Forme de pompon de 1 à 2 cm de diamètre
Tubes anastomosés
Oscules terminaux
Couleur blanche
Éponge calcaire tubulaire, éponge botryoïde, éponge en grappe (Canada)
Orange pipe sponge, organ-pipe sponge, orange pipe calcareous sponge, grape sponge, leucosolenia sponge (GB), Esponja pequeña (E), Röhrenkalkschwamm, Traubiger Röhrenkalkschwamm (D), Gewone buisjesspons, Vertakte witte buisjesspons (NL)
Spongia botryoides Ellis & Solander, 1786
Ascaltis botryoides (Ellis & Solander, 1786)
Ascandra botryoides (Ellis & Solander, 1786)
Grantia botryoides (Ellis & Solander, 1786)
Scypha botryoides (Ellis & Solander, 1786)
Grantia lieberkuehni Schmidt, 1862
Leucosolenia lieberkuehni (Schmidt, 1862)
Ascandra botrys Haeckel, 1870
Olynthus splendida Haeckel, 1870
Ascaltis ellisii Haeckel, 1872
Ascaltis solanderi Haeckel, 1872
Ascandra nitida Haeckel, 1872
Leucosolenia granti Haeckel, 1872
Mer du Nord, Manche, Atlantique Nord-Est et Nord-Ouest
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises], ● Atlantique Nord-OuestLeucosolenia botryoides est présente en mer du Nord, en Manche, en Atlantique Nord-Est et dans les archipels de Macaronésie (Açores, Madère, îles Canaries). Elle a été observée également sur les côtes d’Afrique du Sud.
On notera sa présence en Atlantique Nord-Ouest au Canada (côte sud du Labrador et Nouvelle-Ecosse) et aux Etats-Unis (côtes du Maine et du Massachusets).
Cette espèce, plutôt sciaphile*, vit sous les surplombs ou parmi les algues de l’étage infralittoral* jusqu’à une vingtaine de mètres de profondeur environ. On peut la rencontrer également sur l’estran*, à marée basse lors des grandes marées de vives-eaux dans les mares ou sous les pierres.
Cette éponge calcaire est constituée d'une petite grappe de 1 à 2 cm de diamètre en forme de pompon ou de pomme de pin. Elle se compose d’un enchevêtrement de tubes anastomosés. Chaque tube de la colonie mesure de 0,5 à 3 mm de diamètre et 2 à 15 mm de hauteur. Les pores* inhalants* sont très petits et nombreux, les oscules*, de forme ronde, s’ouvrent au sommet des tubes.
Sa couleur est blanc plus ou moins pur.
La surface des tubes est lisse. De consistance molle, c’est une espèce très fragile.
Voir la description microscopique dans la rubrique "Divers biologie".
Les différences avec les autres Leucosolenia (L. variabilis, L. complicata) sont ténues et l’observation in-situ ne permet pas toujours d’identifier telle ou telle espèce. Une observation attentive des spicules* et de la structure interne des tubules demeure indispensable pour éviter toute erreur.
Il faut noter que les photos que nous présentons ont été identifiées grâce à l'aide de spécialistes des spongiaires et, lorsque cela était possible, par l'examen des spicules au microscope.
Comme toutes les éponges, il s'agit d'un organisme filtreur* planctonophage*. Son système aquifère* est de type asconoïde* : l'eau est aspirée par pompage à l'intérieur grâce aux pores* inhalants qui parsèment la surface de l'éponge puis filtrée par les flagelles des choanocytes*, cellules ciliées spécifiques des éponges, qui tapissent la cavité intérieure (ou atrium*) et qui génèrent ce phénomène de pompage. Au passage les choanocytes retiennent les unicellulaires et les particules alimentaires contenues dans l'eau. L’eau et les déchets sont rejetés par les oscules* terminaux.
Chez cette espèce gonochorique*, la reproduction peut être sexuée ou asexuée.
Les éponges ont une forte capacité de régénération. En particulier, les tubes osculaires, éliminés accidentellement, sont remplacés par de nouveaux tubes."
Le petit mollusque nudibranche Aegires punctilucens est souvent trouvé sur les colonies de Leucosolenia spp. dont il se nourrit.
Les Leucosolenia sont des éponges de type Ascon. Les rayons apicaux* des spicules* tétraradiés dépassent à l’intérieur de l’atrium*.
Plusieurs spécialistes (Michelle Klautau de l’université de Rio de Janeiro au Brésil et Jean Vacelet du Centre d'Océanologie de Marseille à la Station Marine d'Endoume entre autres) sont d’accord sur le fait que Leucosolenia est un genre qui nécessite une révision urgente.
Eponge-pompon tubulaire : la touffe de tubes fins, enchevêtrés et anastomosés fait penser à une petite houppe arrondie.
Leucosolenia : du grec [leucos] = blanc et [sôlên] = tuyau.
botryoides : du grec [bótrus] = grappe de raisin et du suffixe grec [oïdes] = qui ressemble à.
Numéro d'entrée WoRMS : 132216
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Porifera | Spongiaires / Eponges | Organismes exclusivement aquatiques, filtreurs, fixés au substrat, de formes variables, et percés d'orifices inhalants (ostioles ou pores) et exhalants (oscules). |
Classe | Calcarea / Calcispongia | Eponges calcaires / Calcisponges | Eponges exclusivement marines. Squelette de spicules calcaires à 1 à 4 axes. Eau peu profonde, substrat dur. Vivipares, larve typique : coeloblastula ou amphiblastula. |
Sous-classe | Calcaronea / Calcaronia | Calcaronea / Calcaronia | Spicules à quatre rayons. Le noyau des choanocytes* a une position apicale. Larve de type amphiblastula. |
Ordre | Leucosolenida | Leucosolénides | |
Famille | Leucosoleniidae | Leucosoleniidés | |
Genre | Leucosolenia | ||
Espèce | botryoides |
Formée de petits tubes
Cette éponge calcaire est composée de petits tubes enchevêtrés et anastomosés.
Bizeux, St-Malo (35)
14/05/2006
En forme de pompon
Leucosolenia botryoides est constituée de petites grappes de 1 à 2 cm de diamètre en forme de pomme de pin ou de pompon.
Bizeux, St-Malo (35)
14/05/2006
Sous un surplomb
Cette espèce, plutôt sciaphile, vit le plus souvent sous les surplombs de l’étage infralittoral.
Rocher de Bizeux, Saint-Malo (35)
14/05/2006
Reproduction de documents anciens
1. colonie, 2. branche isolée, 3. la même grossie, 4. spicules.
Issu de l’ouvrage « History of many curious and uncommon Zoophytes, collected from various parts of the Globe » de J. Ellis & D. Solander.
Reproduction de documents anciens
1786
Bourgeonnement
Reproduction par bourgeonnement : A = rameau chargé de bourgeons à divers degrés de développement, B = bourgeon libre avec ses longs spicules caractéristiques
Dessin inspiré de l'ouvrage : Traité de zoologie, Spongiaires, T. III, fasc. 1
12/08/21
Rédacteur principal : Nicole BUNEL
Rédacteur : Philippe LE GRANCHÉ
Vérificateur : Philippe LE GRANCHÉ
Responsable régional : Philippe LE GRANCHÉ
Brinkhurst R.O., Linkletter L.E., Lord E.I., Connors S.A., Dadswell M.J., 1976, A preliminary guide to the littoral and sublittoral marine invertebrates of Passamaquoddy Bay, Identification Center, Department of Environment, Fisheries and Marine Service, Biological Station, St. Andrews, Canada, 166p.
Ellis J., Solander D., 1786, The Natural History of many curious and uncommon Zoophytes, collected from various parts of the Globe, Benjamin White & Son, London, 1-206, pls 1-63.
La page de Leucosolenia botryoides sur le site de référence de DORIS pour les spongiaires est ici : World Porifera Database
La page de Leucosolenia botryoides dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN