Thalle érigé de couleur rougeâtre à marron-jaunâtre
Fine croûte basale supportant plusieurs axes dressés (espèce cespiteuse)
Axes pouvant atteindre 6 cm de hauteur et 2 à 3 mm de largeur, ramifiés de manière irrégulière
Branches latérales simples, courtes, cylindriques et distiques
Sommets des branches tronqués portant une dépression apicale où se trouvent des touffes de trichoblastes ramifiés
Algue du médiolittoral inférieur en mode battu
Laurencia verlaquei Cormaci, G.Furnari & Serio 1994
Endémique de Méditerranée
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]Osmundea verlaquei ne se rencontre qu'en Méditerranée. Elle est signalée sur notre littoral et en Italie, Espagne, mer Adriatique et Grèce.
Cette algue se rencontre en fin d'hiver-début de printemps sur les rochers du sous-étage inférieur du médiolittoral*. C'est la seule algue du genre Osmundea à vivre dans le médiolittoral.
Le thalle* érigé est de couleur rougeâtre à marron-jaunâtre. Les axes peuvent atteindre 6 cm de hauteur et 2 à 3 mm de largeur, ils sont comprimés sauf à leur base.
Les axes sont ramifiés de manière irrégulière. Au milieu des axes les plus développés, les rameaux sont souvent ramifiés. Il peut y avoir 3 niveaux de ramification. Les branches latérales sont simples et courtes, cylindriques et en arrangement distique*. Celles qui sont au sommet sont très courtes (2 mm maximum) et donnent un contour sinueux à l'extrémité du thalle. Les sommets sont tronqués et portent une dépression apicale où se trouvent des touffes de trichoblastes* ramifiés, incolores et caducs.
L'algue est attachée au substrat* par une fine croûte basale de 2 cm de large supportant plusieurs axes (thalle cespiteux*).
Morphologiquement, elle peut être confondue avec les autres algues méditerranéennes du genre Osmundea mais, sur notre littoral, c’est la seule à se développer dans le médiolittoral*.
Les algues fabriquent les sucres de leur biomasse par photosynthèse*. Ce processus de transformation de l'énergie lumineuse en énergie chimique grâce à des pigments de type chlorophylle, n'est possible que dans une situation d'éclairement. Cependant la quantité de lumière nécessaire est très variable selon l'espèce.
Le cycle est trigénétique* isomorphe (gamétophytes* et sporophyte* sont semblables). L’algue est dioïque*. Les structures reproductrices se différencient sur les rameaux ultimes. Les spermatanges* se forment dans des dépressions apicales en forme de coupe. Les gonimoblastes* forment des cystocarpes* latéraux sur les ramules.
Les tétrasporanges* sont disposés parallèlement et sont produits par division latérale de cellules sous-corticales.
Cette algue partage son habitat rocheux du médiolittoral battu avec un cortège d'autres algues.
Des algues brunes : cystoseires (Cystoseira compressa, Ericaria amentacea), Scytosiphon lomentaria.
Des algues rouges : Nemalion lubricum, Rissoella verruculosa, Gelidium spp., Lithophyllum byssoides, Lithophyllum papillosum, Polysiphonia sertularioides.
Des algues vertes : Bryopsis muscosa, Cladophora laetevirens et Ulves tubuleuses du groupe intestinalis.
Les algues du genre Osmundea présentent toujours une cellule apicale enfoncée dans une dépression terminale des axes.
En section transversale, les cellules médullaires d'Osmundea verlaquei sont arrondies, incolores et dépourvues d'épaississements lenticulaires.
Plusieurs espèces auparavant classées dans le genre Laurencia ont été attribuées à d'autres genres dont Osmundea. Les critères de discrimination sont l’habitat, le type de fixation (croûte, disque ou stolons*), la forme des cellules corticales (allongées ou isodiamétriques), la présence ou non de synapses secondaires entre les cellules corticales, l’arrangement des cellules corticales en coupe transversale (palissadiques ou non), la disposition et la forme des cryptes mâles et des cystocarpes.
Le nom français est la francisation du nom scientifique de cette algue.
Osmundea : dérivé du nom de l'osmonde royale, une fougère.
verlaquei : en l'honneur du Dr. Marc Verlaque, phycologue à l'Institut Méditerranéen d'Océanologie (MIO) à Marseille. Il a collecté à Carry-le-Rouet les échantillons types qui ont servi à la description de l'espèce.
Numéro d'entrée WoRMS : 144849
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Rhodobionta / Rhodophyta | Rhodobiontes | Algues rouges, pour la plupart marines. |
Sous-embranchement | Eurhodophytina | Eurhodophytinés | |
Classe | Florideophyceae | Floridéophycées | Thalle élaboré formé de fins filaments branchés ou en lames. |
Ordre | Ceramiales | Céramiales | Structure toujours uniaxiale. |
Famille | Rhodomelaceae | Rhodomelacées | |
Genre | Osmundea | ||
Espèce | verlaquei |
Petite touffe dans le médiolittoral méditerranéen
Petites touffes de 6 cm de hauteur maximale, de couleur marron-jaune. Les nombreux axes partent d'une croûte basale.
Chemin du lézard, Carry-le-Rouet (13), médiolittoral
19/03/2016
Soumise aux vagues
Cette espèce se rencontre sur la roche du médiolittoral battu au-dessus de la ceinture de cystoseires strictes. Sportif à photographier si la mer n'est pas parfaitement calme ! Autour de ces individus de nombreuses touffes de Polysiphonia sertularioides.
Chemin du lézard, Carry-le-Rouet (13), médiolittoral
15/03/2024
Petit individu
De nombreux axes partent de la croûte basale. Ceux-ci sont peu ramifiés sur ce petit individu. Les rameaux sont très courts, tronqués à leur sommet.
Chemin du lézard, Carry-le-Rouet (13), médiolittoral
26/03/2016
Un peu plus grand
Les axes partent d'une croûte basale, cet individu de 3 cm de hauteur en possède une vingtaine. Les ramifications sont plus développées.
Chemin du lézard, Carry-le-Rouet (13), médiolittoral
15/03/2024
Individu bien développé mais déjà décoloré
On aperçoit les axes bien ramifiés en leur milieu. Les extrémités blanchies sont mortes.
Chemin du lézard, Carry-le-Rouet (13), médiolittoral
23/06/2016
Branches latérales
Les branches latérales sont simples et courtes, cylindriques et en arrangement distique*. Celles qui sont au sommet sont très courtes (2 mm maximum) et donnent un contour sinueux à l'extrémité du thalle.
Chemin du lézard, Carry-le-Rouet (13), médiolittoral, vue à la binoculaire
15/03/2024
Extrémités
Les sommets sont tronqués et portent une dépression apicale où se trouvent des touffes de trichoblastes* ramifiés, incolores et caducs.
Chemin du lézard, Carry-le-Rouet (13), médiolittoral, vue à la binoculaire
15/03/2024
Rédacteur principal : Véronique LAMARE
Correcteur : Marc VERLAQUE
Responsable régional : Véronique LAMARE
Cormaci M., Furnari G., Serio D., 1994, Two new species of Laurencia (Ceramiales, Rhodophyta) from the Mediterranean Sea: Laurencia pelagiensis sp. nov. and Laurencia verlaquei sp. nov., The Japanese Journal of Phycology, 42(4), 365-375.
Nam K.W., Maggs C.A., Garbary D.G., 1994, Resurrection of the genus Osmundea with an emendation of the generic delineation of Laurencia (Ceramiales, Rhodophyta), Phycologia, 33(5), 384-395.
La page sur Osmundea verlaquei sur le site de référence de DORIS pour les algues : AlgaeBase
La page d'Osmundea verlaquei dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN