Hydraire buisson noir

Macrorhynchia clarkei | (Nutting, 1900)

N° 2629

Atlantique tropical Est et Ouest.

Clé d'identification

Grandes colonies en buisson
Tiges, branches et rameaux de couleur noire

Noms

Autres noms communs français

Hydraire-buisson urticant, hydraire de Clarke

Noms communs internationaux

Clarke's hydrozoan, black stinging bush hydroid, black stinger (GB)

Synonymes du nom scientifique actuel

Lytocarpus clarkei Nutting, 1900
L'espèce a aussi été rangée dans les genres Lytocarpia et Nematophorus. Les genres Nematophorus Clarke, 1879 et Lytocarpus Allman, 1883, ont été mis en synonymie avec le genre Machrorhynchia qui a l'antériorité (Kirchenpauer, 1872).

Macrorhynchia robusta, nom parfois trouvé dans la littérature, n'est pas un synonyme mais le nom d'une autre espèce d'Aglaophéniidé, assez mal connue.

Distribution géographique

Atlantique tropical Est et Ouest.

Zones DORIS : ● Caraïbes

On trouve cette espèce dans l’Atlantique Ouest, dans tout le bassin caraïbe, jusqu’aux Bahamas.
Dans l’Atlantique Est, elle est signalée au Cap Vert.

Biotope

C'est une espèce récifale, poussant sur la roche ou des bio-concrétions, de 15 à 360 m.
Elle préfère les zones exposées au courant.

Description

Macrorhynchia clarkei pousse en grandes colonies foisonnantes, immédiatement remarquables par leur couleur noire.

Les tiges (20 à 30 cm de haut, voire plus) sont solidement ancrées au substrat grâce à un réseau de tubes ramifiés (hydrorhizes*) similaires à des racines de plantes.

La tige et les branches sont épaisses, constituées par l’apposition de nombreux tubes (la colonie est dite polysiphonique*), conférant ainsi une certaine rigidité à la colonie. Les extrémités des tiges et des branches peuvent être recourbées.
La tige principale donne naissance à des branches latérales disposées dans un même plan, de façon alterne plus ou moins irrégulière. Les branches peuvent se diviser encore à leur tour pour donner des branches secondaires, plus rarement tertiaires.

La tige et les branches donnent naissance, alternativement de part et d'autre, à de fins rameaux (les hydroclades*), disposés comme les barbules d’une plume. Chaque hydroclade est composé d’une succession de petits segments portant chacun une logette (hydrothèque*) dans laquelle les polypes nourriciers ou hydranthes* peuvent se rétracter. Ces hydrothèques sont en forme de coupe, dont le bord est constitué de 9 dents arrondies.

Chaque hydrothèque est protégée par 3 polypes défensifs (nématophores*) contenus dans des logettes appelées nématothèques*. Il y a une nématothèque médiane située à la base de chaque hydrothèque, ainsi qu’une paire de nématothèques latérales qui flanquent l’hydrothèque.

Espèces ressemblantes

Sa couleur noire et sa grande taille la rendent suffisamment remarquable pour éviter toute confusion avec d’autres espèces.

Alimentation

C'est une espèce microphage*, qui se nourrit du plancton* capturé dans le courant.

Reproduction - Multiplication

Les colonies fertiles sont reconnaissables grâce à la formation, au niveau des branches, de structures en forme de panier appelées pseudo-corbules, par analogie avec les corbules typiques présentes chez le genre Aglaophenia. Ces formations sont issues de la modification spécifique de certains groupes d’hydroclades. Les pseudo-corbules se recourbent autour des gonothèques et protègent ainsi les gamètes*.
Le moyen de dispersion des gamètes n’a pas été étudié chez cette espèce, encore très peu connue.

Vie associée

Les grandes tiges de Macrorhynchia clarkei peuvent être le support d'épibiontes* divers : bryozoaires, autres hydraires.

Divers biologie

Certains spécimens ont tendance à être moins foncés de couleur, avec des rameaux plus souples. Ceci semble lié à la présence en plus ou moins grandes quantités de granules pigmentaires noirs dans toutes les cellules du coenosarc*.

Informations complémentaires

Attention, espèce fortement urticante !

Origine des noms

Origine du nom français

Le nom de "buisson noir" est proposé pour sa couleur typiquement très foncée.

Origine du nom scientifique

Macrorhynchia : du grec [macro-] = grand ; et [rhyncho-] = groin, bec. Hydraire à bec d'oiseau, donc, à cause des nématothèques* saillantes qui pointent sous chacune des hydrothèques*.
clarkei : l’espèce a été nommée ainsi d’après Samuel Fessenden Clarke (1851-1928), naturaliste américain, qui a travaillé entre autres sur les hydraires.

Classification

Numéro d'entrée WoRMS : 117304

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Cnidaria Cnidaires

Organismes aquatiques (marins pour la plupart) libres ou fixés, carnivores, principalement à symétrie radiaire, caractérisés par des cellules urticantes : les cnidocytes. Deux morphologies principales : le polype et la méduse. La larve est une planula.

Classe Hydrozoa Hydrozoaires Cnidaires dont le cycle de vie est alterné, mais de façon inconstante, par deux phases différentes : le polype et la méduse. Présence d’un velum dans la méduse (dite craspédote), gonades ectodermiques, perte des septes, perte des cnidocytes endodermiques. Coloniaux ou solitaires. Quelques espèces d’eau douce.
Sous-classe Hydroidolina Hydroïdes Hydrozoaires dont le cycle de vie présente toujours une phase polype.
Ordre Leptothecata / Leptomedusa Leptothécates / Leptoméduses Hydroïdes coloniaux dont les polypes sont protégés par une enveloppe chitineuse, la thèque. Méduses (quand elles existent) aplaties, parfois de grande taille, portant des statocystes sur le bord de l’ombrelle, et des gonades sur les canaux radiaires.
Famille Aglaopheniidae Aglaophéniidés
Genre Macrorhynchia
Espèce clarkei

Nos partenaires