Chevalier blanc

Clé d'identification

Noms

Distribution géographique

Est de l'Amérique du Nord

Présent dans les eaux douces de l'est de l'Amérique du Nord : à l'est depuis le fleuve Saint-Laurent, au sud dans le centre de l'état de New York, au nord dans les Grands Lacs inférieurs jusqu'au sud de l'Ontario.

Biotope

Il est plus abondant dans les rivières à faible courant que dans les lacs. Il affectionne les fosses longues et profondes et évite les endroits où il y a envasement et pollution.

Description

Le corps du chevalier blanc est relativement haut en son centre et comprimé latéralement. Il mesure en moyenne entre 30 et 50 cm et peut peser jusqu'à 4 kg.
La tête massive est de forme triangulaire. La partie supérieure du corps varie du bronze au vert olive. Les flancs possèdent des reflets argentés, les nageoires sont blanchâtres avec des teintes rouge pâle. La caudale, longue et fourchue, est bleu ardoise. La nageoire dorsale compte entre 15 et 17 rayons. La bouche ventrale, suceuse, petite, est de forme très caractéristique :
- la lèvre supérieure est mince et recourbée en demi-cercle ;
- les côtés sont presque parallèles ;
- la lèvre inférieure est bilobée et les marges postérieures des deux lobes forment un angle d'environ 90°.

Espèces ressemblantes

De façon générale les espèces de chevaliers sont difficiles à distinguer en plongée.

Le chevalier rouge, Moxostoma macrolepidotum : se distingue par la couleur rouge de sa caudale et le nombre de rayons de sa nageoire dorsale qui varie de 12 à 14.

Le chevalier de rivière, Moxostoma carinatum : les lobes de la lèvre inférieure sont très larges et presque disposés en ligne droite. Il est bien plus gros et mesure en moyenne 60 cm. Il est considéré comme rare.

Le chevalier jaune, Moxostoma valenciennesi : la tête est grosse, arrondie et bombée sur le dessus. Il se distingue par les rangées d'écailles autour du pédoncule caudal au nombre de 16 comparativement à 12 chez les chevaliers blanc, rouge et de rivière. La coloration est jaunâtre avec des reflets.

Le chevalier cuivré, Moxostoma hubbsi : possède un corps robuste plus haut que le chevalier blanc. Il se distingue par les rangées d'écailles autour du pédoncule caudal au nombre de 16 comparativement à 12 chez les chevaliers blanc, rouge et de rivière. Il est devenu extrêmement rare au Québec.

Alimentation

Le chevalier blanc se nourrit d'invertébrés (insectes, larves de mouches et petits mollusques) qu'il trouve sur le fond.

Reproduction - Multiplication

Le chevalier blanc fraie dans les cours d'eau rapides vers le début de juin. La température de l'eau est aux alentours de 13 degrés Celsius. La femelle pond entre 14000 et 36000 œufs. Le nombre varie par rapport à la taille de la femelle (entre 35 et 50 cm). La maturité sexuelle est atteinte vers 10 ans.

Vie associée

Le chevalier blanc est souvent en compétition alimentaire avec le meunier rouge Catostomus catostomus et le meunier noir Catostomus commersoni. Il peut être parasité par des vers de type cestodes.

Informations complémentaires

Le chevalier blanc a une certaine importance commerciale dans le fleuve Saint-Laurent. Il est également pêché à la ligne aux États-Unis.

Origine des noms

Origine du nom français

Le chevalier doit son nom à la forme et à la couleur caractéristique de ses écailles qui rappellent les armures métalliques des chevaliers.

Origine du nom scientifique

Moxostoma : du grec [moxo] = sucer et [stoma] = bouche ; littéralement "bouche suceuse"
anisurum : du grec [an] préfixe privatif ; [iso] = égal ; [ur] = la queue. Vraisemblablement "queue inégale".

Classification