Corps de couleur jaune-vert
5 à 9 bandes noires transversales sur les côtés
1ère nageoire dorsale épineuse, grise avec tache noire à l'arrière
2ème nageoire dorsale jaune-vert, nageoire pectorale jaune
Les autres nageoires sont rougeâtres
Barsch, boyat, brell, cochonnet, hurlin, jôlerie, perchat, perche commune, perche européenne, perche fluviatile, percho, perco, percot
Perch, european perch, river perch (GB), Perca, persico, persico reale (I), Perca, perca europea (E), Barsch, Flußbarsch, Flussbarsch (D), Baars (NL)
Perca vulgaris Schrank, 1792
Perca italica Cuvier, 1828
Perca helvetica Gronow, 1854
Europe occidentale à Sibérie orientale
Zones DORIS : ● Eau douce d'EuropeL'Europe : de la France à la Sibérie orientale et à la rivière de Kolyma. Absente cependant des extrêmes sud et nord de l'Europe.
Commune en certains endroits dans les eaux saumâtres de la mer Baltique.
Elle a été largement introduite (Açores, Portugal, Espagne, Italie, Chypre, Maroc, Australie, Chine, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, ...). Plusieurs pays signalent, après introduction, un impact défavorable sur l'écologie.
Introduite en Corse après 1970, elle a été disséminée par les pêcheurs dans les eaux de barrages, gravières, canaux et cours de grandes rivières comme la Gravona et le Tavignano.
La perche vit dans les rivières à courant lent, les lacs et les étangs profonds ; elle évite les eaux froides et rapides mais peut y pénétrer. On la trouve normalement près ou parmi les objets immergés.
Elle est extrêmement commune dans tout type de cours d'eau (en dehors du cours supérieur), lacs et d'étangs qui présentent de bonnes conditions d'oxygénation ; présente également dans des eaux saumâtres.
Sa taille, en moyenne de 15 à 20 cm, peut atteindre 60 cm pour un poids de 4,5 kg. Son corps est trapu, haut, jaune-vert avec de larges rayures transversales ; le ventre est jaunâtre à blanc mat. Ses nageoires ventrales, anale et caudale sont rouges ; la nageoire dorsale antérieure porte des rayons pointus et une tache noire à l'arrière. Son opercule est terminé par une forte épine.
C'est un carnassier sédentaire vivant en bancs ; les grands individus sont solitaires.
Gymnocephalus cernua (grémille) : les deux espèces se ressemblent mais chez la grémille, les nageoires dorsales se touchent. Sa livrée est tachetée de noir alors que celle de la perche est rayée verticalement. Chez la grémille, les nageoires ventrales, anale et caudale ne sont pas rouges.
La perche est un carnassier se nourrissant de larves d'insectes, de crustacés, de jeunes écrevisses et occasionnellement d'œufs de poisson. Elle devient piscivore à une taille de 12 cm. Les grands individus sont des chasseurs solitaires qui mangent des petits gardons, des brèmes, etc.
Elle chasse essentiellement à vue pendant la journée (de préférence au lever et au coucher du soleil).
Le cannibalisme est régulier chez cette espèce.
La température joue sur l'alimentation : en hiver, elle ne mange pas ou à peine.
La perche fraie en avril (eau à une température de 7 à 8 °C), en eau peu profonde parmi la végétation ou sur des racines ou des petites branches. La femelle suivie par un ou plusieurs mâles, se raidit (en forme de U) et nage en spirale (dans le sens des aiguilles d'une montre) en libérant ses œufs. Collants, ils sont pondus en une seule fois, en moins de cinq secondes, et en un chapelet de 1 à 2 m de longueur ressemblant à une guirlande. Ils sont entre 4 000 et 300 000 suivant la taille de la femelle. La membrane qui les entoure les rend immangeables par les autres poissons et ils sont donc protégés. Ils éclosent au bout de 1 à 3 semaines. Les alevins longs de 5 mm vivent quelque temps sur les réserves de leur vésicule. Après sa disparition, ils se nourrissent d'abord de zooplancton, ensuite de petits animaux benthiques. Au bout d'un an, ils mesurent de 4 à 6 cm. Leur taille va de 8 à 12 cm à deux ans.
Le mâle est sexuellement mâture vers 1 ou 2 ans, la femelle vers 2 à 4 ans (lorsque sa taille va de 15 à 25 cm).
L'espérance de vie est d'environ 6 ans (maximum 22 ans).
Les alevins de perches constituent un apport alimentaire important pour les brochetons lorsque ceux-ci passent, au cours du printemps, du régime insectivore au régime piscivore.
Son activité est diurne. La nuit, on la trouve endormie posée sur le substrat.
Dans certains petits lacs, les perches grandissent moins à cause de la surpopulation. Dans ces communautés, les mâles mûrissent sexuellement à une longueur de 7 ou 8 cm, les femelles à 9 ou 10 cm (populations naines).
Des études ont constaté que des perches craintives deviennent plus courageuses quand elles rejoignent un groupe de poissons peureux.
Elle a été introduite en Corse dans les années 1970 en dehors de tout programme organisé. Son impact sur les écosystèmes de la Corse n'est pas encore connu.
Dans certaines carrières inondées où se pratique la plongée sous-marine, les gestionnaires éliminent régulièrement une partie des perches pour éviter la surpopulation qui entraîne un « nanisme » des perches et la diminution des stocks d'autres poissons comme par exemple le gardon.
Dans les grands lacs alpins, la perche constitue une ressource halieutique importante pour la pêche professionnelle en eau douce. Elle est valorisée auprès de la restauration gastronomique pour préparer la friture des lacs (d'Annecy, du Bourget ou du Leman pour la France).
Perca flavescens (perchaude) est présente en Amérique du Nord. Du fait de sa forte ressemblance et de sa capacité à s'hybrider avec la perche commune, elle a parfois été classifiée comme en étant une sous-espèce. Des études récentes indiquent que ce sont deux espèces différentes.
Perche dérive du latin [perca] = perche.
Perca : du latin [perca] = perche
fluviatilis : du latin [fluviatilis] = de rivière, de fleuve, fluvial
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Chordata | Chordés | Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés. |
Sous-embranchement | Vertebrata | Vertébrés | Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux. |
Super classe | Osteichthyes | Ostéichthyens | Vertébrés à squelette osseux. |
Classe | Actinopterygii | Actinoptérygiens | Ossification du crâne ou du squelette tout entier. Poissons épineux ou à nageoires rayonnées. |
Sous-classe | Neopterygii Teleostei | Néoptérygiens Téléostéens | Poissons à arêtes osseuses, présence d’un opercule, écailles minces et imbriquées. |
Super ordre | Acanthopterygii | Acanthoptérygiens | Rayons épineux aux nageoires, écailles cycloïdes ou cténoïdes, présence d'une vessie gazeuse et pelviennes thoraciques ou jugulaires, sans être systématiquement présents, sont des caractères que l'on ne rencontre que chez les Acanthoptérygiens. |
Ordre | Perciformes | Perciformes | Nageoires pelviennes très rapprochées des nageoires pectorales. |
Sous-ordre | Percoidei | Percoïdes | Une ou deux nageoires dorsales dont les éléments antérieurs sont des épines aiguës. Nageoires pelviennes avec une épine, rayons mous. |
Famille | Percidae | Percidés | |
Genre | Perca | ||
Espèce | fluviatilis |
Identification
Corps de couleur jaune-vert
5 à 9 bandes noires transversales sur les côtés
1ère nageoire dorsale épineuse, grise avec tache noire à l’arrière
2ème nageoire dorsale jaune-vert ; nageoire pectorale jaune
Les autres nageoires sont rougeâtres
La Gombe, Liège (Belgique)
N/A
Banc
C’est un carnassier sédentaire vivant en bancs ; les grands individus sont solitaires.
La Gombe, Liège (Belgique)
N/A
Individu solitaire
Les grands individus sont solitaires.
Boschmolenplas (Pays-Bas), 8 m, de nuit
11/11/2014
Individus de profil
Les nageoires dorsales dressées de ces trois individus photographiés de profil indiquent leur inquiétude.
Lac des Brousses, Valais (Suisse), 2 m
04/2005
De nuit, dormant posée sur le fond
La perche telle qu’elle apparaît au plongeur lors d’une plongée de nuit : posée sur le fond en train de dormir.
Lac bleu, Roeux (62), 6 m, de nuit
06/1995
Au repos
Une autre perche réveillée dans son sommeil.
Lac de Neuchâtel, plage de Boudry, 10 m, de nuit
05/09/2007
Sur ses gardes
L'approche des plongeurs a inquiété cette perche qui sommeillait. Pour les intimider elle a dressé ses nageoires.
Lac de Neuchâtel, plage de Boudry, 10 m, de nuit
05/09/2007
Rencontre d'une ponte
La perche fraie en avril (eau à une température de 7 à 8 °C), en eau peu profonde parmi la végétation ou sur des racines ou des petites branches.
Lac des Bousses, Valais (Suisse), 3 m
04/2011
Ponte sur la végétation
Collants, les œufs sont pondus en une seule fois, en moins de cinq secondes, et en un chapelet de 1 à 2 m de longueur ressemblant à une guirlande. Ils sont entre 4 000 et 300 000 suivant la taille de la femelle.
Gravière de Allmansweyer (Allemagne), 5 m
29/04/2006
Ponte en macrophotographie
La membrane qui entoure les œufs les rend immangeables par les autres poissons et ils sont donc protégés.
Lac des Bousses, Valais (Suisse), 3 m
04/2011
Embryons après une semaine
On voit des points noirs (les yeux) et une tache jaune (la vésicule vitelline).
Lac des Bousses, Valais (Suisse), 3 m
04/2011
Embryons après une dizaine de jours
La vésicule vitelline est une réserve qui, après l'éclosion, leur permet de vivre quelques jours sans manger.
Lac des Bousses, Valais (Suisse), 3 m
04/2011
Éclosion
L'alevin long de 5 mm vit quelque temps sur les réserves de sa vésicule.
Lac des Bousses, Valais (Suisse), 3 m
04/2011
Alevins
Les alevins se nourrissent d’abord de zooplancton, ensuite de petits animaux benthiques.
Gravière du Fort (Strasbourg), 3 m
08/07/2012
Banc d'alevins
Les alevins peuvent former des bancs importants.
Gravière du Fort (Strasbourg), 3 m
08/07/2012
Croissance
Au bout d’un an, elles mesurent de 4 à 6 cm. Elles peuvent atteindre 60 cm pour un poids de 4,5 kg.
Boschmolenplas (Pays-Bas), 8 m, de nuit
11/11/2014
Chasse
La perche est un carnassier se nourrissant de larves d’insectes, de crustacés, de jeunes écrevisses et occasionnellement d’œufs de poisson. Elle chasse essentiellement à vue pendant la journée (de préférence au lever et au coucher du soleil). Ici sa proie est une écrevisse à pattes grêles (Astacus leptodactylus).
Carrière de Dour (Belgique), 6 m
07/10/2007
Planche naturaliste
Marcus Élieser Bloch, 1783, ALLGEMEINE NATURGESCHICHTE DER FISCHE, TOME 1
Cette image fait partie de Biodiversity Heritage Library
N/A
Reproduction de documents anciens
1783
Rédacteur principal : Jean-Pierre COROLLA
Correcteur : Philippe BOISNEAU
Responsable régional : Jean-Pierre COROLLA
Responsable régional : Michel KUPFER
Freyhof J., Kottelat M., 2008, Perca fluviatilis. In : IUCN 2009, IUCN Red List of Threatened Species.
La page sur Perca fluviatilis dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN
La page sur Perca fluviatilis sur le site de référence de DORIS pour les poissons : FishBase