Petite méduse (taille de 3 cm environ)
Ombrelle en cloche très prononcée, conique, bien plus haute que large
Gonades et manubrium visibles à travers l'ombrelle, vivement colorés en rouge
Gonades plissées, creusées de petites fossettes
Tentacules très nombreux et disposés tout autour de l'ouverture de l'ombrelle, aplatis à leur base
Dianaea conica Quoy & Gaimard, 1827
Cosmopolite
Zones DORIS : ● Indo-Pacifique, ● Caraïbes, ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]Cosmopolite, parties tempérées chaudes des océans.
Pandea vit dans le plancton des eaux du plateau continental, parfois elle est vue très près de la côte également et peut être rencontrée à moins de 10 m de profondeur.
L'ombrelle de cette petite méduse (taille comprise entre 2 et 3 cm environ) est en cloche très prononcée, conique, bien plus haute que large, sans protubérance sur son sommet. Les tentacules sont très nombreux et disposés tout autour de l'ouverture de l'ombrelle. Ils sont très comprimés, aplatis à leur base, et sur cette base se trouve un ocelle*. Entre eux sont disposées de fines lignes de cellules urticantes (ou cnidocytes*) qui donnent à l'exombrelle* une allure rayée. Il y a donc le même nombre de rangées de cnidocytes* que de tentacules. Les tentacules sont en tire-bouchon d'une manière prononcée lorsqu'ils ne sont pas en position de pêche.
A l'intérieur de la cloche pend le manubrium* qui s'ouvre par la bouche avec 4 lèvres courtes et recourbées. Dans le manubrium* (formé par la réunion des bras buccaux) se développent les gonades* (glandes sexuelles), vivement colorées en rouge (ainsi que le manubrium) et plissées, creusées de petites fossettes.
L'estomac est central, il en part 4 canaux radiaires légèrement festonnés*.
Les individus adultes ont des lèvres buccales qui deviennent extrêmement plissées et un nombre de tentacules qui augmente.
Neoturris pileata (Forsskal, 1775) est très semblable à pandéa, mais s'en distingue par l'absence d'ocelles et par une taille un peu plus grande : 3 à 4 cm. Répartition : Méditerranée. Son polype est inconnu.
Pandea se nourrit de zooplancton gélatineux.
Il y a alternance de phase méduse et de phase polype, comme chez la majorité des hydraires, mais la phase polype se développe sur un support très original : la coquille d'un Ptéropode (Mollusque planctonique) du genre Clio !
Le Crustacé Amphipode Hyperia galba peut être observé dans la cavité sous-ombrellaire des pandéa.
La nage de Pandea est assez rapide et s'effectue par des contractions brusques de l'ombrelle suivies de périodes de repos avec tentacules très allongés, en position de pêche.
Un certain nombre d'informations utilisées pour cette fiche proviennent d'un document communiqué par Mme Jacqueline GOY et ne sont donc pas accessibles en bibliographie.
Transposition du nom scientifique.
Pandea est le nom d'une fille d'Héraclès ou Hercule.
conica se réfère à la forme de l'ombrelle, conique.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Cnidaria | Cnidaires | Organismes aquatiques (marins pour la plupart) libres ou fixés, carnivores, principalement à symétrie radiaire, caractérisés par des cellules urticantes : les cnidocytes. Deux morphologies principales : le polype et la méduse. La larve est une planula. |
Classe | Hydrozoa | Hydrozoaires | Cnidaires dont le cycle de vie est alterné, mais de façon inconstante, par deux phases différentes : le polype et la méduse. Présence d’un velum dans la méduse (dite craspédote), gonades ectodermiques, perte des septes, perte des cnidocytes endodermiques. Coloniaux ou solitaires. Quelques espèces d’eau douce. |
Sous-classe | Hydroidolina | Hydroïdes | Hydrozoaires dont le cycle de vie présente toujours une phase polype. |
Ordre | Anthoathecata | Anthoathécates | Hydraires dont la phase polype est dépourvue de thèques protectrices rigides. Phase polype presque exclusivement benthique, quelques espèces tropicales sécrétant un exosquelette calcaire (coraux de feu). Méduse avec ombrelle haute possédant des ocelles, les gonades se développent autour du manubrium. |
Sous-ordre | Filifera | Filifères | Hydroïdes coloniaux, tentacules des polypes filiformes, anthoméduses, quelques espèces sécrètant un squelette calcaire (Hydrocoralliaires). |
Famille | Pandeidae | Pandéidés | |
Genre | Pandea | ||
Espèce | conica |
A Ouessant
Vue générale sur cette petite méduse croisée au palier à Ouessant.
Ouessant (29), 5 m
08/07/2005
Profil et transparence
Une vue de profil permet de bien voir par transparence la structure rouge caractéristique : sur la gauche le manubrium* et ensuite, vers la droite, plissées et profondémment parcourues de sillons : les gonades*.
Ouessant (29), 5 m
08/07/2005
Tentacules
Les tentacules, fortement tire-bouchonnés ici, montrent bien leur base aplatie, en languette conique. A leur base se trouve un ocelle.
Ouessant (29), 5 m
08/07/2005
Gonades
Les gonades apparaissent ici très plissées, et sur l'ombrelle de longues bandes translucides doivent correspondre aux bandelettes musculaires.
Ouessant (29), 5 m
08/07/2005
En attitude de pêche
Tentacules en extension et largement déployés, ombrelle dirigée vers le bas, pandéa est en position de pêche.
Ouessant (29), 5 m
09/07/2005
Rencontre au palier
Est-ce la situation géographique particulière de Ouessant ?
Etait-ce une année et une époque favorables ?
Jamais avant le photographe n'avait rencontré ces méduses, et il ne les a pas revues depuis.
Durant une semaine de séjour sur cette île du Ponant, les rencontres avec elles furent assez fréquentes.
Ouessant (29), 5 m
09/07/2005
Hyperia galba
Le Crustacé Amphipode Hyperia galba peut être observé dans la cavité sous-ombrellaire des pandéa.
Il est familier du transport comme "passager clandestin" dans le plancton gélatineux.
Ouessant (29), 5 m
08/07/2005
Plusieurs hôtes
Rencontrée près du rivage, en danger d'échouage, cette pandéa à l'ombrelle contractée hébergeait plusieurs amphipodes, sans doute des Hyperia galba.
Ouessant (29), 3 m
09/07/2005
Rédacteur principal : Vincent MARAN
Vérificateur : Frédéric ZIEMSKI
Correcteur : Jacqueline GOY
Responsable régional : Frédéric ZIEMSKI
Responsable régional : Alain-Pierre SITTLER
Bougis P., 1963, Hydroméduses, caractères généraux, classification Cours d'océanographie biologique Station zoologique de Villefranche sur mer Université de Paris fasc 1