Manteau blanc opaque, parfois avec taches translucides et parsemé de petits points beiges dans partie centrale
Manteau contourné d'un fin liseré blanc, puis d'une bande rouge foncé, puis d'une bande jaune/orange
Rhinophores lamellés rétractiles ; troncs blanc translucide ; massues rouge foncé, rouges ou roses aux lamelles liserées de blanc opaque
Branchies rétractiles translucides rouge foncé, rouges ou roses (parfois blanches) surlignées de blanc opaque
Doris preciosa Kelaart, 1858
Chromodoris preciosa (Kelaart, 1858)
Océans Indien et Pacifique Ouest
Zones DORIS : ● Indo-PacifiqueDu Sri Lanka et de la Malaisie jusqu'à Okinawa et au Royaume de Tonga.
On trouve Goniobranchus preciosus souvent sous les rochers dans les zones de coraux, d'éponges et d'algues, dans les zones détritiques aussi bien que dans les zones de phanérogames marines. Généralement dans les endroits peu profonds, dès la zone intertidale* à la zone infralittorale* jusqu'à 15 m mais parfois jusqu'à 50 m.
Petit nudibranche qui atteint 30 mm et dans de rares cas 50 mm de longueur.
Le manteau est blanc opaque, parfois avec des taches translucides et parsemé de petits points beiges dans la partie centrale.
Le manteau est contourné d'un fin liseré blanc puis d'une bande étroite rouge foncé et ensuite d'une bande étroite jaune/orange.
Le pied est blanc opaque.
Les rhinophores* sont lamellés rétractiles ; les troncs sont blanc translucide et les massues sont rouge foncé, rouges ou roses, aux lamelles liserées de blanc opaque. Les fourreaux sont blancs.
Les branchies rétractiles translucides sont rouge foncé, rouges ou roses (parfois blanches) et sont surlignées de blanc opaque. Elles forment un cercle autour de l'anus sur la partie dorsale du manteau postérieur.
Goniobranchus preciosus fait partie d'un groupe de nudibranches de coloration similaire appelé le « Groupe de couleur Chromodoris verrieri » (il a depuis changé de genre) par [Rudman 1985] : le manteau est blanc et contourné d'une ou de plusieurs des couleurs suivantes : blanc, rouge, orange, jaune.
Probablement un mangeur de spongiaires.
Espèce hermaphrodite*. La reproduction se fait deux à deux, en position tête-bêche. En effet, les organes génitaux excertiles* débouchent sur le coté droit de l'individu, derrière la tête et il y a donc nécessité d'adopter une position permettant la connexion de ces organes. C'est ainsi que les partenaires échangent leurs gamètes* mâles. La fécondation est donc interne.
Les œufs sont déposés en spirale sur le substrat*.
Doris précieuse : adaptation du nom scientifique.
Goniobranchus : ce nom est probablement constitué du grec [gonia] = angle, et [branch] = branchies. On peut donc supposer que le nom décrit une particularité morphologique de ces organes.
Le genre Goniobranchus a été créé en 1866 par William Harper Pease (1824–1871) dans "Remarks on nudibranchiata inhabiting the Pacific islands, with descriptions of two new genera.
Cette espèce est passée du genre Chromodoris au genre Goniobranchus en 2012.
preciosius : probablement du latin [pretiosus] = précieux.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Heterobranchia | Hétérobranches | |
Super ordre | Nudipleura | Nudipleures | |
Ordre | Nudibranchia | Nudibranches | Cavité palléale et coquille absentes chez l’adulte. Lobes pédieux souvent absents aussi. Respiration cutanée, à l’aide de branchies, de cérates ou d’autres appendices. Tête portant une ou deux paires de tentacules, les tentacules postérieurs ou rhinophores peuvent parfois être rétractés dans des gaines. Principalement marins ou d’eau saumâtre. |
Sous-ordre | Doridina | Doridiens | Corps aplati. Anus dorsal entouré complètement ou partiellement par des branchies de remplacement ramifiées qui peuvent être rétractées (voire absentes). Mangeurs d’éponges, habituellement armés de spicules calcaires internes. |
Famille | Chromodorididae | Chromodorididés | Doridiens au corps mou allongé et étroit, à coloration vive. Dos en général lisse, bord du manteau développé à l’avant. Pied effilé à l’arrière, dépassant du manteau. Rhinophores lamellés, tentacules buccaux courts et coniques, branchies pennées. |
Sous-famille | Chromodoridinae | Chromodoridinés | |
Genre | Goniobranchus | ||
Espèce | preciosus |
Robe blanche et liserés colorés
Le manteau est blanc opaque, parfois avec taches translucides et parsemé de
petits points beiges dans la partie centrale.
Il est contourné d’un fin
liseré blanc, puis d’une bande rouge foncé submarginale, puis d’une bande
jaune/orange marginale.
Sémaphore de Nouville, Nouméa, Nouvelle-Calédonie, océan Pacifique
03/10/2019
Groupe de couleur Chromodoris verrieri
Goniobranchus preciosus fait partie d'un groupe de nudibranches de coloration similaire appelé le « Groupe de couleur Chromodoris verrieri » par le Dr. Bill Rudman (1985) : le manteau est blanc et contourné d'une ou de plusieurs fines lignes de couleur blanche, rouge, orange, jaune...
Ces Chromodoris sont devenus depuis des Goniobanchus mais la proximité des robes perdure.
Nouméa, Nouvelle-Calédonie, 7 m
08/05/2005
Rhinophores
Les rhinophores sont lamellés et rétractiles. Le tronc est blanc translucide et les massues rouge foncé, rouges ou roses aux lamelles liserées de blanc opaque.
Sémaphore de Nouville, Nouméa, Nouvelle-Calédonie, océan Pacifique
03/10/2019
Individu en Nouvelle-Calédonie
L'espèce est plutôt commune en Nouvelle-Calédonie.
Nouméa, Nouvelle-Calédonie, 5 m
26/02/2006
Rédacteur principal : Lindsay WARREN
Vérificateur : Jean-Pierre COROLLA
Responsable historique : Jean-Pierre COROLLA
Responsable régional : Alain-Pierre SITTLER
Johnson R., Gosliner T., 2012, Traditional Taxonomic Groupings Mask Evolutionary History: A Molecular Phylogeny and New Classification of the Chromodorid Nudibranchs, PLoS ONE, 7(4), 15p.
Kelaart E.F., 1858, Descriptions of new and little known species of Ceylon nudibranchiate molluscs and zoophytes, Journal of the Royal Asiatic Society, Ceylon Branch, 3(1), 84-139.
Kelaart E.F., 1859, Descriptions of new and little known species of Ceylonese nudibranchiate mollusk,. Annals and Magazine of Natural History, 3(3), 291-304.
Rudman W.B., 1985, The Chromodorididae (Opisthobranchia: Mollusca) of the Indo-West Pacific: Chromodoris aureomarginata, C. verrieri and C. fidelis colour groups, Zoological Journal of the Linnean Society, 83, 241-299.
Soong G.Y., Bonomo L.J., Reimer J.D., Gosliner T.M., 2022, Battle of the bands: systematics and phylogeny of the white Goniobranchus nudibranchs with marginal bands (Nudibranchia, Chromodorididae), ZooKeys, 1083, 169-210.
La page de Goniobranchus preciosus dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN