Flabelline d'Ischia

Paraflabellina ischitana | (Hirano & Thompson, 1990)

N° 478

Méditerranée, Atlantique du Portugal aux Canaries

Clé d'identification

Nudibranche de type éolidien
Couleur générale violette et papilles rouge orangé
Rhinophores lamellés
Bout des papilles dorsales et des rhinophores blancs

Noms

Synonymes du nom scientifique actuel

Flabellina ischitana Hirano & Thompson, 1990

Distribution géographique

Méditerranée, Atlantique du Portugal aux Canaries

Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]

Cette espèce se rencontre dans toute la Méditerranée et déborde dans l'Atlantique par le détroit de Gibraltar. Quelques observations ont été faites sur les côtes du Portugal et aux îles Canaries.

Biotope

On rencontre P. ischitana sur les fonds rocheux ou détritiques* où croissent des hydraires du genre Eudendrium, qui lui servent de nourriture, de quelques mètres sous la surface à environ 30 m de profondeur.

Description

C’est un petit éolidien (une tête et une queue, de nombreuses papilles sur le dos) pouvant atteindre environ 3 cm de long et de couleur généralement mauve à violette avec les cérates* (ou papilles) variant de l'orange au rouge terminés par une pointe blanche. La coloration reste cependant très variable et certains individus peuvent être de couleur très pâle, avec un corps presque blanc et translucide alors que d'autres peuvent être violet foncé uniforme.
De même couleur que le corps et plus longs que les tentacules buccaux, les rhinophores*, cylindriques, sont annelés. Ils portent une pointe de couleur blanche à l’apex, comme les tentacules buccaux. A la base de ces rhinophores, de petits yeux primitifs, également violets, sont présents.
Les cérates laissent entrevoir par transparence les ramifications de la glande digestive qui peut être orange, rouge, rose ou bien violette.

Espèces ressemblantes

On peut confondre Paraflabellina ischitana avec deux autres éolidiens qui fréquentent le même biotope à hydraires et dont la coloration générale est très similaire :

Edmundsella pedata mais dont les rhinophores* sont lisses.

Flabellina affinis chez qui la partie apicale des cérates* possède toujours un anneau violet opaque (de plus, un examen microscopique montre que les dents latérales de la radula* sont dentelées alors qu'elles sont lisses chez P. ischitana).

Alimentation

Paraflabellina ischitana se nourrit, à l’instar des autres flabellines de mêmes teintes, des polypes d'hydraires de genre Eudendrium.

Reproduction - Multiplication

Les individus sont hermaphrodites* et possèdent un orifice génital femelle et un pénis. Les glandes génitales (ovotestis*) présentent à la fois les caractères d'un testicule et d'un ovaire. Elles forment de petits nodules, parfois visibles par transparence à la base des cérates. L'accouplement a lieu vers la fin du printemps. Les pontes, de couleur blanche, sont disposées dans une oothèque* (long ruban transparent) et enroulées sur les branches des hydraires.

Divers biologie

Comme la plupart des éolidiens, Paraflabellina ischitana récupère les cnidocytes* embryonnaires (les cellules urticantes) des cnidaires qu’elle consomme. Ces cellules sont conservées, intactes, dans des réserves appelées cnidosacs et situées sur le dos, à l’extrémité des cérates*. Elles deviennent ainsi le moyen de défense de l’animal qui s’est approprié ces éléments à son propre usage. Dès lors et eu égard à l’efficacité de cette arme de défense, on ne leur connaît pas vraiment de prédateur.

Une partie des nudibranches, comme les flabellines, utilisant des moyens de défense très efficaces (recyclage de cnidocytes, spicules* pointues, acides...), doublent ce système de protection d’un moyen de dissuasion parfait en « prévenant » d’éventuels agresseurs de leur dangerosité. Pour ceci, ils portent souvent des robes très colorées que l’on appelle tenues aposématiques*.

L’animal, comme tous les mollusques, possède dans le larynx une radula*, sorte de râpe dentelée mobile, munie de denticules acérées, qui lui sert à attaquer les polypes d’hydraires lui servant de proies.

Origine des noms

Origine du nom français

Flabelline d'Ischia est la traduction du nom scientifique d'origine.

Origine du nom scientifique

Paraflabellina : du latin [para] = à côté de, qui ressemble à, et Flabellina. Donc qui ressemble au genre Flabellina, diminutif du latin [flabellum] = éventail.

ischitana : vient de [Ischia], île d'Italie où fut prélevée l'espèce par les auteurs de l'identification.

Classification

Numéro d'entrée WoRMS : 1048137

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Mollusca Mollusques Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies.
Classe Gastropoda Gastéropodes Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules.
Super ordre Nudipleura Nudipleures
Ordre Nudibranchia Nudibranches Cavité palléale et coquille absentes chez l’adulte. Lobes pédieux souvent absents aussi. Respiration cutanée, à l’aide de branchies, de cérates ou d’autres appendices. Tête portant une ou deux paires de tentacules, les tentacules postérieurs ou rhinophores peuvent parfois être rétractés dans des gaines. Principalement marins ou d’eau saumâtre.
Sous-ordre Cladobranchia Cladobranches
Famille Flabellinidae Flabellinidés Éolidiens de forme étroite, avec des tentacules pédieux. Les cérates sont parfois insérés sur des pédoncules dorsaux.
Genre Paraflabellina
Espèce ischitana

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