Corps brun rouge atteignant 16 cm
Lignes blanches verticales sur les flancs en forme de Y
2 lignes horizontales blanches sur le pédoncule caudal
Épines de la nageoire dorsale et des pectorales libres, blanches et très longues
Long appendice dressé au-dessus de chaque œil
Museau clair
Poisson-scorpion de mer Rouge
Red sea lionfish, Red sea clearfin lionfish (GB), Rotmeer-Skorpionsfisch (D)
Mer Rouge
Zones DORIS : ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge]Le poisson-lion de mer Rouge, comme son nom l'indique, se rencontre uniquement en mer Rouge.
Pterois cincta se rencontre dans les lagons et les pentes externes, entre la surface et 15 m de profondeur. La journée, on retrouve ces poissons sous les surplombs et les endroits sombres, où ils restent contre la paroi verticale ou à l'envers, contre le plafond. La nuit, ils sortent pour chasser.
Le poisson-lion de mer Rouge peut atteindre 16 cm. Le corps est massif, rouge foncé avec des lignes verticales blanches se dédoublant dans leur partie terminale pour former un Y. Au niveau du pédoncule* caudal, plus clair, deux lignes blanches horizontales sont présentes. Une tache blanche se situe à la base des nageoires pectorales.
La partie épineuse de la nageoire dorsale et les pectorales sont constituées d'épines libres très longues de couleur blanche, avec une membrane réduite uniquement à la partie basale de ces nageoires. Le reste de la nageoire dorsale ainsi que la caudale et l'anale sont transparents et seuls les rayons mous, rouges à rosés, sont visibles.
La bouche est large et le museau, dépourvu de lambeau cutané, est toujours plus clair que le reste du corps. Les yeux sont surmontés d'un appendice dressé. Les écailles sont de forme cycloïde*.
Pterois radiata est quasi identique à P. cincta et le remplace dans l'océan Indien et le Pacifique tropical. Il s'en distingue par des différences subtiles comme les rayons des nageoires un peu plus courts et les intervalles entre 2 lignes blanches un peu plus larges.
Il existe d'autres espèces dans le genre Pterois (comme P. antennata, P. volitans/miles, P. mombassae), mais elles n'ont pas de lignes blanches horizontales sur le pédoncule caudal.
Enfin, le genre Dendrochirus est assez proche lui aussi mais les rayons des nageoires sont plus courts et les rayons des pectorales sont reliés par une membrane. De plus, les espèces de ce genre ne se tiennent pas dans les trous ou anfractuosités.
Pterois cincta se nourrit de crustacés (crabes et crevettes) qu'il chasse la nuit.
Peu de données sont disponibles concernant la reproduction du poisson-lion de mer Rouge. Cependant, comme les autres espèces du genre Pterois, les sexes sont séparés. La fécondation est externe et a lieu en pleine eau. Cette espèce est ovulipare*. Une femelle peut pondre plusieurs dizaines de milliers d'œufs.
Les larves* éclosent au bout de quelques jours et dérivent durant quelques semaines dans le courant. Les juvéniles pélagiques* peuvent donc essaimer sur de très grandes distances.
C'est une espèce solitaire qui peut vivre une dizaine d'années.
La nageoire dorsale est constituée de XII épines et 10-12 rayons mous et l'anale de III épines et 6-7 rayons mous.
Comme la plupart des rascasses, le poisson-lion de mer Rouge possède une paire de glandes à venin en relation avec chaque rayon épineux de ses nageoires dorsale, anale et pelviennes. La piqûre est très douloureuse voire mortelle dans de rares cas. Le venin est thermosensible et peut être détruit par une source de chaleur. L'application de corticoïdes permet de diminuer la réaction inflammatoire liée à la toxine.
Poisson-lion car quand ce poisson déploie toutes ses nageoires on dirait une crinière de lion. De mer Rouge car il vit dans cette mer.
Pterois : du grec [pteroeis] = ailé,
cincta : du latin [cincta] = qui porte une ceinture, en effet, les 2 lignes blanches verticales de chaque côté du pédoncule* caudal peuvent faire penser à une ceinture.
Numéro d'entrée WoRMS : 344684
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Chordata | Chordés | Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés. |
Sous-embranchement | Vertebrata | Vertébrés | Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux. |
Super classe | Osteichthyes | Ostéichthyens | Vertébrés à squelette osseux. |
Classe | Actinopterygii | Actinoptérygiens | Ossification du crâne ou du squelette tout entier. Poissons épineux ou à nageoires rayonnées. |
Sous-classe | Neopterygii Teleostei | Néoptérygiens Téléostéens | Poissons à arêtes osseuses, présence d’un opercule, écailles minces et imbriquées. |
Super ordre | Acanthopterygii | Acanthoptérygiens | Rayons épineux aux nageoires, écailles cycloïdes ou cténoïdes, présence d'une vessie gazeuse et pelviennes thoraciques ou jugulaires, sans être systématiquement présents, sont des caractères que l'on ne rencontre que chez les Acanthoptérygiens. |
Ordre | Perciformes | Perciformes | Nageoires pelviennes très rapprochées des nageoires pectorales. |
Famille | Scorpaenidae | Scorpénidés | |
Genre | Pterois | ||
Espèce | cincta |
Caractère spécifique
Le poisson-lion de mer Rouge se reconnaît au premier coup d'œil car c'est le seul de mer Rouge à avoir des lignes blanches horizontales sur le pédoncule caudal.
St John's, Egypte, 10 m
10/08/2007
Nageoires déployées
Cette espèce a les rayons des nageoires pectorales presque entièrement libres. Une tache blanche est présente à la base de ces nageoires.
Daedalus, Egypte, 8 m
29/07/2007
Nageoires molles unies
Ce poisson-lion se reconnaît également à l'absence de ponctuation sur la partie molle de la dorsale, sur la caudale ainsi que sur l'anale.
7 Frères, Djibouti, 8 m
10/04/2006
Fuite
Généralement, face à un photographe, les rascasses volantes déploient leurs nageoires pectorales et lui tournent le dos ...
Sharm El Sheikh, Egypte, 10 m
17/02/2006
En mer Rouge
Cette espèce est endémique de mer Rouge
Daedalus, Egypte, 5 m
29/07/2007
Rédacteur principal : Sylvain LE BRIS
Vérificateur : Pascaline BODILIS
Responsable régional : Sylvain LE BRIS
Matsunuma M., Motomura H., 2015, Redescriptions of Pterois radiata and Pterois cincta (Scorpaenidae: Pteroinae) with notes on geographic morphological variations in P. radiata, Ichthyological Research, 63(1), 145-172.
La page sur Pterois cincta sur le site de référence de DORIS pour les poissons : FishBase