Astérolide maritime

Pallenis maritima | (L.) Greuter

N° 3989

Méditerranée et Atlantique proche

Clé d'identification

Plante vivace généralement de 15 cm de hauteur
Forme des coussinets appliqués sur le substrat
Feuilles épaisses, de forme lancéolée et spatulée d’environ 1 cm de large sur 3 cm de long
Feuilles de couleur vert franc au vert-grisâtre à argenté, pilosité variable
Capitules de 3 à 4 cm de diamètre portant des fleurs tubulées et des fleurs ligulées de couleur jaune
Fleurs ligulées de 5 à 12 mm de long à l'extrémité portant trois pointes
Réceptacle avec écailles dures et pointues
Sur rochers littoraux soumis aux embruns

Noms

Autres noms communs français

Pallénide maritime, pallénis maritime, astérisque maritime, astérolide

Noms communs internationaux

Mediterranean beach daisy (GB), Asterisco marittimo (I), Estrellada de mar, estrella de mar, chuchera, padrijo (E), Asterisc de marina, flor de la salpassa (Catalan), Pampilho aquático, pampilho marítimo (P), Ausdauernder Strandstern (D)

Synonymes du nom scientifique actuel

Buphthalmum maritimum L., 1753
Bubonium maritimum (L.) Hill, 1769
Buphthalmum sessile (Mill.) Moench, 1794
Asteriscus maritimus (L.) Less., 1832
Odontospermum maritimum (L.) Sch.Bip., 1844
Asteriscus littoralis Jord. & Fourr., 1868
Asteriscus mauritanicus Jord. & Fourr., 1868

Distribution géographique

Méditerranée et Atlantique proche

Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]

Cette espèce présente une aire de distribution fragmentée et essentiellement centrée sur le bassin ouest-méditerranéen : péninsule Ibérique (surtout au sud, Espagne et Portugal), Baléares, sud de la France, sud de la Corse, Toscane, Sardaigne, Sicile, Maroc, Algérie et Tunisie. Elle est présente aussi dans le bassin est-méditerranéen où elle est très rare et localisée en Grèce (quelques îles dont la Crète).

En Corse, l’espèce n'est actuellement présente que sur le littoral calcaire de Bonifacio, depuis l’anse de Paraguano jusqu’à Sperone. Autrefois mentionnée sur la commune de Figari où elle n’a pas été revue récemment.

Bien qu’elle existe çà et là en Catalogne espagnole, où elle reste très rare, elle est totalement absente du littoral du Languedoc-Roussillon et ne réapparait qu’à l’est du Rhône.

Elle est localement abondante sur les rochers calcaires littoraux des Bouches-du-Rhône depuis Ponteau (Martigues) jusqu’à la calanque de Morgiou (Marseille), îles comprises. Elle se fait plus rare à l'est avec une présence ponctuelle sur l’île Verte à La Ciotat. C’est sans nul doute dans ce département qu’elle présente ses plus importantes populations nationales.

Elle est très rare dans le Var (littoral occidental de Sanary à la presqu’île de Giens puis une station isolée à Saint-Raphaël) tandis qu’elle semble avoir d’ores et déjà disparu du littoral des Alpes-Maritimes.

Plantée comme plante ornementale, elle s'est naturalisée en Californie.

Biotope

Cette espèce se rencontre sur les pelouses rocailleuses et les rochers du littoral soumis aux embruns. C’est un taxon halophile*, héliophile et thermophile qui semble plus fréquent sur calcaire mais qui présente aussi des populations sur silice (Var, Espagne, Tunisie, etc.).

Description

L’astérolide maritime est une plante vivace* (vit plusieurs années), à base ligneuse et formant des sous-arbrisseaux en forme de coussinet de 5 à 25 cm de haut (généralement 15 cm), appliqués sur le substrat*. Les feuilles sont légèrement charnues, lancéolées* et spatulées, à 1 nervure et à apex* généralement obtus, de ± 1 cm de large sur ± 3 cm de long.

La pilosité est assez variable selon les populations, la coloration des feuilles allant du vert franc au vert-grisâtre voire argenté.

Les fleurs sont jaunes, groupées en de grands capitules* de 3 à 4 cm de diamètre. Les fleurs centrales sont tubulées et les fleurs périphériques sont ligulées. Les fleurs ligulées mesurent 5 à 12 mm, leur extrémité porte trois pointes. Le réceptacle est hérissé d'écailles dures et pointues.

Espèces ressemblantes

Avec son écologie halophile*, son port en coussinet et sa base ligneuse il n’y a pas de risque de confusions avec des taxons proches comme Asteriscus aquaticus (petite plante annuelle) ou encore Pallenis spinosa (plante bisannuelle dressée et à bractées* épineuses).

Alimentation

Comme tout végétal, l'astérolide maritime élabore sa matière organique carbonée par photosynthèse* à partir de dioxyde de carbone, en utilisant la lumière comme source d'énergie. Son système racinaire lui permet d'absorber l'eau et les éléments minéraux.

Reproduction - Multiplication

La floraison a lieu principalement d'avril à juin et produit des akènes* tous identiques, non ailés, velus et soyeux, de 1,2-1,5 mm de long. Ils portent une aigrette de poils écailleux de 0,5-1,3 mm de long.

Vie associée

Cette plante partage son habitat avec d'autres plantes halophiles fréquentant les rochers calcaires littoraux tels que l'ail à fleurs aiguës (Allium acutiflorum), la criste marine (Crithmum maritimum), le silène faux orpin (Silene sedoides), le faux statice nain (Limonium pseudominutum), la camomille littorale (Anthemis secundiramea), ...

Divers biologie

La forme en gouttière des feuilles lui permet d'amener l'eau de pluie vers son système racinaire. Les poils sont une défense contre les dépôts de sel.

Informations complémentaires

Cette espèce est victime de l'urbanisation de son habitat, du piétinement des sentiers littoraux et des embruns pollués. C'est une plante ornementale appréciée pour sa résistance au sel. Elle est parfois plantée çà et là tandis qu’elle s'est naturalisée en Californie.

Statuts de conservation et réglementations diverses

Cette plante est protégée dans le Languedoc-Roussillon (où elle est pourtant absente).

Elle est classée au statut LC (Least Concern, soit Préoccupation Mineure) dans la Liste rouge de la flore vasculaire de France métropolitaine et dans la Liste rouge régionale de la flore vasculaire de Corse.

Origine des noms

Origine du nom français

Astérolide vient de l'ancien nom de genre Asteriscus, lui-même venant du grec = petite étoile.

Origine du nom scientifique

Pallenis : du grec Pallènès (Pallène) lieu de l'Attique où se trouvait un temple d’Athéna. C'est aussi le nom d'une des Alcyonides, filles du Géant Alcyonée qui se jetèrent dans la mer à la mort de leur père.

maritima : ce nom d'espèce indique son affinité pour les milieux littoraux marins.

Classification

Numéro d'entrée WoRMS : 1102488

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Magnoliophyta Angiospermes Plantes à fleurs dont les graines fécondées sont renfermées dans un fruit.
Classe Equisetopsida Equisetopsida
Sous-classe Magnoliidae Magnioliales
Ordre Asterales Asterales
Famille Asteraceae Astéracées
Genre Pallenis
Espèce maritima

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