Coquille fusiforme en forme de tour (turriculée), à l'aspect épineux
Protoconque (premier tour de la coquille) paucispirale
Côtes axiales à peine plus épaisses que les cordons
Espaces entre les côtes plus larges que celles-ci
Présence d’une encoche labiale au niveau de la suture
Pas d’opercule
Animal translucide, jaunâtre ponctué densément de blanc
Taille courante de 11 à 15 mm, maximale de 22 mm
Espèce présente en Méditerranée
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]En Méditerranée, outre les côtes françaises de métropole et de Corse, l’espèce a été signalée en Italie, en Sicile et l'île de Pantelleria.
C'est une espèce de l’infralittoral*, rencontrée principalement sous les pierres.
La coquille est fusiforme*, turriculée*, grande pour le genre, d’une hauteur de 11 à 15 mm et jusqu’à 22 mm pour les plus grands spécimens.
La protoconque* (premiers tours initiaux sur la coquille) est paucispirale*. La téléoconque* compte de 6 à 7 tours.
La sculpture (relief) se compose d’environ 16 à 20 côtes axiales, traversées par 16 à 20 cordons spiraux plus fins, dont 5 à 7 au-dessus de la suture*. Leur croisée dessine un maillage rectangulaire et leur point de rencontre forme des nodules allongés et acuminés*, surtout sur les premiers tours, donnant à la coquille un aspect épineux.
Les espaces entre les côtes sont plus larges que les côtes elles-mêmes. L’intérieur peut être orné de tirets blancs.
La suture est large et lisse ornée de marques blanches en forme de virgule. Elle délimite une rampe sous-suturale large et inclinée. L’ouverture ovale se termine par un canal court et ouvert en forme d’entonnoir. L’encoche labiale* est bien marquée et la columelle* est pratiquement droite. Le bord labial est épaissi chez les sujets adultes et comporte de 9 à 13 dents.
La couleur de la coquille se partage entre le beige et le marron. Une bande beige marron se dessine sur le dernier tour d’une épaisseur de 2 côtes.
Il n'y a pas d'opercule*.
Le corps de l’animal est de couleur jaunâtre, translucide et orné d’une dense ponctuation blanche. Le siphon* est noir, ourlé de blanc à son extrémité. Les yeux sont portés sur les tentacules* oculaires environ à mi-hauteur.
Parmi toutes les espèces du genre Raphitoma, R. azuari peut principalement être confondue avec :
Comme tous les membres de la super-famille des
Conoïdés, les Raphitoma sont des prédateurs carnivores* de petits invertébrés.
Leur radula*, de
type toxoglosse*, possède des dents qui se sont transformées en harpons
crantés, reliés à une glande à venin. Cette arme redoutable est utilisée pour
capturer les proies dont ils se nourrissent. Néanmoins, la nature exacte de ces proies n'est pas connue à ce jour.
Les sexes sont séparés (espèce gonochorique*).
Les œufs sont déposés dans des capsules ovigères*. Les larves* véligères* ont une vie planctonique* longue.
Le mode de vie larvaire est une caractéristique de l’espèce, dont le témoignage se retrouve sur la coquille qui possède une protoconque multispirale (voir § Informations complémentaires).
Les Raphitoma peuvent avoir deux types de protoconque :
Les Raphitoma stricto sensu méditerranéens sont en cours de révision et comptent actuellement 46 espèces, dont certaines sont encore à décrire.
Raphitome d’Azuar : l'espèce est dédiée au docteur Pierre Azuar, chirurgien gynécologue et plongeur photographe, qui est un des premiers à avoir trouvé cette nouvelle espèce.
Raphitoma : du grec [rhaphé] = couture,
suture ; et [tomé] = coupe, coupure, taille. Il s'agit effectivement d'un
gastéropode caractérisé par une petite entaille attenante à la suture
postérieure.
azuari : latinisation du nom propre Azuar, l’espèce étant
dédiée à Pierre Azuar.
Numéro d'entrée WoRMS : 1434231
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Caenogastropoda | Caenogastropodes | |
Ordre | Neogastropoda | Néogastéropodes | Coquille avec canal siphonal bien développé. Un repli du manteau forme un tube extensible : le siphon. La plupart sont des prédateurs ou nécrophages. Tous marins sauf le genre Clea. |
Famille | Raphitomidae | Raphitomidés | |
Genre | Raphitoma | ||
Espèce | azuari |
Coquille turriculée
Coquille fusiforme en forme de tour (turriculée), à l'aspect épineux.
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 10 m
11/08/2019
Taille
La coquille est grande pour le genre, d’une hauteur de 11 à
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 10 m
13/03/2016
Protoconque paucispirale
La protoconque, c'est-à-dire la partie la plus ancienne de la coquille, à son apex (ici tout à droite), est paucispirale. Cela signifie qu'elle comprend très peu de tours de spire, un à deux. C'est un élément important de la discrimination des espèces du genre.
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 10 m
20/07/2020
Couleur du corps
L’animal, pour ses parties molles, est entièrement de couleur jaunâtre, plus ou moins translucide et orné d’une dense ponctuation blanche.
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 10 m
16/12/2015
Protoconque paucispirale(détail)
Voici une protoconque paucispirale d’environ 2 tours.
Cap d'Antibes (06), Méditerranée
3/07/2021
Siphon et yeux
Le siphon est noir, en général ourlé de blanc à son extrémité.
Les yeux (l’œil est le petit point noir sur l'image) sont portés sur les tentacules oculaires environ à mi-hauteur.
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 10 m
25/07/2019
Juvénile 1
Un juvénile avec une protoconque entière.
Celle-ci est parfois cassée et cela complique le travail d'identification.
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 10 m
20/10/2018
Juvénile 2
Un juvénile à la
protoconque déjà cassée, pour lequel il subsistera un doute sur son
identification et la confusion possible avec Raphitoma antipolitana dont la protoconque est multispirale et compte donc un peu plus de tours. Mais si on ne peut pas compter...
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 10 m
29/09/2018
Comparaison d'espèces proches
Photos annotées et comparatives, permettant de distinguer Raphitoma azuari de Raphitoma antipolitana.
Cap d'Antibes (06), Méditerranée, 10 m
11/08/2019
Coquille annotée
Petit lexique des coquilles.
Cette image annotée d'une coquille de Raphitoma azuari de 15,5 mm, permet de facilement situer les différentes parties d'une coquille et le vocabulaire dédié.
Coquille ex-situ.
02/10/2022
Rédacteur principal : André HOARAU
Rédacteur : Dominique HORST
Vérificateur : Elisabeth JUAN HORST
Responsable régional : Alain-Pierre SITTLER
Gianuzzi-Savelli R., Pusateri F., Bartolini, S., 2018, A revision of the Mediterranean Raphitomidae (Gastropoda: Conoidea). 5: loss of planktotrophy and pairs of species, with the description of four new species, Bollettino malacologico, 54(11), 77p.
Giannuzzi-Savelli R., Pusateri F. Bartolini S., 2019, A revision of the Mediterranean Raphitomidae, 8: on two poorly known species of Raphitoma Bellardi, 1847: R. pumila (Monterosato, 1890) and R. hispidella nomen novum (Gastropoda Conoidea), Biodiversity Journal, 10(1), 57-66.
Pelorce J., Horst D., 2020, Raphitoma echinata (Brocchi, 1814) et Raphitoma echinata sensu auctores sur la côte méditerranéenne du département des Alpes-Maritimes (France), Xenophora Taxonomy, 28, 28-35.
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La page de Raphitoma azuari dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN