Plante entièrement submergée, haute de 20 cm
Feuilles longues de 8 à 18 cm et larges de 0,3 à 0,6 cm
Feuilles partent toutes de la base de la plante
Absence de fleurs
Lake quillwort, quillwort (GB), Calamaria lacustre (I), See-Brachsenkraut (D), Grote biesvaren (NL)
Calamaria lacustris (L.) Kuntze
Isoetes brochonii Motelay
Isoetes lacustris subsp. brochonii (Motelay) Douin
Circumboréal (régions tempérées et froides de l'hémisphère nord)
Zones DORIS : ● Eau douce d'Europe, ● Atlantique Nord-OuestCette plante est présente dans les lacs des régions froides et tempérées de l'hémisphère nord : États-Unis (du Maine au Wisconsin), Canada (Labrador, Québec, Ontario), Groenland, Islande, Norvège, Suède, Finlande, nord de la Russie, Danemark, nord de l'Allemagne et de la Pologne, Suisse, îles Britanniques et Pays-Bas.
En France, on peut la trouver dans le Massif central (du nord de la Lozère au Puy-de-Dôme), les Pyrénées (limite sud de cette espèce) ainsi que dans le Morvan et les Vosges (lac de Gérardmer).
Isoetes lacustris pousse près de la surface, de 0,5 à 5 m de profondeur, de préférence dans des eaux froides, acides et peu turbides. En France, on ne la trouve que dans des lacs situés entre 600 et 2300 m d'altitude (espèce relique des périodes de glaciation) alors qu'en Europe du Nord, elle est fréquente en plaine et parfois présente en eau courante.
L'isoète des lacs est une plante entièrement submergée, haute de 20 cm (maximum 40 cm).
Ses feuilles sont longues de 8 à 18 cm et larges de 0,3 à 0,6 cm. De couleur vert foncé, elles sont dressées, rigides et cassantes. Elles partent toutes de la base de la plante. Elles ont une section semi-cylindrique, des lacunes aérifères* et leur base engainante porte une petite ligule* peu visible (voir planche naturaliste). Elles persistent plusieurs années, ce qui est à l'origine du nom scientifique de la plante.
Il n'y a pas de fleurs.
I. lacustris forme des colonies, voire des herbiers.
Isoetes echinospora, isoète à spores spinuleuses : ses feuilles sont vert clair et souples alors que celles de I. lacustris sont vert foncé et raides.
Litorella uniflora, littorelle à une fleur : la confusion est possible à l'état végétatif sinon la présence de fleurs permet aisément de faire la distinction ; elle pousse dans les zones inondables plutôt que dans celles immergées en permanence.
Lobelia dortmanna, lobélie de Dortmann : la confusion est possible à l'état végétatif sinon la présence de fleurs au bout d'une tige nue pouvant atteindre 70 cm, permet aisément de faire la distinction ; d'origine subtropicale, elle préfère le climat des côtes de l'océan Atlantique.
Comme tous les végétaux, cette plante est autotrophe* grâce à la photosynthèse*. Elle fabrique sa propre matière organique en utilisant l'eau, le CO2 dissous et l'énergie lumineuse.
Reproduction sexuée :
A la base de la feuille, du côté interne, en dessous de la ligule, il y a un sac qui renferme des spores. Les feuilles externes contiennent les mégaspores (femelles) et les feuilles internes les microspores (mâles). Les mégaspores sont globuleuses, réticulées, avec des protubérances en forme de bandelettes. Les microspores ont des crêtes saillantes.
Les spores sont à maturité entre mai et juillet.
Reproduction asexuée :
La multiplication se fait par les rhizomes*.
Les herbiers à isoètes des lacs abritent des gastéropodes, des petits crustacés, et des bryozoaires. Ces plantes servent aussi d'ancrage à de nombreux micro-organismes.
Les colonies sont souvent associées à des littorelles (Littorella uniflora).
Les éléments nutritifs étant dissous dans l'eau, ils ne sont pas absorbés par les racines (absentes) mais par toute la plante et en particulier par les feuilles.
S'il arrive qu'une plante soit temporairement émergée (par exemple en fin d'été), elle le supporte sans mal.
Cette espèce est sensible à la pollution et à la turbidité de l'eau.
De portée nationale :
Liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire français métropolitain : Article 1
Isoète des lacs : traduction du nom scientifique.
Isoetes : du grec [isos] = égal et [etos] = année, par allusion à l'aspect toujours vert de ces plantes.
lacustris : du latin [lacus] = eau dormante, lac, étang.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Classe | Equisetopsida | Equisetopsida | |
Ordre | Isoetales | Isoétales | |
Famille | Isoetaceae | Isoetacées | |
Genre | Isoetes | ||
Espèce | lacustris |
Identification
L'isoète des lacs est une plante entièrement submergée, haute de 20 cm (maximum 40 cm).
Ses feuilles sont longues de 8 à 18 cm et larges de 0,3 à 0,6 cm. De couleur vert foncé, elles sont dressées, rigides et cassantes. Elles partent toutes de la base de la plante.
Lac de Gérardmer, 2 m
12/08/2012
Biotope
Elle pousse près de la surface, de 0,5 à 5 m de profondeur, de préférence dans des eaux froides, acides et peu turbides.
Lac de Gérardmer, 2 m
24/07/2011
Feuilles
Les feuilles persistent plusieurs années ce qui est à l'origine du nom scientifique de la plante.
Lac de Géradmer, 2 m
12/08/2012
Planche naturaliste
Prof. Dr. Otto Wilhelm Thomé FLORA VON DEUTSCHLAND, ÖSTERREICH UND DER SCHWEIZ 1885, Gera, Germany. Cette image fait partie de Kurt Stübers Online Library .
N/A
Reproduction de documents anciens
1885
Rédacteur principal : Jean-Pierre COROLLA
Vérificateur : Michel KUPFER
Responsable régional : Jean-Pierre COROLLA
Responsable régional : Michel KUPFER
Deschamp M., 2007, Isoëtes lacustris L., In Muséum national d'Histoire naturelle [Ed], 2006, Conservatoire botanique national du Bassin parisien, site Web. http://www.mnhn.fr/cbnbp
La page sur Isoetes lacustris sur le site de référence de DORIS pour les plantes Tela Botanica
La page de Isoetes lacustris dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN