Grand ver plat ovale et charnu
Tentacules céphaliques proéminents et larges
Semis de petites taches jaune d'or et de grosses taches orange sur le dos
Environ 50 mm de long
Leopard flatworm (GB), Leoparden Strudelwurm (D), Luipaard platworm (NL)
Pseudoceros pardalis Verrill, 1900
Leptoplana pardalis Laidlaw, 1902
Euplanoida pardalis (Laidlaw, 1902)
Golfe du Mexique, Brésil
Zones DORIS : ● CaraïbesL'espèce est présente dans les Caraïbes. Elle est signalée aux Bahamas, aux Bermudes, dans le sud de la Floride et Panama. Elle est plutôt rare en Guadeloupe où sa présence est relevée aux Ilets Pigeons, à Deshaies, Port Louis et aux Saintes.
L'espèce est présente sur les récifs coralliens et les débris rocheux de 5 à 22 m de profondeur. Le ver plat léopard nage occasionnellement en pleine eau en ondulant son corps.
Le corps du ver plat-léopard est grand, de forme ovale et charnu. Les tentacules* céphaliques sont proéminents et larges, ils sont formés par de simples plis du bord antérieur. Le ver plat-léopard peut mesurer jusqu'à 50 mm de long et 25 mm de large. Il présente un semis de petites taches jaune d'or et de grosses taches orange sur le dos, sur fond pourpre-brunâtre délimité par une ombre noire. La marge du corps est noire et parsemée de nombreux petits points blancs. La face ventrale est violet clair.
Il y a peu de risques de confondre Pseudobiceros pardalis avec un autre ver plat, le graphisme de sa robe étant assez spécifique. Citons néanmoins Pseudoceros lindae, le ver plat de Linda qui peut atteindre 8 cm. La livrée est ressemblante mais se différencie par une marge plus claire, cernée d'une très fine ligne blanche voire bleue plus ou moins visible. Il s'agit en outre d'une espèce de la zone indo-pacifique.
Cette planaire est carnivore et détrivore. Elle se nourrit principalement de bryozoaires mais également d'ascidies.
Les Polyclades sont hermaphrodites* avec des systèmes reproductifs mâle et femelle simultanément opérationnels et conjointement utilisés pour la reproduction sexuée. L'espèce possède deux gonopores* mâles visibles, un de chaque côté de l'extrémité postérieure du pharynx, et un gonopore femelle située sur la ligne médio-ventrale qui servira à la ponte (mais pas à la reproduction).
Les gonopores mâles sont des stylets ou épines qui doivent perforer le corps du partenaire en se propulsant afin d’injecter les spermatozoïdes* lors de l’accouplement. C’est une insémination hypodermique. Peu importe la zone de perforation, les spermatozoïdes (biflagellés) se déplaceront jusqu’au lieu de fécondation des ovules : les oviductes*.
D’autre part, les planaires ont également un mode de reproduction asexué par scissiparité* et formation d’un clone*. Ainsi un animal peut se reconstituer à partir d’un morceau fragmenté.
Les larves* sont pélagiques* et nageuses.Le pharynx est situé dans le tiers antérieur du corps et la bouche est à l'extrémité antérieure du pharynx.
Sur la bordure des tentacules céphaliques des Pseudobiceros, il existe des zones d'afférences lumineuses (appelées "yeux tentaculaires") peu visibles. En arrière des tentacules céphaliques des Pseudobiceros, sur le dos, se trouve une tache oculaire, organisée en forme de croissant et
comprenant de 90 à 100 yeux cérébraux. Ses yeux sont en fait des cellules sensibles à la
lumière, reliées au ganglion cérébral.
L'épiderme est d'épaisseur uniforme au niveau dorsal et ventral.
C'est une espèce fragile qu'il convient de ne pas manipuler.
C’est grâce à l’analyse des dessins de Verrill et la présence de deux gonopores mâles (et non un seul) que le spécimen de Verrill a été reclassé en Pseudobiceros (suite aux travaux de Faubel).
Ver plat-léopard est la francisation du nom scientifique.
Pseudobiceros : du latin [pseudo] = faux, et [biceros] = deux
cornes ; car les replis du corps à l'avant donnent l'impression
qu'il a deux cornes.
On note également la différence avec le nombre
de gonopores donnée par Faubel en1984 qui montre vraiment la distinction entre
Pseudoceros et Pseudobiceros ;
pardalis: du latin [pardalis] = panthère ou léopard.
Numéro d'entrée WoRMS : 879129
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Platyhelminthes | Plathelminthes | Vers plats à symétrie bilatérale, portant des organes des sens simples sur la tête, tube digestif à une seule ouverture ventrale. Nombreuses espèces libres ou parasites. |
Classe | Turbellaria | Turbellariés | Vers plats libres (non parasites) mus par une ciliature ventrale. Tube digestif ramifié qui possède une seule ouverture au centre de la face ventrale. |
Sous-classe | Archoophora | Archoophores | |
Ordre | Polycladida | Polyclades | Turbellariés à intestin très ramifié. Espèces de grande taille. Planaires marines. |
Sous-ordre | Cotylea | Cotylés | Polyclades caractérisés par la présence d’une ventouse ventrale permettant aux vers de se maintenir sur le fond. |
Famille | Pseudocerotidae | Pseudocérotidés | Corps ovale, lisse ou à papilles. Tentacules proéminents formés à partir de la marge. |
Genre | Pseudobiceros | ||
Espèce | pardalis |
Manteau de léopard
Le ver plat-léopard doit son nom à la couleur de son manteau tacheté comme le pelage d'un léopard.
Anse Bertrand, Guadeloupe, 10 m
27/06/2010
Tentacules céphaliques
Deux tentacules bien individualisés à l'avant du corps
Anse Bertrand, Guadeloupe, 10 m
27/06/2010
Tache oculaire
La tache oculaire comporte de 90 à 100 yeux cérébraux.
Pointe batterie, Deshaies, Guadeloupe, 15 m
26/04/2019
Le dos
Le dos présente un semis de petites taches jaune d'or et de grosses taches orange.
26/04/2019
26/04/2019
Face ventrale
La face ventrale est violet clair.
Pointe batterie, Deshaies, Guadeloupe, 15 m
26/04/2019
Taille
Il peut mesurer jusqu'à 50 mm de long, pour 25 mm de large.
Pointe batterie, Deshaies, Guadeloupe, 15 m
26/04/2019
Marge du corps
La marge du corps est noire, on note également l'aspect charnu du ver plat léopard.
Pointe batterie, Deshaies, Guadeloupe, 15 m
26/04/2019
Rédacteur principal : Laurent FEY
Correcteur : Mélodie CAUSSAT
Responsable régional : Laurent FEY
Bolaños DM., Sigmer YQ., Litvaitis KM., 2007, Five new species of cotylean flatworms (Platyhelminthes: Polycladida) from the wider Caribbean, Zootaxa, 1650, 1-23.
Bahia J., Padula V., Passeri Lavrado H., Quiroga S., 2014, Taxonomy of Cotylea (Platyhelminthes: Polycladida) from Cabo Frio, southeastern Brazil, with the description of a new species, Zootaxa, 3873 (5), 495-525.