Rainette crucifère

Pseudacris crucifer | (Wied-Neuwied, 1838)

N° 2132

Amérique du Nord

Clé d'identification

Taille de 20 à 35 mm
Coloration beige uniforme à brun, parfois olive
Forme de X sur le dos
Forme de V sur le dessus de la tête
Bande sombre sur les flancs
Ventouses et orteils bien développés

Noms

Autres noms communs français

Rainette crucifère du nord

Noms communs internationaux

Northern spring peeper, spring peeper (GB), Raganella primaverile (I), Rana crucofera (E), Kreuzkröte (D)

Synonymes du nom scientifique actuel

Hyla crucifer Wied-Neuwied, 1838
Hylodes pickeringii Holbrook, 1839
Hyla crucifera bartramiana Harper, 1939

Distribution géographique

Amérique du Nord

Zones DORIS : ● Atlantique Nord-Ouest

La rainette crucifère est présente au Canada dans les provinces suivantes : Manitoba, Nouveau Brunswick, Nouvelle Écosse, Ontario, Île-du-Prince-Édouard, Québec.
Aux États-Unis, on la retrouve de l'État du Minnesota à l'ouest jusqu'au Maine à l'est, jusqu'au Texas et la Floride au sud.

Biotope

La rainette crucifère est présente dans divers type d'habitats : les étangs temporaires (milieux forestiers ou ouverts), les friches, les marécages et les forêts matures.

Description

Adulte :
La rainette crucifère est une petite rainette mesurant de 20 à 35 mm. Un masque sombre recouvre les côtés de la tête. Un ''V'' relie les yeux sur le dessus de la tête. La coloration du corps est beige uniforme à brun, parfois olive. Le dos est orné d'un motif cruciforme foncé plus ou moins déformé. Une bande sombre est présente sur les flancs. Les pattes sont rayées. Les ventouses des orteils et des doigts sont bien développées.

Têtard :
Le têtard est beige ou brun avec des marbrures. L’extrémité de sa queue est pointue. La nageoire caudale est transparente avec des pigments noirs présents sur les bords. Au cours du processus appelé métamorphose*, des taches dorées apparaissent, sa queue rétrécit, ses pattes et ses poumons se développent.

Espèces ressemblantes

La rainette faux-grillon de l'ouest Pseudacris triseriata lui ressemble beaucoup. Les ventouses des doigts et des orteils sont peu développées. Elle possède trois raies longitudinales sur le dos. Par ailleurs, le X dorsal de la rainette crucifère l'identifie sans ambiguïté.

Alimentation

Son alimentation est composée principalement d'araignées, de mouches, de fourmis, de coléoptères et de chenilles.

Reproduction - Multiplication

La période de reproduction débute dès les premiers signes de dégel en avril. En mai, la cacophonie des mâles devient assourdissante ! La femelle pond de 200 à 700 œufs qu'elle dépose en grappe dans la végétation aquatique. Les têtards éclosent en moins de deux semaines et la métamorphose en rainette crucifère se produit entre 90 et 115 jours plus tard.

Vie associée

Les poissons, les larves* de libellules et les dytiques se nourrissent des têtards. Les adultes sont principalement les proies de poissons, des ratons laveurs Procyon lotor et des couleuvres rayées Thamnophis sirtalis.

Divers biologie

Jusqu'à 50 % du liquide extracellulaire de son organisme se change en glace durant l'hiver. Elle peut ainsi dégeler et regeler à maintes reprises sans souffrir de séquelles. Le glucose sert de substance cryoprotectrice et sa production est stimulée par la formation de cristaux de glace dans le bout de ses orteils.

Informations complémentaires

Le chant de la rainette crucifère est très bruyant. Il est strident et cacophonique lorsqu'elles se mettent à chanter toutes en même temps. Il est souvent suivi de son cri distinctif (bip… bip).
On peut la retrouver sur les terrasses des maisons en été où elle chasse les moustiques attirés par les lumières.

Statuts de conservation et réglementations diverses

Les principales menaces pour l’espèce sont la perte et la destruction de l’habitat par l’urbanisation intensive, l’intensification de l’agriculture.

Origine des noms

Origine du nom français

Rainette est un diminutif du XVe siècle de raine, provenant du latin rana, avec le suffixe -ette.
Le nom a été donné par analogie aux pommes de reinette en raison de leur peau tachetée, semblable à celle de certaines grenouilles arboricoles.
crucifère : en raison du motif cruciforme dorsal.

Origine du nom scientifique

Pseudacris du grec [pseude] = faux et [akris] = criquet ou grillon : en référence à la ressemblance aux autres rainettes du genre Acris.
crucifer signifie porte-croix (du latin [crux] = croix ; et [fer-] = porter).

Classification

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Chordata Chordés Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés.
Sous-embranchement Vertebrata Vertébrés Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux.
Classe Amphibia Amphibiens Vertébrés tétrapodes caractérisés par deux stades distincts : un stade larvaire aquatique et un stade adulte en partie terrestre. Quelques formes tropicales apodes.
Sous-classe Lissamphibia Lissamphibiens Tous les amphibiens actuels.
Super ordre Salientia Salientiens
Ordre Anura Anoures Amphibiens dont la queue disparaît après la métamorphose. Ce sont les grenouilles, crapauds, et rainettes.
Sous-ordre Neobatrachia
Famille Hylidae Hylidés
Genre Pseudacris
Espèce crucifer

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