Forme dressée arbustive
Aspect tortueux
Surface lisse
Couleur jaune
Branches de section ronde
Oscules invisibles
Halichondria subdola bowerbank, 1866
Axinella subdola (bowerbank, 1866)
Dictyocylindrus subdola (bowerbank, 1866)
Pachaxinella subdola (burton, 1930)
Manche
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]Cette éponge est présente sur toutes les côtes sud et ouest des îles Britanniques, les îles Anglo-Normandes et les côtes françaises de la Manche.
Cette espèce vit sur les fonds rocheux souvent recouverts de sédiments, de préférence sur des parois horizontales ou légèrement inclinées et dans des zones plutôt abritées, à partir d’une dizaine de mètres de profondeur.
Cette éponge dressée forme de petits arbustes aux branches irrégulières. Sa surface est lisse et sa consistance ferme et élastique au toucher.
Sa couleur est le plus souvent jaune pâle ou jaune vif, mais des individus orange ne sont pas rares.
Les branches, de section ronde, ont un diamètre inégal sur toute leur longueur ; elles forment des angles à 45° par rapport à l’axe principal, ce qui donne à l’ensemble un aspect touffu et tordu.
Les oscules*, très petits, sont pratiquement invisibles ; ils sont peu nombreux et disposés irrégulièrement le long des rameaux.
Sa hauteur peut atteindre 15 cm. Elle est fixée au substrat* par une solide et courte tige.
Axinella dissimilis : les oscules, bien visibles, forment une petite étoile. Peut se présenter parfois sous forme d’éventail. L’aspect général est plus velouté.
Haliclona oculata : les oscules, bien visibles, sont disposés en rangées régulières.
Adreus fascicularis : les branches sont plus fines, se terminant souvent en pointes et régulièrement creusées longitudinalement par des lignes plus ou moins sinueuses.
Comme toutes les autres éponges, l'axinelle tortueuse se nourrit et capte l’oxygène en créant dans ses chambres internes un courant d’eau. Celui-ci est engendré par le battement des cils de certaines cellules spécifiques aux spongiaires : les choanocytes*. La nourriture de ce filtreur* suspensivore* se compose de plancton* (en particulier d'organismes dinoflagellés*) et de particules organiques détritiques* en suspension. L’ensemble pénètre avec le courant d'eau via de tout petits trous, les ostioles* puis est capté par les choanocytes.
La digestion est intracellulaire, les déchets non métabolisables sont évacués par des orifices (ou pores) exhalants : les oscules.
La reproduction peut être sexuée ou asexuée.
- sexuée : par œufs et spermatozoïdes*, aboutissant à la naissance d’une larve* ciliée* nageuse qui se fixe rapidement pour donner une nouvelle éponge. Chez cette éponge, hermaphrodite* et vivipare*, l’émission des gamètes* mâles et femelles est parfois spectaculaire, mais rarement observée.
- asexuée : par bourgeonnement* ou bouturage de fragments qui se détachent de l’éponge mère pour se fixer un peu plus loin. bien qu’existante, cette reproduction est relativement secondaire.
Les éponges ont une forte capacité de régénération.
Les spicules* mégasclères* sont des styles* droits et lisses de tailles diverses. Leur taille varie entre 270 à 560 x 5 µm. Leur disposition est dense et ils sont agencés irrégulièrement. De petites quantités de spongine* sont également présentes.
Il n’y a pas de spicules microsclères*.
Cette éponge a la particularité de devenir blanc crème quant elle est conservée dans l’alcool.
Les branches se contractent latéralement de façon importante quand on les presse.
Axinelle : terme directement traduit du nom latin.
tortueuse : les branches de cette espèce ont un aspect sinueux.
Homaxinella : du grec [hom] préfixe signifiant semblable et [axine] = petite hache. Cette espèce ressemble en effet à une autre éponge du genre Axinella.
subdola : mot latin = astucieux, artificieux. Sa forme trompeuse fait penser à d'autres axinelles.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Porifera | Spongiaires / Eponges | Organismes exclusivement aquatiques, filtreurs, fixés au substrat, de formes variables, et percés d'orifices inhalants (ostioles ou pores) et exhalants (oscules). |
Classe | Demospongiae | Démosponges | Eponges dont la charpente est constituée de spicules siliceux (différenciés en méga- et microsclères) et de collagène dispersé ou structuré en fibres de spongine. Ovipares ou vivipares, larve typique = parenchymella. |
Ordre | Hadromerida | Hadromérides | Squelette constitué de grands spicules de type tylostyles, concentrés à la périphérie et orientés perpendiculairement à la surface. Pas de spongine. |
Famille | Suberitidae | Subéritidés | Grands spicules (tylostyles) organisés en "palissade" pour la couche externe et en désordre à l'intérieur. |
Genre | Homaxinella | ||
Espèce | subdola |
Forme arbustive
Cette éponge dressée forme de petits arbustes aux branches irrégulières.
Basses du Fis-Cous, îles Chausey (50), 18 m
26/07/2012
Couleur jaune
Sa couleur est le plus souvent jaune pâle ou jaune vif.
Basses du Fis-Cous, îles Chausey, Granville (50), 13 m
07/09/2012
Branches rondes
Les branches de section ronde ont un diamètre inégal sur toute leur longueur.
Basses du Fis-Cous, îles Chausey, Granville (50), 13 m
07/09/2012
Solide et courte tige
Cette éponge est fixée au substrat* par une solide et courte tige.
Basses du Fis-Cous, îles Chausey, Granville (50), 13 m
07/09/2012
Oscules très petits
Les oscules*, très petits, sont pratiquement invisibles ; ils sont peu nombreux et disposés irrégulièrement le long des rameaux.
Basses du Fis-Cous, îles Chausey, Granville (50), 13 m
07/09/2012
Sur paroi inclinée
Cette espèce vit sur les fonds rocheux de préférence sur des parois horizontales ou légèrement inclinées et dans des zones plutôt abritées, à partir d’une dizaine de mètres de profondeur.
Basses du Fis-Cous, îles Chausey, Granville (50), 13 m
07/09/2012
Spicules
Les spicules* mégasclères* sont des styles* droits et lisses de tailles diverses.
Basses du Fis-Cous, îles Chausey, Granville (50), 13 m
07/09/2012
Rédacteur principal : Philippe LE GRANCHÉ
Correcteur : Gérard BRETON
Responsable régional : Philippe LE GRANCHÉ
Bowerbank J.S., 1866, A monograph of the British Spongiadae, vol. 2, Ray Society, London, i-xx, 1-388.
Burton M., 1930, Additions to the Sponge Fauna at Plymouth, Journal of the Marine Biological Association of the United Kingdom, 16(2), 489-509.
Hiscock K., Stone S.M.K., George J.D., 1984, The marine fauna of Lundy. Porifera (sponges) : a preliminary study, Report of the Lundy Field Society, 34, 16-31.
La page d'Homaxinella subdola sur le site de référence de DORIS pour les spongiaires : World Porifera Database.