Corps allongé pouvant atteindre 11 cm
Livrée blanche avec gros points jaunes
Parfois taches diffuses roses à violettes
Liseré mauve à violet bordant le manteau et le pied
Partie antérieure du corps en forme de spatule
Rhinophores lamellés mauves avec une ligne blanche sur l’axe postérieur et antérieur
Branchies blanches avec des axes extérieurs et intérieurs violets
Belle risbécie
Beautiful risbescia (GB)
Doris pulchella Rüppell & Leuckart, 1830
Chromodoris pulchella (Rüppell & Leuckart, 1830)
Risbecia pulchella (Rüpell & Leuckart, 1830)
D'après le site WoRMS, référence pour DORIS, les auteurs qui ont décrit cette espèce sont : Rüppell & Leuckart, 1830. Sur la plupart des ouvrages et sites internet on trouve Rüppell & Leuckart, 1828.
Mer Rouge, océan Indien
Zones DORIS : ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge]Hypselodoris pulchella est présent en mer Rouge et dans l'océan Indien, y compris à Mayotte et La Réunion.
Hypselodoris pulchella se rencontre dans les lagons et les récifs coralliens de la surface à une trentaine de mètres de profondeur.
Hypselodoris pulchella est un nudibranche au corps allongé pouvant atteindre 11 cm de longueur. La livrée du manteau* et du pied* est blanche, avec parfois des taches diffuses roses à violettes. Le tout est recouvert de nombreux gros points jaune orangé. Un liseré mauve à violet borde le manteau et le pied. La tête, en forme de spatule, est plus large que le reste du corps. Le pied, bien visible, dépasse largement à l'arrière du corps.
Les rhinophores* lamellés rétractiles ont des lamelles mauves ; une ligne blanche se trouve sur l’axe postérieur et antérieur de la partie lamellée.
Le panache* branchial est assez grand et les branchies*, au nombre de 20 à 30, sont blanches avec des axes extérieurs et intérieurs violets.
Hypselodoris ghardaqana (Gohar & Aboul-Ela, 1957) : avec ses 5 cm maximum, c'est une espèce plus petite que H. pulchella. Les points sont plus jaunes, moins nombreux et plus gros proportionnellement au corps. Il n'y a jamais de taches diffuses roses. La tête ne s'élargit pas en spatule. La ponte a la forme d'un ruban blanc. Cette espèce se rencontre en mer Rouge mais sa présence à Oman a été confirmée. Il est possible qu'elle ait une distribution plus large dans l'océan Indien mais a peut être été confondue avec H. pulchella.
Goniobranchus annulatus Eliot, 1904 : cette espèce a également un corps blanc avec de nombreux points jaunes et un liseré violet sur le pourtour du manteau. Elle ne présente pas de taches diffuses roses mais arbore deux larges anneaux pourpres, un autour du panache branchial et un autour des rhinophores. C'est une espèce de l'océan Indien.
Hypselodoris godeffroyana (Bergh, 1877) : est une espèce de l'ouest du Pacifique tropical. Les points jaunes sur le dos sont très nombreux et de petites tailles. La marge violette du manteau est assez large, avec de gros points jaunes plus vifs que ceux du reste du corps. Une zone rosée recouvre la tête et se poursuit vers les branchies en formant une ligne large au milieu du dos.
Hypselodoris imperialis (Pease, 1860) : une autre espèce de l'ouest du Pacifique tropical ressemble beaucoup à H godeffroyana mais a un corps blanc avec des petits points jaune citron. Sa marge est bleue avec de gros points jaune foncé.
Risbescia pulchella se nourrit d'éponges.
La reproduction est sexuée. Les individus sont hermaphrodites* mais il faut 2 partenaires pour se reproduire. L’accouplement se fait tête-bêche sur leur côté droit. En effet, les organes de reproduction débouchent derrière la partie céphalique, sur le côté droit de l'animal. Après échange respectif de leurs gamètes* mâles, chaque doris ira pondre de son côté. La ponte a la forme d'un ruban rouge orangé, formant une spirale fixée sur le substrat* et dont le bord libre ondule.
La crevette Periclimenes imperator ou des copépodes commensaux* peuvent être observés sur le dos de Hypseolodoris pulchella.
Il n'est pas rare de voir Hypselodoris pulchella former des chaînes de 2 ou 3 individus se déplaçant à la queue leu leu, l'un suivant l’autre en posant sa tête sur l’arrière du pied du précédent ("trailing" ou "tailing" en anglais). De même, lorsque H. pulchella se déplace, il lui arrive de soulever et abaisser la jupe du manteau au niveau de sa tête. Enfin, les branchies* se balancent parfois de droite à gauche (gill vibration) quand l'animal se déplace. La signification de ces attitudes n'est pas connue.
Comme la plupart des Doridiens, cette espèce possède une radula*. C'est une sorte de langue râpeuse couverte de petits denticules* et située dans la bouche lui permettant de rogner les éponges pour s'en nourrir. La disposition, la forme et le nombre de ces denticules sont spécifiques à chaque espèce.
Risbécie est la francisation de l'ancien nom de genre Risbescia. Coquette est la traduction du nom latin de l'espèce : pulchella.
Hypselodoris : du grec [hypsêlo] = élevé, sublime et [Doris] = Océanide, fille d'Océan et de Téthys, épouse de Nérée et mère des cinquante néréides. Son ancien nom de genre, Risbecia, était dédié à Jean Risbec (1895-1964), zoologiste français.
pulchella : du latin [pulchella] = jolie.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Heterobranchia | Hétérobranches | |
Super ordre | Nudipleura | Nudipleures | |
Ordre | Nudibranchia | Nudibranches | Cavité palléale et coquille absentes chez l’adulte. Lobes pédieux souvent absents aussi. Respiration cutanée, à l’aide de branchies, de cérates ou d’autres appendices. Tête portant une ou deux paires de tentacules, les tentacules postérieurs ou rhinophores peuvent parfois être rétractés dans des gaines. Principalement marins ou d’eau saumâtre. |
Sous-ordre | Doridina | Doridiens | Corps aplati. Anus dorsal entouré complètement ou partiellement par des branchies de remplacement ramifiées qui peuvent être rétractées (voire absentes). Mangeurs d’éponges, habituellement armés de spicules calcaires internes. |
Famille | Chromodorididae | Chromodorididés | Doridiens au corps mou allongé et étroit, à coloration vive. Dos en général lisse, bord du manteau développé à l’avant. Pied effilé à l’arrière, dépassant du manteau. Rhinophores lamellés, tentacules buccaux courts et coniques, branchies pennées. |
Sous-famille | Miamirinae | Miamirinés | |
Genre | Hypselodoris | ||
Espèce | pulchella |
Livrée classique
La risbécie coquette se reconnaît facilement à son corps blanc ponctué de nombreux points jaunes et recouvert de zones roses diffuses.
N'Gouja, Mayotte, 1 m
05/12/2008
Individu sombre
Parfois les zones rose foncé peuvent recouvrir pratiquement tout le corps, comme sur l'individu de gauche ou seulement former un réseau diffus comme chez celui de droite. Dans certains cas, les zones roses sont absentes.
Madagascar, Nosy Komba, Epave requin, 20 m
08/2011
Tête
La partie antérieure du corps est en forme de spatule. Les rhinophores sont violets avec une ligne blanche antérieure et postérieure.
Oman, 20 m
01/04/2011
Panache branchial
Le panache branchial est fourni : il comporte 20 à 30 branchies en forme de plume.
N'Gouja, Mayotte, 1 m
05/12/2008
Profil
Sur cet individu de Mayotte, on voit bien que les points jaunes recouvrent aussi bien le manteau que le pied. On aperçoit également le liseré mauve qui borde le manteau.
Baie des tortues, Mayotte, 2 m
05/12/2010
Allure en déplacement
Hypselodoris pulchella a une forme allongée et peut atteindre 11 cm. Le pied est toujours visible en arrière du corps.
Thaïlande, 15 m
04/2014
Trailing
Il n'est pas rare de voir Hypselodoris pulchella, comme quelques autres Doridiens, former des chaînes de 2 ou 3 individus se déplaçant à la queue leu leu, l'un suivant l’autre en posant sa tête sur l’arrière du pied du précédent. Ce phénomène, encore inexpliqué, est appelé "trailing" ou "tailing" en anglais.
Safaga, Egypte, 28 m
02/07/2007
Rédacteur principal : Sylvain LE BRIS
Vérificateur : Béatrice LANZA
Responsable régional : Sylvain LE BRIS
Johnson R., Gosliner T., 2012, Traditional Taxonomic Groupings Mask Evolutionary History: A Molecular Phylogeny and New Classification of the Chromodorid Nudibranchs , PLoS ONE 7(4), e33479.
Gosliner T.M., Johnson R.F., 1999, Phylogeny of Hypselodoris (Nudibranchia: Chromodorididae) with a review of the monophyletic clade of Indo-Pacific species, including descriptions of twelve new species. Zoological Journal of the Linnean Society, 125(1), 1-114.
Rudman, W.B., 2003 (April 8) Risbecia pulchella (Ruppell & Leuckart, 1828). [In] Sea Slug Forum. Australian Museum, Sydney.
La page d'Hypselodoris pulchella dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN