Marionnette tête d'or

Opistognathus aurifrons | (Jordan & Thompson, 1905)

N° 1214

Atlantique ouest tropical

Clé d'identification

Petit poisson à corps beige bleuté
Tête jaune d'or
Yeux globuleux
Grande mâchoire
Se tient au-dessus de son terrier, le corps à la verticale

Noms

Autres noms communs français

Opistognathe à tête jaune

Noms communs internationaux

Yellowhead jawfish (GB), Testa rubia (I), Bocon cabeza amarilla (E), Goldstirn-Kieferfisch, Brunnenbauer (D), Geelkop kaakvis, Jack-in-the-box (Papiamento, Antilles Néerlandaises), Traganavi dorado (Venezuela)

Synonymes du nom scientifique actuel

Gnathypops aurifrons
Opisthognathus aurifrons

Distribution géographique

Atlantique ouest tropical

Zones DORIS : ● Caraïbes

On la trouve en Floride, aux Bahamas, en mer des Caraïbes, dans le golfe du Mexique et jusqu’au Venezuela.

Biotope

Elle vit entre 3 et 40 mètres, dans les éboulis de coraux cassés ou dans le sable. Elle y creuse un terrier et s'y réfugie la queue la première à la moindre alerte.

Description

La marionnette tête d'or est un petit poisson allongé, de 10 centimètres maximum, avec la partie ventrale bleutée et le reste du corps de couleur crème, voire gris perle, avec parfois de nombreux points bleu pâle.
La tête, la nuque et la partie antérieure de la nageoire dorsale sont colorées en jaune d'or. Les yeux sont globuleux.
La mâchoire est très grande comme chez beaucoup d'Opisthognathidae.
Elle possède une très longue nageoire dorsale. Le corps est recouvert d’écailles cycloïdes*, contrairement à la tête qui est nue.
Il n’y a pas de dimorphisme* sexuel. La marionnette se tient au-dessus de son terrier, le corps à la verticale et semble exécuter une danse saccadée de haut en bas comme une marionnette.

Espèces ressemblantes

Il existe au Brésil une autre espèce ou sous-espèce très voisine (non décrite), qui porte une bande bleue sur la tête.

Alimentation

La marionnette tête d'or se nourrit de petits invertébrés planctoniques qu'elle capture au-dessus de son terrier ou en pleine eau, à proximité. Pour cela, elle ne s’écarte guère de plus de 1,50 mètre de son logis.

Reproduction - Multiplication

Les marionnettes tête d’or semblent former des couples stables.
Avant la période de frai, le mâle arbore des taches noirâtres sur la tête. Il courtise la femelle en nageant en position arquée, avec les nageoires étendues vers celle-ci et la bouche grande ouverte.

Après la ponte, le mâle incube les œufs dans sa bouche pendant une semaine. On le repère à ses joues distendues, c’est la taille de la bouche qui détermine la quantité d’œuf fécondés que le mâle pourra efficacement ventiler. Régulièrement, il recrache les œufs en boule en les agitant pour les aérer et les fait pivoter pour un développement égal. Les œufs changent de couleur durant l’incubation, passant du jaune au début, à l’orange foncé puis à l’argenté à la fin : Les yeux des embryons sont alors visibles.

Les alevins mettent 2 à 3 semaines avant d’atteindre l’autonomie et être capables de creuser un terrier.

Vie associée

Des crevettes partagent parfois leur terrier, mais aucune véritable association n'a été décrite.
Les petits gobies qui cherchent parfois à se réfugier dans les terriers sont immédiatement chassés.
Parfois, d’autres poissons plus grands, qui construisent eux aussi des terriers comme les vives tropicales (Malacanthus plumieri), leur dérobent quelques matériaux.

Comme tous les poissons, la marionette peut être victime de parasites : ainsi un Branchioure (non formellement identifié) a été photographié sur un spécimen de Guadeloupe (voir photo).

Divers biologie

Les marionnettes ne vivent pas dans un simple trou creusé dans le sable : c'est un véritable terrier construit avec soin.

Elles creusent tout d’abord avec la bouche un trou d’une douzaine de centimètres de diamètre et dix de profondeur dans le sable et elles agencent ensuite des petits cailloux, des coquilles et des débris coralliens autour d’un tunnel vertical, à la façon des architectes Mayas. Le terrier comporte une chambre de repos dans sa partie la plus basse en bout de tunnel. Une couche de sable peut recouvrir la construction.

Les marionnettes tête d’or vivent parfois isolées mais le plus souvent en colonie, chacune possédant son propre logis.
Durant la nuit elles s’enfouissent dans leur trou et bloquent l’ouverture avec un coquillage ou un autre élément obturateur.

Ce sont des poissons très méfiants qui se dissimulent dans leurs cachettes, queue la première, dès qu’on les approche. Ils réapparaissent ensuite, si le plongeur s’éloigne et se fait discret.

Informations complémentaires

La marionnette tête d'or présente un intérêt commercial pour l’aquariophilie.

Origine des noms

Origine du nom français

Marionnette : ce poisson est nommé ainsi car il se déplace par saccades, de haut en bas au dessus de son trou, comme une marionnette suspendue à ses fils.
Tête d’or : évidemment, du fait de la couleur de sa tête.

Origine du nom scientifique

Opistognathus : du grec [opistho-] = en arrière et [gnathos] = mâchoire, nom générique qui met l'accent sur la forte mâchoire de ces petits poissons, qu'ils utilisent comme une pelle pour déplacer de petits cailloux et creuser leur terrier.

aurifrons : du latin [aur-] = or et [frons] = front, tête : à cause de la tête jaune.

Classification

Numéro d'entrée WoRMS : 276442

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Chordata Chordés Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés.
Sous-embranchement Vertebrata Vertébrés Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux.
Super classe Osteichthyes Ostéichthyens Vertébrés à squelette osseux.
Classe Actinopterygii Actinoptérygiens Ossification du crâne ou du squelette tout entier. Poissons épineux ou à nageoires rayonnées.
Sous-classe Neopterygii Teleostei Néoptérygiens Téléostéens Poissons à arêtes osseuses, présence d’un opercule, écailles minces et imbriquées.
Super ordre Acanthopterygii Acanthoptérygiens Rayons épineux aux nageoires, écailles cycloïdes ou cténoïdes, présence d'une vessie gazeuse et pelviennes thoraciques ou jugulaires, sans être systématiquement présents, sont des caractères que l'on ne rencontre que chez les Acanthoptérygiens.
Ordre Perciformes Perciformes Nageoires pelviennes très rapprochées des nageoires pectorales.
Sous-ordre Percoidei Percoïdes Une ou deux nageoires dorsales dont les éléments antérieurs sont des épines aiguës. Nageoires pelviennes avec une épine, rayons mous.
Famille Opistognathidae Opistognathidés
Genre Opistognathus
Espèce aurifrons

Nos partenaires