Corps blanc translucide
Tête semi-circulaire avec 8 à 12 papilles jaunes sur le front
Présence d’extensions parabranchiales multi-digitées
Souvent sur des bryozoaires dont elle se nourrit
Polycéra des Féroé
Polycera (GB, NL, D), Policera (E, P)
Manche et Atlantique Nord-Ouest
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]Manche et, Atlantique française. Semble plutôt rare.
En dehors des côtes françaises, elle est signalée aux îles Féroé, en Scandinavie et sur les côtes nord et ouest de Grande-Bretagne.
Fond rocheux de l’infralittoral jusqu’à 35 m de profondeur. Cependant, sa présence jusqu’à 120 m de profondeur a été signalée aux îles Féroé.
Petit nudibranche délicat, dont le corps translucide agrémenté de quelques taches jaunes, peut atteindre 45 mm de longueur. La tête, semi-circulaire, porte le plus souvent 8 tentacules frontaux (parfois plus). L’extrémité des tentacules, des rhinophores, des branchies et de la queue ont une pigmentation jaune.
Cette espèce montre, de chaque côté du panache branchial, des processus avec généralement 3 extensions translucides à pointe jaune.
Polycera kernowensis Korshunova, Driessen, Picton & Martynov, 2021, Cette espèce était jusqu’à sa description récente considérée comme P. faeroensis. Le caractère physique le plus évident pour distinguer les deux espèces est la forme des extensions parabanchiales : P. kernowensis n'a qu'une digitation simple de chaque côté du panache branchial alors que P. faeroensis montre un processus à plusieurs pointes.
Polycera quadrilineata : on la distingue par le nombre de papilles frontales, 4 ou 6 pour P. quadrilineata, et par la présence de points jaunes sur le dos de l’animal.
Polycera faeroensis est carnivore et elle se nourrit de bryozoaires des genres Crisia, Bugula ou Cellepora.
L’espèce, hermaphrodite*, a une reproduction sexuée.
La ponte, en forme de ruban blanc de 2 à 3 mm de large, est déposée en spirale sur des bryozoaires de mai à septembre. Chaque ruban, qui peut atteindre jusqu’à 30 mm de long, peut contenir jusqu’à 10 000 œufs.
Les bryozoaires sur lesquelles vit le nudibranche.
Polycère des Féroé est la francisation du nom scientifique Polycera faeroensis.
Polycera : du grec [poly] = beaucoup et [keras] = corne. Qui porte donc de nombreuses cornes.
faeroensis : originaire des îles Féroé.
Numéro d'entrée WoRMS : 14834
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Heterobranchia | Hétérobranches | |
Super ordre | Nudipleura | Nudipleures | |
Ordre | Nudibranchia | Nudibranches | Cavité palléale et coquille absentes chez l’adulte. Lobes pédieux souvent absents aussi. Respiration cutanée, à l’aide de branchies, de cérates ou d’autres appendices. Tête portant une ou deux paires de tentacules, les tentacules postérieurs ou rhinophores peuvent parfois être rétractés dans des gaines. Principalement marins ou d’eau saumâtre. |
Sous-ordre | Doridina | Doridiens | Corps aplati. Anus dorsal entouré complètement ou partiellement par des branchies de remplacement ramifiées qui peuvent être rétractées (voire absentes). Mangeurs d’éponges, habituellement armés de spicules calcaires internes. |
Famille | Polyceridae | Polycéridés | Doridiens limaciformes aux rhinophores lamellés avec souvent quelques papilles frontales et branchiales. Présence de lobes oraux sur la tête ou de tentacules buccaux développés. |
Sous-famille | Polycerinae | Polycérinés | |
Genre | Polycera | ||
Espèce | faeroensis |
Souvent confondue
Polycera faeroensis vient de subir les affres des analyses moléculaires, rebattant souvent les cartes, et se révèle dorénavant beaucoup moins courante dans nos eaux qu'estimé jsuqu'à lors. Elle laisse la place à une cousine proche, nouvellement décrite (2021) et plus fréquente : Polycera kernowensis.
On distingue très bien sur cette belle photo les processus à plusieurs digitations de chaque côté du panache branchial.
Ouessant, Finistère, Bretagne, France, 25 m
12/06/2022
A ne pas confondre : la polycère des Cornouailles
On dirait la polycère des Féroé mais observez bien autour du panache branchial.. Il n'y a qu'une seule extension simple de chaque côté.
Coz-Pors, Trégastel (22), 4 m
07/2008
Rédacteur principal : Sylvain ESNAULT
Vérificateur : Philippe LE GRANCHÉ
Vérificateur : Alain-Pierre SITTLER
Responsable régional : Philippe LE GRANCHÉ
Korshunova T.A., Driessen F.M.F., Picton B.E., Martynov A.V., 2021, The multilevel organismal diversity approach deciphers difficult to distinguish nudibranch species complex, Sci Rep 11(1).
La page de Polycera faeroensis dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN
(attention : à ce jour, les illustrations de la fiche INPN ne sont pas valables -erreur d'identification)