Petit poisson-soldat au dos rouge, s’éclaircissant vers l’argenté sur le bas
Nageoires anale, dorsales et caudale d’un rouge plus soutenu aux extrémités
Liseré blanc sur les nageoires pelviennes, anale, deuxième dorsale et caudale
Petites écailles de bordure plus foncée que le centre
Courte bordure marron du haut de l’opercule jusqu’au niveau du milieu de l’œil
Lion, poisson-soldat aux gros yeux, rouge aux gros yeux, poisson-soldat praline
Scarlet soldierfish, big-eye oldierfish, reef soldierfish, Port Praslin soldierfish (GB), Pesce soldato occhione (I), Roter Soldatenfisch (D)
Myripristis pralinia Cuvier, 1829
Myripristis pralinius Cuvier, 1829
Myripristis pralinus Cuvier, 1829
Myripristis praslinius Cuvier, 1829
Myripristis praslinus Cuvier, 1829
Holocentrus pralinius Cuvier, 1829)
Ostichthys pralinius (Cuvier, 1829)
Myripristes kuim Montrouzier, 1857
Myripristis bleekeri Günther, 1859
Myripristis kuim Montrouzier, 1857
Myripristis sanguineus Jordan & Seale, 1906
Myripristis mooreanus Herre, 1935
Indo-Pacifique tropical Ouest et central
Zones DORIS : ● Indo-PacifiqueLe poisson-soldat rouge est présent de l'Afrique de l'Est à la Polynésie française aux îles Marquises. La limite nord est au Japon (déclinant vers les îles Mariannes et Marshall vers l’est) et la limite sud se situe en Nouvelle-Calédonie.
Cette espèce se rencontre dans les récifs coralliens, les lagons et les pentes externes, généralement à faible profondeur, jusqu’à 50 m.
La journée, elle se tient souvent en petits groupes à l’entrée des grottes et des surplombs ou sous la protection des grands coraux foliacés. La nuit, le poisson-soldat rouge sort en pleine eau à la recherche de nourriture.
Le poisson-soldat rouge est un poisson au corps ovale, comprimé latéralement, pouvant atteindre la taille de 20 cm.
Il a de gros globes oculaires très en avant de la tête.
Le corps est de couleur rouge clair sur le dos, s’éclaircissant vers le bas, les écailles cténoïdes* sont petites et leur bordure est plus foncée que leur centre. La partie supérieure des opercules branchiaux est soulignée à l’arrière par une courte bordure marron qui s’arrête au niveau du milieu de l’œil.
Les nageoires anale, dorsales et caudale sont rouges, cette couleur étant plus dense vers les extrémités. La bordure de toutes les nageoires, à l’exception de la première dorsale et des pectorales, porte une très fine ligne blanche.
Le pédoncule* caudal est fin et la nageoire caudale est très nettement bifide.
Des confusions sont possibles avec de nombreuses autres espèces de Myripristis, qui ne diffèrent que par des détails de coloration ou par leur répartition géographique. Parmi celles-ci, on peut citer :
Myripristis berndti peut atteindre une taille plus grande (30 cm). Sa bande operculaire est très sombre. Toutes ses nageoires sauf la première dorsale et les pectorales sont liserées de blanc et la pointe de la nageoire anale et de la deuxième dorsale est sombre. La première partie de sa dorsale est de couleur jaune-orangé. Les écailles sont grandes, bordées de rouge. Quand sa bouche est fermée, la mâchoire inférieure est proéminente. Son aire de répartition est large (de l'Afrique de l'Est au Pacifique Est jusqu’aux Galapagos).
Myripristis murdjan peut atteindre une taille plus grande (27 cm). Sa bande operculaire est brun sombre ou noire. Toutes ses nageoires sauf la première dorsale et les pectorales sont liserées de blanc. Sa première dorsale est uniformément rouge. Les écailles sont grandes, bordées de rouge. Son museau est arrondi. Il est présent en mer Rouge.
Myrispristis amaena a ses nageoires dorsales, anale et caudale, rouges bordées de rouge vif. Il n’a pas de liseré blanc ni de pointes sombres sur ses nageoires. On le trouve à La Réunion, et des Philippines et de l’Indonésie jusqu’au Pacifique : Hawaii, Ryùkyù, Micronésie. Il est commun en Nouvelle-Calédonie.
Myripristis kuntee est aussi de petite taille avec de petites écailles. Sa première dorsale est rouge bordée de jaune. Quand sa bouche est fermée, la mâchoire inférieure est proéminente. Il a sensiblement la même aire de répartition que M. pralinia, mais sa limite nord-sud est un peu plus étendue (Hawaï et île Lord Howe).
Myripristis seychellensis, a la membrane operculaire noire qui descend jusqu’au niveau du bas des yeux. La mâchoire inférieure est légèrement proéminente quand la bouche est fermée. La première dorsale est rouge. On le rencontre dans l’océan Indien Ouest : la Réunion, Seychelles, et Madagascar.
Le poisson-soldat rouge se nourrit principalement de zooplancton*, tel que des larves* de crustacés.
La fécondation est externe, les œufs ne sont pas gardés.
Les Holocentridés peuvent produire des sons servant à la communication au sein de l’espèce. On les rencontre souvent en banc.
La sous-famille des Myripristinés (poissons-soldats) comporte cinq genres regroupant trente-six espèces qui ne présentent pas d’épine préoperculaire, à la différence des poissons-écureuils constituant la sous-famille des Holocentrinés.
Ce poisson est comestible mais sa petite taille lui confère une faible valeur commerciale. Néanmoins le risque de surpêche dans certaines localités lui a valu son classement dans la liste rouge de l’UICN.
Cette espèce est classée dans la liste rouge 2010 UICN sous le statut LC (Least Concern, soit « préoccupation mineure »). Bien que cette espèce soit largement répandue dans le domaine indo-pacifique, l’UICN a motivé sa décision par le risque de surpêche locale et de dégradation de son habitat (écosystème récifal).
Les nombreuses épines des Holocentridés, sont des armes qui ont valu pour certaines espèces leur nom de poissons-soldats. On trouve aussi dans certains livres une origine attrayante mais erronée du nom de poissons-soldats, tirée de l’observation qu’ils semblent garder l'entrée des grottes pendant la journée.
Le poisson-soldat rouge tient son nom français de sa couleur plus rouge que celle des autres poissons-soldats.
Myripristis : du grec [myri-] = 10 000 (et par extension, très nombreux) et du grec [pristos] = scié, en référence aux épines des écailles.
pralinia : le nom d’espèce vient de Port-Praslin, situé sur la côte sud-ouest de l’île de la Nouvelle-Bretagne actuellement en Papouasie Nouvelle-Guinée.
Numéro d'entrée WoRMS : 217919
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Chordata | Chordés | Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés. |
Sous-embranchement | Vertebrata | Vertébrés | Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux. |
Super classe | Osteichthyes | Ostéichthyens | Vertébrés à squelette osseux. |
Classe | Actinopterygii | Actinoptérygiens | Ossification du crâne ou du squelette tout entier. Poissons épineux ou à nageoires rayonnées. |
Sous-classe | Neopterygii Teleostei | Néoptérygiens Téléostéens | Poissons à arêtes osseuses, présence d’un opercule, écailles minces et imbriquées. |
Super ordre | Acanthopterygii | Acanthoptérygiens | Rayons épineux aux nageoires, écailles cycloïdes ou cténoïdes, présence d'une vessie gazeuse et pelviennes thoraciques ou jugulaires, sans être systématiquement présents, sont des caractères que l'on ne rencontre que chez les Acanthoptérygiens. |
Ordre | Beryciformes | Béryciformes | |
Famille | Holocentridae | Holocentridés | |
Genre | Myripristis | ||
Espèce | pralinia |
De ¾ face
Il est facile de confondre Myripristis pralinia avec d’autres Myripristis. Pour les distinguer, il faut regarder la forme du museau (ici abrupt), la barre operculaire (ici marron-rouge s’arrêtant au niveau du milieu de l’œil), la taille des écailles (ici petite), la couleur des nageoires (ici, la première dorsale est rouge). Le dos est rouge s’éclaircissant vers l’argenté en allant vers le bas.
Mayotte, îlot M'Bouzi, 12 m, de nuit
15/05/2012
Rédacteur principal : Véronique LAMARE
Vérificateur : Sylvain LE BRIS
Responsable régional : Véronique LAMARE
La page sur Myripristis pralinia sur le site de référence de DORIS pour les poissons : FishBase
La page de Myripristis pralinia dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN