Tronc 3 cm
Longue trompe extensible jusqu'à 1 m
Trompe verdâtre ou transparente
Bonellie
Spoonworm (GB)
Atlantique Nord-Ouest
Zones DORIS : ● Atlantique Nord-OuestLa bonellie est présente dans le golfe et l'estuaire du Saint-Laurent, on la retrouve également dans le fjord du Saguenay (bras du Saint-Laurent).
On note sa présence sur la côte Atlantique Nord-Ouest.
La bonellie s'enterre dans le sable ou dans la vase à faible profondeur. Elle ne laisse dépasser hors de son trou que sa longue trompe. On la retrouve jusqu'à 100 m de profondeur.
La bonellie possède un corps non segmenté divisé en deux parties, le tronc et la trompe (proboscis*). La trompe est en fait une grande gouttière plate ciliée généralement verdâtre ou transparente. La bouche se trouve à la base de la trompe, entourée d'une paire de soies en forme de crochet. La femelle mesure entre 2 et 3 cm de long, sa trompe peut s'étirer jusqu'à 1 m de long. Le mâle est resté au stade larvaire (néoténie*), il ne mesure que 2 mm de long, et vit dans le corps de la femelle.
Pas d'espèce semblable dans son aire de distribution. Pseudobonellia biuterina, que l'on retrouve sur la grande barrière de corail en Australie, diffère par la structure de ses glandes anales vésiculaires qui ont une forme ramifiée arborescente.
La bonellie femelle se nourrit de déchets organiques. Les déchets tombent sur la gouttière bordée de cils et sont acheminés vers la bouche par un mouvement de tapis roulant. Les petites particules sont amenées par les cils ; les plus grosses sont transportées par une combinaison de mouvements des cils et de contractions musculaires. Les aliments non désirés sont rejetés au long du trajet avant d'arriver à la bouche. Le mâle se nourrit des sécrétions de la femelle, son tube digestif atrophié n'étant pas fonctionnel.
Cette espèce possède un fort dimorphisme sexuel. Les mâles vivent dans le corps de la femelle. L'individu mâle ne possède pas de tube digestif mais seulement un orifice génital. Une femelle peut contenir plusieurs individus mâles. Les mâles libèrent leur sperme chargé de féconder les ovules. Ces derniers une fois fécondés sont ensuite expulsés dans l'eau. Les œufs fertilisés, d'abord inclus dans une masse gélatineuse, se développent en larves « libres et nageantes» de sexe indifférencié en moins de 24 heures et dérivent au gré des courants et des marées. La larve est dite alors de type trochophore*. Lorsque la larve se trouve en présence d'une femelle (sur la trompe), et donc sous l'influence des hormones femelles, elle se métamorphose en individu mâle, vivant aux dépends de la femelle. En l'absence d'individus femelles, la larve se fixe sur un substrat ou un rocher et se métamorphose alors en animal femelle.
La trompe peut se régénérer en cas d'agression par un prédateur.
Francisation du nom du genre.
américaine : proposition de DORIS pour la différencier de l'espèce européenne.
Pseudo : du grec [pseudo] = faux,
bonellia : en hommage à Franco Andrea Bonelli (1784-1830), zoologiste et entomologiste italien.
Iraidii : en hommage à Iraidy Ivanovny Greze professeur à l'Institut de biologie des mers du sud, à Sevastopol en Russie. Il est l'auteur d'ouvrages sur les rythmes du cycle biologique des Amphipodes de la mer Noire.
Numéro d'entrée WoRMS : 157605
| Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
|---|---|---|---|
| Embranchement | Annelida | Annélides | Vers segmentés (annelés) à section cylindrique, à symétrie bilatérale constitués de segments semblables. Le premier segment porte la bouche et le dernier l’anus. Nombreuses formes marines, dulcicoles ou terrestres, libres ou parasites. |
| Classe | Polychaeta | Polychètes | Annélides marines. Chaque segment porte des excroissances locomotrices (les parapodes) plus ou moins développées, munies de touffes de soies chitineuses rigides. Chez la plupart des espèces, la tête porte plusieurs organes sensoriels, des mâchoires, et souvent un panache branchial coloré. Animaux libres dans la colonne d'eau ou sur les sédiments mais aussi galéricoles ou tubicoles. |
| Sous-classe | Echiura | ||
| Ordre | Echiuroidea | ||
| Famille | Bonelliidae | Bonelliidés | Important dimorphisme sexuel (mâle nain et parasite sur les femelles). Long prostomium souvent fourchu. Le tronc porte une paire de soies. Les soies anales sont absentes. |
| Genre | Pseudobonellia | ||
| Espèce | iraidii |
Annélides Polychètes à trompe (Echiuriens)
Un corps segmenté
Son corps est divisé en deux segments, seule la trompe est visible, le tronc est enfoui dans le sédiment. Seules les femelles possèdent une trompe. Le mâle vit à l'intérieur du corps de la femelle.
Baie des Anémones, Les Escoumins, Québec, Canada, 13 m
29/06/2008
Annélides Polychètes à trompe (Echiuriens)
Environnement
Le tronc de la bonellie est enterré dans le sédiment, seule l'extrémité de sa trompe est étendue sur le sable.
Baie des Anémones, Les Escoumins, Québec, Canada, 12 m
15/07/2008
Détail
Détail de l'extrémité de la trompe ou proboscis.
Baie des Anémones, Les Escoumins, Québec, Canada, 12 m
15/07/2008
Coloration
Sa couleur laiteuse transparente se confond avec l'environnement.
Baie des Anémones, Les Escoumins, Québec, Canada, 12 m
28/06/2008
Une trompe extensible
Sa trompe ou proboscis est extensible jusqu'à 1 m.
Baie des Anémones, Les Escoumins, Québec, Canada, 13 m
01/06/2009
Gouttière
La trompe est une grande gouttière plate ciliée.
Baie des Anémones, Les Escoumins, Québec, Canada, 13 m
01/06/2009
Alimentation
Les aliments sont portés à la bouche par un effet de tapis roulant de la gouttière.
Baie des Anémones, Les Escoumins, Québec, Canada, 13 m
01/06/2009
Rejet des déchets
Les aliments non désirés sont rejetés au long du trajet avant d’arriver à la bouche.
Baie des Anémones, Les Escoumins, Québec, Canada, 13 m
01/06/2009
Transparence de la trompe
La trompe ou proboscis est ici particulièrement transparente.
Baie des Anémones, Les Escoumins, Québec, Canada, 13 m
01/06/2009
Rédacteur principal : Claude NORMANDEAU
Vérificateur : Laurent FEY
Responsable régional : Laurent FEY
Murina V.V., 1984, A new species of the Bonnelidae and a new finding of an Echiurid, Zoologichesky Zhurnal, 63 (4), 617-620.
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