Grand capuchon buccal
Fort mimétisme
Digitations longues et larges
Melibe mirifica Allen 1932
Indo-Pacifique
Zones DORIS : ● Indo-PacifiqueIndo-Pacifique
Melibe japonica se rencontre sur les fonds meubles et sablo-vaseux.
Melibe japonica est un nudibranche qui, adulte, peut atteindre les 30 cm. Son observation sous l'eau n'est pas si simple, du fait de son fort mimétisme. En effet, sa livrée dans les vert-gris, son aspect translucide et ses tubercules dorsaux le font se confondre avec le substrat.
Des zébrures claires peuvent parcourir le corps.
Le corps est mou, long, sans coquille et s'amincit vers l'extrémité postérieure. Il est couvert de tubercules coniques assez gros et de couleur foncée. Ces tubercules contiendraient des algues unicellulaires symbiotiques. Du pied, partent à la perpendiculaire des grandes digitations bien remarquables. Il en existe généralement quatre de chaque côté, mais certains individus en possèdent plus. Ces digitations sont larges, longues et épaisses.
La tête forme un large capuchon buccal. Déployé, ce dernier ressemble à un dôme mais il peut aussi être totalement replié. Sur le dessus, deux petits rhinophores rétractiles sont visibles.
La confusion est possible entre les différentes espèces du genre Melibe.
Les mélibées se caractérisent par leur voile (ou capuchon) oral, mais des questions restent posées quant à la classification des espèces du Pacifique.
M. fimbriata (Alder & Hancock, 1864) et M. viridis (Kelaart, 1858) formeraient une même espèce, M. viridis étant considéré comme la forme juvénile.
M. japonica se différencierait des autres mélibées par des tubercules coniques. Gosliner & Smith (2003) considèrent que Melibe japonica et Melibe mirifica ne constituent qu'une seule espèce.
M. pilosa (Pease, 1860) est également une espèce visuellement semblable.
M. japonica se nourrit principalement de petits crustacés, mais il pourrait également se nourrir de petits poissons. Il capture sa proie à l'aide de son capuchon buccal. Ce capuchon est continuellement projeté en avant. Ce nudibranche ne possède pas de radula*.
Les algues symbiotiques* qui vivent dans les tubercules du mélibée pratiquent la photosynthèse* et produisent ainsi des sucres que le mélibée utilise comme seconde source de nutriments.
Les nudibranches sont hermaphrodites*. Deux individus se fécondent mutuellement.
La ponte des mélibées contient de nombreux œufs minuscules et est déposée en forme d'écouvillon. De couleur très claire, elle est posée à même le substrat.
Les mélibées seraient les seuls nudibranches à se nourrir de crustacés.
L'espérance de vie des nudibranches demeure courte : de l'ordre d'un à douze mois selon les espèces.
De par leur fort mimétisme, les mélibées auraient peu de prédateurs.
Les digitations peuvent être perdues au bénéfice de la défense.
Melibe : nom inspiré de la mythologie. Mélibée est un nom de berger, on le retrouve aussi dans les Bucoliques de Virgile.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Heterobranchia | Hétérobranches | |
Super ordre | Nudipleura | Nudipleures | |
Ordre | Nudibranchia | Nudibranches | Cavité palléale et coquille absentes chez l’adulte. Lobes pédieux souvent absents aussi. Respiration cutanée, à l’aide de branchies, de cérates ou d’autres appendices. Tête portant une ou deux paires de tentacules, les tentacules postérieurs ou rhinophores peuvent parfois être rétractés dans des gaines. Principalement marins ou d’eau saumâtre. |
Sous-ordre | Cladobranchia | Cladobranches | |
Famille | Tethydidae | Téthydidés | Enorme tête et large capuchon oral. Présence d'appendices branchiaux à la base des cérates. Absence de radula. Espèces nageuses. |
Genre | Melibe | ||
Espèce | japonica |
Digitations
Les mouvements de l'eau font basculer les digitations d'un côté à l'autre.
Nouvelle-Calédonie, Nouméa, 15 m
2006
Filet oral déployé
Ce mélibée a perdu quelques digitations.
Nouvelle-Calédonie, Nouméa, 17 m
2006
Mélibée qui s'alimente
Le filet oral est ramené vers la bouche lorsqu'il a capturé un aliment.
Nouvelle-Calédonie, Nouméa, 17 m
2006
Mimétisme
Sur les fonds sablo-vaseux le mélibée est difficile à voir.
Nouvelle-Calédonie, Nouméa, 17 m
2006
Ponte
La ponte est en forme de colimaçon allongé. Le début (à droite) semble fixé au sol.
Nouvelle-Calédonie, Nouméa, 17 m
2006
Rédacteur principal : Cédric MITEL
Vérificateur : Virginie LEON
Responsable historique : Cédric MITEL
Responsable régional : Alain-Pierre SITTLER
Rudman, W.B., 2004 (January 28) Melibe japonica Eliot, 1913. [In] Sea Slug Forum. Australian Museum, Sydney.