Coquille fusiforme élancée en forme de tour (turriculée)
Protoconque (premier tour de la coquille) paucispirale
Côtes axiales plus épaisses que les cordons
Espaces entre les côtes plus larges que celles-ci
Présence d’une encoche labiale au niveau de la suture
Pas d’opercule
Animal translucide, ponctué de blanc
Siphon noir ourlé de blanc à son extrémité
Taille courante de 8 à 15 mm
Pleurotoma philberti Michaud, 1829
Pleurotoma variegata Philippi, 1836
Pleurotoma variegatum Philippi, 1836
Pleurotoma versicolor Scacchi, 1836
Espèce présente en Méditerranée jusqu’à Gibraltar
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]Raphitoma philberti est présente dans toute la Méditerranée, jusqu’au détroit de Gibraltar.
C'est une espèce des zones infralittorale* et circalittorale*, rencontrée principalement sous les pierres et les fonds de posidonies.
La coquille est fusiforme élancée, turriculée*, de taille moyenne pour le genre, d’une hauteur de 8 à 15 mm.
La protoconque* (premiers tours initiaux sur la coquille) est paucispirale*, de couleur plus ou moins foncée ayant la forme d’un gros bouton. Le nucleus (petit bouton à l'apex de la protoconque) est blanc.
La téléoconque* (ensemble composé des autres tours) compte de 5 à 7 tours séparés par une suture* profonde.
La sculpture (relief) se compose d’environ 16 à 19 côtes* axiales, traversées par 18 cordons spiraux plus fins, dont 7 à 8 au-dessus de la suture. Leur croisée dessine un maillage rectangulaire et leurs points de rencontre forment des nodules allongés, plus acuminés sur les deux premiers tours. Les espaces entre les côtes sont plus larges que les côtes elles-mêmes.
La suture est étroite et inclinée. L’ouverture ovale se termine par un canal court et large en forme d’entonnoir. L’encoche labiale* est bien marquée et la columelle* est peu sinueuse. Le bord labial est épaissi chez les sujets adultes et comporte de 9 à 10 dents.
La couleur de la coquille est variable, du fauve au marron plus ou moins foncé à presque noir. Une ligne blanche interrompue est parfois présente au niveau de l’ouverture. Des taches et bandes verticales sont présentes de façon aléatoire.
Il n'y a pas d'opercule*.
Le corps de l'animal est translucide et orné d’une ponctuation blanche. Le siphon* est noir ourlé de blanc à son extrémité. Les yeux sont portés sur les tentacules* oculaires environ à mi-hauteur.
Parmi toutes les espèces du genre Raphitoma, Raphitoma philberti peut principalement être confondue avec :
Comme tous les membres de la super-famille des Conoïdés, les Raphitoma sont des prédateurs. Leur radula*, de type toxoglosse*, possède des dents qui se sont transformées en harpons crantés, reliés à une glande à venin. Cette arme redoutable est utilisée pour capturer les proies dont ils se nourrissent. Leur régime alimentaire semble être constitué principalement d’Annélides Polychètes (Delaunois & Sheridan 1989).
Les sexes sont séparés. Les œufs sont déposés dans des capsules ovigères*.
Les larves* véligères*, ont une vie planctonique* longue.
Le mode de vie larvaire est une caractéristique de l’espèce, dont le témoignage se retrouve sur la coquille qui possède une protoconque multispirale (voir § Informations complémentaires).
Les Raphitoma peuvent avoir deux types de protoconque :
Les Raphitoma stricto sensu* méditerranéennes sont en cours de révision et comptent actuellement 46 espèces, dont certaines sont encore à décrire.
Raphitome de Philbert : André-Louis Gaspard Michaud, descripteur initial de l'espèce (sous le nom de Pleurotoma philiberti) écrit dans le Bulletin d'histoire naturelle de la Société Linnéenne de Bordeaux, tome troisième, de 1829 : l'espèce est « dédiée à notre jeune ami Philbert, naturaliste à Montpellier. C’est lui qui le premier, nous a fait séparer cette espèce de celles déjà connues. ».
Raphitoma : du grec [rhaphé] = couture, suture ; et [tomé] = coupe, coupure, taille. Il s'agit effectivement d'un gastéropode caractérisé par une petite entaille attenante à la suture postérieure.
philberti : latinisation du nom propre Philbert, l’espèce lui étant dédiée.
Numéro d'entrée WoRMS : 139375
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Caenogastropoda | Caenogastropodes | |
Ordre | Neogastropoda | Néogastéropodes | Coquille avec canal siphonal bien développé. Un repli du manteau forme un tube extensible : le siphon. La plupart sont des prédateurs ou nécrophages. Tous marins sauf le genre Clea. |
Famille | Raphitomidae | Raphitomidés | |
Genre | Raphitoma | ||
Espèce | philberti |
Aspect de la coquille
La coquille est fusiforme et turriculée, c'est-à-dire que l'empilement des spires présente l'aspect d'une "petite tour".
Saint-Raphaël (83), Méditerranée, 14 m
09/03/2014
Taille de la coquille
La coquille est de taille moyenne pour le genre, d’une hauteur de 8 à
Le spécimen sur cette photo fait au moins
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 20 m
13/03/2016
Protoconque paucispirale
La protoconque (premiers tours initiaux sur la coquille) est paucispirale, c'est-à-dire qu'elle est constituée de peu de tours (1 à 2).
Cette protoconque est de couleur plus ou moins foncée, ayant la forme d’un gros bouton. A son extrémité, le petit nucleus est blanc.
C'est un élément important de la discrimination des espèces du genre
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 18 m
15/10/2017
Protoconque paucispirale (détail)
Protoconque paucispirale de 1,3 tour.
Elle ressemble à un gros bouton.
Cap d'Antibes (06)
15/07/2018
Le corps de l'animal
Le corps de l'animal est translucide et orné d’une ponctuation blanche.
Le siphon est noir ourlé de blanc à son extrémité.
Les yeux sont portés sur les tentacules oculaires, environ à mi-hauteur de ceux-ci.
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 20 m
20/09/2019
Spécimen avec protoconque cassée
Le cas de protoconque paucispirale cassée n’est pas rare.
Dans ce cas
ce spécimen se distingue de Raphitoma atropurpurea par les couleurs de
sa coquille.
Le doute est permis avec Raphitoma locardi.
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 20 m
04/10/2014
Jeune encore de petite taille
Sur ce jeune spécimen, la protoconque paucispirale est encore assez proéminente par rapport à la taille de la coquille.
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 15 m
29/09/2018
Spécimen juvénile
Ce spécimen juvénile n’excède pas les 4 mm. La protoconque paucispirale est « énorme » par rapport à la taille de la coquille.
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 12 m
19/11/2017
Rédacteur principal : André HOARAU
Rédacteur : Dominique HORST
Vérificateur : Elisabeth JUAN HORST
Responsable régional : Alain-Pierre SITTLER
Giannuzzi-Savelli R., Pusateri F., Bartolini S., 2018, A revision of Mediterrean Raphitomidae V, Bollettino malacologico, 54,(11), 77p.
Manousis T., Kontadakis C., Mbazios G., Polyzoulis G., 2018, The family Raphitomidae (Mollusca: Gastropoda: Conoidea) in the Greek Seas with the description of two new species, Journal of Biological Research-Thessaloniki, 38p.
Michaud A., 1829, « Description de plusieurs espèces nouvelles de coquilles vivantes » in: Bulletin d’Histoire Naturelle de la Société Linnéenne de Bordeaux - tome.III, 260-261.
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La page de Raphitoma philberti dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN