Osmundée de Verlaque

Osmundea verlaquei | G. Furnari

N° 4240

Endémique de Méditerranée

Clé d'identification

Thalle érigé de couleur rougeâtre à marron-jaunâtre
Fine croûte basale supportant plusieurs axes dressés (espèce cespiteuse)
Axes pouvant atteindre 6 cm de hauteur et 2 à 3 mm de largeur, ramifiés de manière irrégulière
Branches latérales simples, courtes, cylindriques et distiques
Sommets des branches tronqués portant une dépression apicale où se trouvent des touffes de trichoblastes ramifiés
Algue du médiolittoral inférieur en mode battu

Noms

Synonymes du nom scientifique actuel

Laurencia verlaquei Cormaci, G.Furnari & Serio 1994

Distribution géographique

Endémique de Méditerranée

Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]

Osmundea verlaquei ne se rencontre qu'en Méditerranée. Elle est signalée sur notre littoral et en Italie, Espagne, mer Adriatique et Grèce.

Biotope

Cette algue se rencontre en fin d'hiver-début de printemps sur les rochers du sous-étage inférieur du médiolittoral*. C'est la seule algue du genre Osmundea à vivre dans le médiolittoral.

Description

Le thalle* érigé est de couleur rougeâtre à marron-jaunâtre. Les axes peuvent atteindre 6 cm de hauteur et 2 à 3 mm de largeur, ils sont comprimés sauf à leur base.

Les axes sont ramifiés de manière irrégulière. Au milieu des axes les plus développés, les rameaux sont souvent ramifiés. Il peut y avoir 3 niveaux de ramification. Les branches latérales sont simples et courtes, cylindriques et en arrangement distique*. Celles qui sont au sommet sont très courtes (2 mm maximum) et donnent un contour sinueux à l'extrémité du thalle. Les sommets sont tronqués et portent une dépression apicale où se trouvent des touffes de trichoblastes* ramifiés, incolores et caducs.

L'algue est attachée au substrat* par une fine croûte basale de 2 cm de large supportant plusieurs axes (thalle cespiteux*).

Espèces ressemblantes

Morphologiquement, elle peut être confondue avec les autres algues méditerranéennes du genre Osmundea mais, sur notre littoral, c’est la seule à se développer dans le médiolittoral*.

Alimentation

Les algues fabriquent les sucres de leur biomasse par photosynthèse*. Ce processus de transformation de l'énergie lumineuse en énergie chimique grâce à des pigments de type chlorophylle, n'est possible que dans une situation d'éclairement. Cependant la quantité de lumière nécessaire est très variable selon l'espèce.

Reproduction - Multiplication

Le cycle est trigénétique* isomorphe (gamétophytes* et sporophyte* sont semblables). L’algue est dioïque*. Les structures reproductrices se différencient sur les rameaux ultimes. Les spermatanges* se forment dans des dépressions apicales en forme de coupe. Les gonimoblastes* forment des cystocarpes* latéraux sur les ramules.

Les tétrasporanges* sont disposés parallèlement et sont produits par division latérale de cellules sous-corticales.

Vie associée

Cette algue partage son habitat rocheux du médiolittoral battu avec un cortège d'autres algues.
Des algues brunes : cystoseires (Cystoseira compressa, Ericaria amentacea), Scytosiphon lomentaria.
Des algues rouges : Nemalion lubricum, Rissoella verruculosa, Gelidium spp., Lithophyllum byssoides, Lithophyllum papillosum, Polysiphonia sertularioides.
Des algues vertes : Bryopsis muscosa, Cladophora laetevirens et Ulves tubuleuses du groupe intestinalis.

Divers biologie

Les algues du genre Osmundea présentent toujours une cellule apicale enfoncée dans une dépression terminale des axes.

En section transversale, les cellules médullaires d'Osmundea verlaquei sont arrondies, incolores et dépourvues d'épaississements lenticulaires.

Informations complémentaires

Plusieurs espèces auparavant classées dans le genre Laurencia ont été attribuées à d'autres genres dont Osmundea. Les critères de discrimination sont l’habitat, le type de fixation (croûte, disque ou stolons*), la forme des cellules corticales (allongées ou isodiamétriques), la présence ou non de synapses secondaires entre les cellules corticales, l’arrangement des cellules corticales en coupe transversale (palissadiques ou non), la disposition et la forme des cryptes mâles et des cystocarpes.

Origine des noms

Origine du nom français

Le nom français est la francisation du nom scientifique de cette algue.

Origine du nom scientifique

Osmundea : dérivé du nom de l'osmonde royale, une fougère.

verlaquei : en l'honneur du Dr. Marc Verlaque, phycologue à l'Institut Méditerranéen d'Océanologie (MIO) à Marseille. Il a collecté à Carry-le-Rouet les échantillons types qui ont servi à la description de l'espèce.

Classification

Numéro d'entrée WoRMS : 144849

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Rhodobionta / Rhodophyta Rhodobiontes Algues rouges, pour la plupart marines.
Sous-embranchement Eurhodophytina Eurhodophytinés
Classe Florideophyceae Floridéophycées

Thalle élaboré formé de fins filaments branchés ou en lames.

Ordre Ceramiales Céramiales Structure toujours uniaxiale.
Famille Rhodomelaceae Rhodomelacées
Genre Osmundea
Espèce verlaquei

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