Longueur de 9 à 13 mm
Corps brun noirâtre allongé
Tête très allongée
Une paire de longues antennes
Trois paires de pattes similaires
Marche lentement à la surface de l'eau
Hydromètre des étangs, punaise aiguille
Water Measurer (GB), Idrometra (I), Gemeiner Teichläufer (D), Gewone Schaatsenrijder, Vijverloper (NL)
Cimex stagnorum Linnaeus, 1758
Europe, Asie et Amérique du Nord
Zones DORIS : ● Eau douce d'Europe, ● Atlantique Nord-OuestEurope (sauf le nord de l'Angleterre et au-delà du cercle polaire), Asie et Amérique du Nord.
H. stagnalis vit à la surface des eaux dormantes. Il se tient sur le bord des eaux douces et marche lentement sur les pierres, les lentilles d'eau, les sphaignes, les herbes flottantes et, à l'occasion, sur l'eau.
La taille est comprise entre 9 et 13 mm.
Le corps est fin et très allongé, de couleur brun noirâtre.
La tête est très allongée avec des yeux globuleux plus proches du thorax que de l'appendice buccal (la partie de la tête située devant les yeux est environ deux fois plus longue que la partie postérieure). Elle porte deux longues antennes filiformes.
Les trois paires de pattes sont longues, grêles et articulées en 3 segments.
On peut observer un polymorphisme, c'est-à-dire la présence de formes différentes dans la même espèce. Généralement, les individus ont de petites ailes et sont dits "brachyptères" ; mais parfois, ils ont de grandes ailes et ils sont alors dits "macroptères". Chez les macroptères, les hémélytres* (les élytres ne sont cornés ou coriaces qu'à la base) sont bruns, n'atteignent pas tout à fait l'extrémité de l'abdomen et sont ornés d'une série de taches blanchâtres le long de leur marge externe.
L'hydromètre marche lentement à la surface de l'eau grâce à un revêtement de courts poils denses et hydrofuges* sur le corps (spécialement sur la face ventrale).
La famille des Hydrometridae comprend seulement le genre Hydrometra représenté dans nos contrées par H. stagnorum et par une autre espèce fort rare : H. gracilenta Horváth 1899. Cette espèce ressemble à un jeune H. stagnorum : longueur 7 à 9 mm, couleur généralement brun clair, partie de la tête située devant les yeux seulement une fois et demie plus longue que la partie postérieure.
Les Hydrometridae sont, quant à eux, facilement discernables des Gerridae et des Veliidae :
- tête cylindrique, très longue ;
- aspect linéaire, très grêle et effilé ;
- pattes identiques en forme et en taille ;
- marche fluide et régulière (les Gerridae et Veliidae glissent de manière saccadée).
Prédateur ou détritivore, il se nourrit de petites proies souvent mortes ou mourantes à la surface de l'eau (moucherons, insectes, alevins ou têtards morts…).
H. stagnalis fait partie des punaises. C'est donc un insecte piqueur-suceur muni d'un rostre long et grêle qui lui sert à percer ses proies (sans les maintenir à l'aide de ses pattes antérieures).
Les sexes sont séparés, mais les individus mâles et femelles sont très ressemblants.
L'appareil reproducteur femelle est interne et constitué par deux ovaires latéraux qui débouchent chacun vers un oviducte latéral, ces deux oviductes convergent pour former un oviducte commun aboutissant dans la cavité vaginale.
L'appareil reproducteur mâle est interne et comprend 2 testicules longs et fusiformes, se prolongeant chacun dans une longue vésicule séminale et aboutissant dans un conduit éjaculateur unique, fin et court.
L'accouplement a lieu à la fin de l'hiver et au printemps. La fécondation est interne.
Les œufs de forme allongée sont fixés au substrat par un petit disque. Pondus isolément, d'une taille d'un millimètre, ils sont opaques et de couleur grisâtre. Leur surface est parcourue de crêtes et de dépressions longitudinales.
Les larves qui en sortent ressemblent aux adultes, ont le même mode de vie et atteignent leur taille définitive à l'âge de deux mois. Comme tous les Hétéroptères, les larves de l'hydromètre subissent 5 mues successives pour atteindre le stade adulte.
Certains insectes pondent dans les œufs d'Hydrometra.
Les adultes hivernent.
Hydromètre : francisation du nom scientifique.
Hydrometra : nom imaginé par Latreille à partir des deux mots grecs signifiant "eau" et "mesure" soit mesureur d'eau.
stagnalis : du latin [stagnalis] = d'étang, qui vit dans l'eau stagnante.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Arthropoda | Arthropodes | Animaux invertébrés au corps segmenté, articulé, pourvu d’appendices articulés, et couvert d’une cuticule rigide constituant leur exosquelette. |
Sous-embranchement | Hexapoda | Hexapodes | Arthropodes à six pattes. Ce sont les insectes au sens large. |
Classe | Insecta | Insectes | Hexapodes terrestres et dulcicoles possédant trois paires de pattes et deux paires d’ailes (sauf chez les Diptères). |
Sous-classe | Pterygota Neoptera | Ptérygotes Néoptères | Insectes ailés dont les ailes sont rabattues au repos. L'immense majorité des insectes. |
Ordre | Hemiptera | Hémiptères | Des antennes longues, des pièces buccales piqueuses avec un long rostre, et deux paires d'ailes dont l'une, en partie cornée, est transformée en hémiélytre. |
Sous-ordre | Heteroptera | Hétéroptères | Insectes ptérygotes hétérométaboles, avec un appareil buccal de type piqueur-suceur, deux paires d'ailes : les postérieures sont membraneuses, les antérieures sont partiellement cornées. Antennes longues. |
Famille | Hydrometridae | Hydrometridés | |
Genre | Hydrometra | ||
Espèce | stagnorum |
Individu ailé (macroptère)
On peut observer un polymorphisme, c'est-à-dire la présence de formes différentes dans la même espèce. Généralement, les individus ont de petites ailes et sont dits "brachyptères" ; mais parfois, ils ont de grandes ailes et dits "macroptères".
Chez les macroptères, les hémélytres* (= les élytres ne sont cornés ou coriaces qu'à la base) sont bruns, n'atteignent pas tout à fait l'extrémité de l'abdomen et sont ornés d'une série de taches blanchâtres le long de leur marge externe.
Liège (Belgique)
18/06/2009
Accouplement
Les sexes sont séparés, mais les individus mâles et femelles sont très ressemblants.
L'accouplement a lieu à la fin de l'hiver et au printemps. La fécondation est interne.
Liège (Belgique)
18/06/2009
Détail de la tête
La tête est très allongée avec des yeux globuleux plus proches du thorax que de l'appendice buccal (la partie de la tête située devant les yeux est environ deux fois plus longue que la partie postérieure).
Elle porte deux longues antennes filiformes.
Au repos, le rostre long et grêle, est replié sous la tête. Il n'atteint pas tout à fait la base de la tête.
Liège (Belgique)
18/06/2009
Dans son milieu
H. stagnalis vit à la surface des eaux dormantes. Il se tient sur le bord des eaux douces et marche lentement sur les pierres, les lentilles d'eau, les sphaignes, les nénuphars, les herbes flottantes et, à l'occasion, sur l'eau.
Liège (Belgique)
18/06/2009
Alimentation
Prédateur ou détritivore, il se nourrit de petites proies souvent mortes ou mourantes à la surface de l'eau (moucherons, insectes, alevins ou têtards morts…).
H. stagnalis fait partie des punaises. C'est donc un insecte piqueur-suceur muni d'un rostre long et grêle qui lui sert à percer ses proies (sans les maintenir à l'aide de ses pattes antérieures).
Resurgence de Cabouy, Lot (46)
01/08/2011
Œufs
Les œufs de forme allongée sont fixés au substrat par un petit disque. Pondus isolément, d'une taille d'un millimètre, ils sont opaques et de couleur grisâtre. Leur surface est parcourue de crêtes et de dépressions longitudinales.
(d'après Poisson R., 1957. FAUNE DE FRANCE n° 61, HÉTÉROPTÈRES AQUATIQUES, figure 7 page 12 - Cette image fait partie de Faune de France)
N/A
Reproduction de documents anciens
1957
Rédacteur principal : Jean-Pierre COROLLA
Vérificateur : Gaël ROCHEFORT
Responsable historique : Sandra SOHIER
Responsable régional : Jean-Pierre COROLLA
Responsable régional : Michel KUPFER
Pendergrast J.G., 1957, Studies on the reproductive organs of the heteroptera with a consideration of their bearing on classification, The transactions of the Royal Entomological Society of London, 109 (1), 1-63.
La page sur Hydrometra stagnorum dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN