou d'algues vertes comme Flabellia petiolata.
Le développement des larves est de type lécitotrophique*. C'est à dire que les larves se nourrissent des réserves contenues dans l'œuf (probablement la raison de l'affadissement progressif de la couleur de la ponte). Au bout de quelque temps, une vingtaine de jours à 21°C, les larves véligères* écloront et leur développement se poursuivra jusqu'au stade adulte.
L'espèce a une relation symbiotique partielle avec les végétaux dont elle se nourrit. En effet, on sait que Thuridilla hopei conserve les chloroplastes* fonctionnels des algues qu'elle mange (kleptoplastie*) et que ces cellules, durant une certaine période, peuvent apporter à l'animal des éléments résultants de la photosynthèse* [Marín & Ros 1989].
Outre ces chloroplastes, métaboliquement utiles, Thuridilla hopei "vole" également les substances défensives du végétal (des diterpernoïdes de l'algue verte que choisit en priorité le sacoglosse et qu'il modifie) et s'en sert comme forces de dissuasion envers les prédateurs potentiels.
Les sacoglosses ont recours généralement à trois moyens de défense : la dissimulation, la sécrétion acide et la prévention. Celle-ci se fait grâce à la coloration assez voyante, à des motifs repérables et cette fonction est dite aposématique* c'est-à-dire qu'elle veut informer d'éventuels prédateurs que l'animal est "immangeable". En effet, la thuridille récupère les éléments toxiques des cellules végétales de ses proies et possède des glandes dorsales spécifiques produisant des sécrétions acides. Mais ceci ne la protège pas complétement.
On peut alors noter qu'elle présente une livrée proche des nudibranches doridiens bleus comme Hypselodoris fontandraui ou H. tricolor qui, eux, sont indigestes et n'ont pas vraiment de prédateur connus. En résumé : si la thuridille se défend en sécrétant de l'acide, elle reste néanmoins comestible pour certains prédateurs, contrairement aux doridiens dont elle emprunte les motifs et couleurs (mimétisme batésien*), bénéficiant ainsi de leur immunité.
A l'instar des autres sacoglosses, Thuridilla hopei a une radula* constituée d'un simple rang de dents. Cette radula est adaptée à l'alimentation par percement de la paroi cellulaire des algues et succion des fluides internes. Les sacoglosses n'ont pas de mâchoire.
La forme des dents radulaires reste aujourd'hui l'un des meilleurs critères de différenciation dans la systématique des sacoglosses. Il est à noter que la distinction entre les genres Thuridilla et Elysia peut être effectuée grâce à la morphologie des dents.
Comme chez tous les opisthobranches, les rhinophores sont des organes chémorécepteurs* permettant de détecter les molécules chimiques présentes dans l'environnement (nourriture, congénères...) et les mouvements d'eau (courants ou présence d'un ennemi potentiel).
Les taches oculaires sont des yeux rudimentaires. Ces organes ne sont probablement pas à même de former des images et permettent simplement une différenciation ombre/lumière et peut-être clair/foncé.
Si certaines espèces d'opisthobranches portant des parapodes en forme d'ailes sont capables de "nager" (Aplysia sp., Gastropteron rubrum...) et même si certaines publications ou certains sites estiment que cela est possible pour notre espèce, il semble peu probable que Thuridilla hopei puisse réellement adopter ce mode de déplacement au stade adulte ! Mais si vous constatez de visu cette faculté, n'hésitez pas à prévenir DORIS !
Comme tous les sacoglosses, la thuridille ne possède pas de panache branchial, ni aucune coquille (interne ou externe).
La respiration se fait au travers du tégument.
On trouve parfois dans la littérature l'ordre des Ascoglosses en lieu et place de Sacoglosses. Il ne s'agit pas d'une faute de frappe mais d'un synonyme senior de Sacoglosses !
Thuridille de Hope : simple traduction du nom scientifique.
Elysée rayée : l'élysie (premier nom de genre de la thuridille) montre un liseré de plusieurs couleurs bordant les parapodes, sur l'axe du dos.
Thuridilla : on peut supposer que ce nom (créé par Bergh en 1872) provient d'une des mêmes sources que plusieurs des autres noms de genres créés par cet auteur : les grands écrits épiques vikings, racontant la vie des islandais au Xe s. Originellement rédigée vers le XIIIe siècle en islandais et faisant partie des Sagas of Icelanders (ou "Sagas des Familles"), la saga de Víga-Glúms (en français : "la saga de Glúmr le Meurtrier") présente dans son chapitre 10 un personnage se nommant Thurida (c'est l'épouse de Thorvald, fils de Reim). C'est probablement de ce nom que provient Thuridilla.
Le père de Thurida est d'ailleurs Thord de Höfdi, qui donnera sans doute le genre Thordisa Bergh, 1977.
Notons que l'on côtoie également dans d'autres écrits du même style, comme "The Story of Burnt Njal" (Njal's Saga), Hallgerda et, dans " The Laxdæla saga", Jorunn Bjarnadottir dont on est fondé à penser qu'elles sont sources d'autres noms de genres d'Opisthobranches* (Halgerda et Jorunna), également créés par Rudolph Bergh (1824-1909).
hopei : Espèce dédiée au Révérend Frederick William G. Hope (1797-1862). C'est l'un des rares entomologistes dont le nom a été employé en systématique de la faune marine. F.W. Hope était un riche et célèbre entomologiste amateur qui a tenu une chaire à Oxford. Sa seule incursion dans le domaine marin a été l'élaboration d'un catalogue de crustacés, son "Catalogo dei Crostacei Italiani", publié à Naples en 1851.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Heterobranchia | Hétérobranches | |
Super ordre | Sacoglossa | Sacoglosses | Coquille à paroi fine et en forme d’œuf ou de 2 valves, ou absente. Les espèces sans coquille sont pourvues de parapodies ou de cérates. 2 paires ou pas de tentacules sur la tête (rhinophores en tube). |
Famille | Plakobranchidae | Plakobranchidés | |
Genre | Thuridilla | ||
Espèce | hopei |
Etroit et allongé
On observe bien sur ce cliché l'aspect général de la thuridille. Les parapodes bordés d'orange, unis à l'arrière, forment en se repliant sur le dos comme un fourreau allongé d'où émerge la tête portant les deux rhinophores robustes.
Cap de Nice (06), 15 m
10/10/2009
Biotope
La thuridille évolue sur les tombants couverts d'algues et exposés au soleil. On distingue à la base des rhinophores une tache noire : c'est le capteur visuel.
Tête de Chien, Carry le Rouet (13), 5 m
20/05/2007
Dans une éponge
Cette thuridille de Hope a trouvé une zone remplie d'algues, au centre d'une éponge.
... Et s'y est arrêtée !
La pierre fendue, Marseille (13), 30 m
15/07/2007
Rhinophores
On peut distinguer sur ce cliché rapproché, les rhinophores, particuliers aux sacoglosses, enroulés sur eux-mêmes. La marque blanche diffuse est ici complétée par d'autres couleurs : bleu et noir.
L'arrière du corps, tronqué, semble être ramassé ou abîmé... Une attaque ?
Cap Estel, Eze (06), 16 m
15/07/2007
Taches oculaires
Sur la tête de cet individu, de chaque côté de la marque blanche courant sur les rhinophores, on distingue très bien les 2 points noirs, organes rudimentaires de la vision.
Pointe du Vaisseau, Port Cros (83), 20 m
02/09/2000
Pénis rouge
L'appareil reproducteur débouche sur le côté droit de l'animal, quasiment à la base arrière du rhinophore droit. Le pénis, chose rare et notable chez les sacoglosses, est rouge vif ! Il est bien visible sur cette image.
L'Ocell, Cerbère (66), 15 m
03/07/2008
Reproduction
Deux individus, probablement en train de s'accoupler sur tapis d'algues. Les organes génitaux débouchent derrière la tête, à droite, et imposent donc un contact plus ou moins tête-bêche. Remarquons néanmoins l'attitude très "câline" des partenaires qui s'enlacent, attitude propre aux sacoglosses.
Galéria, Corse (2A), 15 m
06/2007
Ponte
La ponte est constituée par un fil torsadé orange à rouge, lui-même disposé en une large spirale dans le sens antihoraire. Ces pontes de thuridille sont souvent attachées, comme sur ce cliché, sur des algues vertes comme Flabellia petiolata.
Le développement des larves est de type lécitotrophique*. C'est à dire que les larves se nourrissent des réserves (le vitellus) contenues dans l'œuf
Cerbères (66), 17 m
19/07/2011
Pondre dans un berceau blanc
La thuridile est en train de pondre (on voit les cercles concentriques aux œufs rouge-orange, sous son corp) au sein même d'une padine queue de paon.
Site de l'Ocell, Port Bou, Costa Brava, Espagne, Méditerranée, 15 m.
15/07/2018
Couleur bleue
Ce spécimen bleu joue les équilibristes dans la roche. Sa livrée semble plus simple et plus précisément dessinée que nombre de ses congénères.
Cette version bleue peut être éventuellement confondue avec des nudibranches Hypselodoris sp. de couleur bleue.
Cerbère (66), 15 m
09/07/2004
Couleur noire
Ce spécimen de thuridille présente une couleur générale noire, seulement agrémentée des lignes et points colorés.
La Ciotat (13), 15 m
05/1998
Variations de couleurs : grise, blanche, verte et jaune
Une des variations de couleurs que peut montrer la thuridille : un corps gris avec des motifs blancs. Les lignes et bordures des parapodes sont vertes et jaunes.
Rade de Villefranche-sur-mer (06), 12 m
27/04/2008
Variations de couleurs : bleue, jaune et orange
Cet individu, traversant le thalle d'une algue calcaire, montre encore une autre palette de couleurs ! Du bleu vient s'intercaler entre les motifs jaunes et la bordure des parapodes, orange.
Grotte à corail, Villefranche-sur-mer (06), 24 m
10/05/2009
Variations de couleurs : grise et blanche !
Toutes les couleurs habituellement montrées par la thuridille sont quasiment absentes ! Restent le gris et le blanc.
Pointe Causinière, Cap Ferrat (06), 19 m
08/07/2007
Autres palettes encore...
Impossible de résister à montrer l'étendue des combinaisons de couleurs dont sait se parer Thuridilla hopei !
Tous ces individus vivent à quelques kilomètres seulement les uns des autres, entre Nice et Villefranche-sur-mer (06)...
Côte d'Azur (entre Nice et Villefranche)
2009
Kidnapping !
Scène étonnante rapportée sur le Forum : un pagure sédentaire Calcinus tubularis a attrapé depuis son refuge (en haut à gauche) la queue d'une thuridille !! Celle-ci se débat, s'étire, s'étire... Le pagure se cramponne...
Une question évidente : qu'a donc cherché à faire le petit crustacé en attrapant ainsi un si gros animal ?
L'auteur de la photo n'a pas eu connaissance de l'épilogue de l'histoire ! On peut quand même penser qu'eu égard à la différence de taille, le sacoglosse a réussi à faire lâcher le crustacé. Mais...
Grotte du Lido, Rade de Villefranche-sur-mer (06), 25 m
31/05/2009
Qu'est-ce que tu fais-là ?
Cette thuridlle de hope, que la photographe confirme comme bien vivante, semble se promener sur le panache branchial d'un spirographe... qui semble ne pas s'en préoccuper et reste bien déployé.
Comment le gastéropode est-il arrivé là ? Pourquoi le ver annélide ne s'en débarrasse pas ? Mystères...
Rade de Villefranche-sur Mer(06)
15/08/2022
Des Pyrénées...
Une thuridille de la plus occidentale des villes méditerranéennes françaises.
L'Ocell, Cerbère (66) , 15 m
03/07/2008
... Aux Alpes
Trio vivant près de la plus orientale des villes françaises méditerranéennes.
Menton (06), 10 m
25/05/2006
Rédacteur principal : Alain-Pierre SITTLER
Rédacteur : Joël MEUDIC
Vérificateur : Joëlle ARMAND KOLLER
Vérificateur : Christophe QUINTIN
Responsable historique : Denis ADER
Responsable régional : Alain-Pierre SITTLER
Carmona L., Malaquias M.A.E., Gosliner T.M., Pola M., Cervera J.L., 2011, Amphi-Atlantic distributions and cryptic species in sacoglossan sea slugs, Journal of Molluscan Studies, 77, 401–412.
Furfaro G., Modica M.V., Oliverio M., Cervera J.L, Mariottini P., 2014, Phenotypic diversity
of Thuridilla hopei (Vérany, 1853) (Gastropoda Heterobranchia Sacoglossa), A DNAbarcoding approach, Biodiversity Journal, 5(2), 117–130.
Malaquias M.A.E., Calado G.P., Da Cruz J.F., Jensen K.R., 2011, On the occurrence of the Caribbean sea slug Thuridilla mazda in the eastern Atlantic Ocean, Marine Biodiversity Records, 5, 1-4.
Marin A. & Ros J.D., 1989, The chloroplast-animal association in four Iberian Sacoglossan Opisthobranchs : Elysia timida, Elysia translucens, Thuridilla hopei and Bosellia mimetica, in : Topics in Marine Biology, Scientia Marina, 53 (2-3), 429-440.
Marín A. & Ros J.D., 2004, Chimical defenses in Sacoglossan Opisthobranchs : Taxonomic trends and evolutive implications, Scientia Marina, 68 (1), 227-241.
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