Coquille fusiforme en forme de tour (turriculée), à l'aspect épineux
Extrémité (protoconque) multispirale
Côtes axiales à peine plus épaisses que les cordons
Espaces plus larges que les côtes
Présence d’une encoche labiale au niveau de la suture
Pas d’opercule
Animal translucide, teinté légèrement de beige avec une ponctuation blanche éparse
Taille courante de 8 à 15 mm, maximale de 22 mm
Pleurotoma cordieri Payraudeau, 1826
Clathurella cordieri (Payraudeau, 1826)
Cordieria cordieri (Payraudeau, 1826)
Clathurella dollfusi Locard, 1886
Espèce présente en Méditerranée (Atlantique européen à confirmer)
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]En Méditerranée, outre les côtes françaises de métropole et de Corse, l’espèce a été signalée en Grèce, en Italie et en Sicile.
Sa présence en Atlantique reste à confirmer.
C'est une espèce de l’infralittoral*, rencontrée principalement sous les pierres.
La coquille est fusiforme, turriculée*, grande pour le genre, d’une longueur allant de 8 à
La protoconque* (premiers tours initiaux sur la coquille) est multispirale*. La téléoconque* est formée d’environ 7 tours.
La sculpture (relief) se compose d’environ 16 à 17 côtes axiales élevées, traversées par 16 cordons spiraux plus fins, dont 5 au-dessus de la suture*. Leur croisée dessine un maillage rectangulaire et leur point de rencontre forme des nodules acuminés donnant à la coquille un aspect épineux. Les espaces entre les côtes sont plus larges que les côtes elles-mêmes. L’intérieur peut être orné de tirets blancs.
La suture est large et profonde délimitée par une rampe sous-suturale. L’ouverture ovale se termine par un canal long et ouvert en forme d’entonnoir.
L’encoche labiale* est bien marquée et la columelle* est pratiquement droite. Le bord labial est épaissi chez les sujets adultes et comporte 12 dents.
La coquille est de couleur beige assez uniforme avec des zones plus foncées. On observe parfois une bande blanche sur le dernier tour. La suture peut être ornée de marques blanches en forme de virgules.
Il n'y a pas d'opercule*
L’animal tout entier est de couleur beige très clair, translucide et orné d’une ponctuation blanche éparse. Le siphon* est de la même couleur. Les yeux sont portés sur les tentacules* oculaires environ à mi-hauteur.
Parmi toutes les espèces du genre Raphitoma, R. cordieri peut principalement être confondue avec :
Comme tous les membres de la super-famille des Conoïdés, les Raphitoma sont des prédateurs. Leur radula*, de type toxoglosse*, possède des dents qui se sont transformées en harpons crantés, reliés à une glande à venin. Cette arme redoutable est utilisée pour capturer les proies dont ils se nourrissent.
Les sexes sont séparés. Les œufs sont déposés dans des capsules ovigères*.
Les larves* véligères*, ont une vie planctonique* longue.
Le mode de vie larvaire est une caractéristique de l’espèce, dont le témoignage se retrouve sur la coquille qui possède une protoconque multispirale (voir § Informations complémentaires).
Les Raphitoma peuvent avoir deux types de protoconque :
Raphitome de Cordier : l'espèce est très probablement dédiée à Pierre Louis Antoine Cordier (voir § suivant).
Raphitoma : du grec [rhaphé] = couture, suture ; et [tomé] = coupe, coupure, taille. Il s'agit effectivement d'un gastéropode caractérisé par une petite entaille attenante à la suture postérieure.
cordieri : l'auteur initial de la description de 1826, Charles Payraudeau, a rendu hommage au géologue et minéralogiste français Pierre Louis Antoine Cordier (1777-1861), professeur au Jardin du Roi et membre de l’Académie des sciences.
Numéro d'entrée WoRMS : 139362
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
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Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Caenogastropoda | Caenogastropodes | |
Ordre | Neogastropoda | Néogastéropodes | Coquille avec canal siphonal bien développé. Un repli du manteau forme un tube extensible : le siphon. La plupart sont des prédateurs ou nécrophages. Tous marins sauf le genre Clea. |
Famille | Raphitomidae | Raphitomidés | |
Genre | Raphitoma | ||
Espèce | cordieri |
Petit gastéropode épineux
Cette espèce est grande pour le genre, d’une longueur jusqu’à 22 mm.
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 17 m
15/09/2019
Coquille turriculée
La coquille est fusiforme, turriculée.
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 15 m
11/08/2016
Couleur foncée
Spécimen épineux à coquille de couleur foncée.
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 15 m
15/09/2019
Siphon
Le siphon est de la même couleur que l’animal entier.
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 17 m
01/09/2019
Duo
Rarissime : deux spécimens adultes et vivants.
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 18 m
15/08/2019
Jeune
Spécimen jeune très épineux.
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 14 m
16/09/2019
Spécimen adulte peu épineux
L’animal tout entier est de couleur beige très clair, translucide et orné d’une ponctuation blanche éparse.
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 18 m
06/10/2019
Protoconque
A la pointe de la coquille, on distingue la protoconque multispirale de couleur blanche.
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 18 m
06/10/2019
Protoconque multispirale (détail)
La protoconque, de couleur blanche, est multispirale.
Cap d'Antibes (06), Méditerranée
06/10/2019
Coquille annotée
Les différentes parties d'une coquille de Raphitoma cordieri et le vocabulaire qui y est associé.
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Rédacteur principal : André HOARAU
Rédacteur : Dominique HORST
Vérificateur : Elisabeth JUAN HORST
Responsable régional : Alain-Pierre SITTLER
Giannuzzi-Savelli R., Pusateri F. Bartolini S., 2019, A revision of the Mediterranean Raphitomidae, 8: on two poorly known species of Raphitoma Bellardi, 1847: R. pumila (Monterosato, 1890) and R. hispidella nomen novum (Gastropoda Conoidea), Biodiversity Journal. 10(1), 57-66.
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Les pages sur Raphitoma cordieri dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN