Taille de 1 à 2 cm
Tête avec 2 paires d'antennes et 2 yeux non pédonculés en général réniformes, plus rarement arrondis ou ovales
Corps arqué ventralement
Dix paires d'appendices : 7 paires de péréiopodes thoraciques dont les 3 dernières sont opposées aux 4 premières, ainsi que 3 paires de pléopodes abdominaux
Touffes d'épines plus ou moins visibles sur la marge médiodorsale des segments de l'urosome
Nage sur le côté et s'enfuit par de grands sauts
Crevette des ruisseaux, crevette d'eau douce, crevettine
Freshwater scud, side-swimmer (GB), Gammaro (I), Gambitas (E), Bachflohkrebse, Gefleckter Flußflohkrebs, Flohkrebs, Igelflohkrebs (D), Tijgervlokreeft (NL)
Rivulogammarus S. Karaman, 1931
Cosmopolite
Zones DORIS : ● Eau douce d'Europe, ● Indo-Pacifique, ● Caraïbes, ● Atlantique Nord-OuestCosmopolite. Présent aussi bien en eau douce qu'en mer, et de l'équateur aux pôles.
Les gammares vivent parmi la végétation et sous les pierres.
Certaines espèces ne sont présentes qu'en eau douce, d'autres qu'en mer. Enfin certaines sont euryhalines*.
Les gammares sont des crustacés dont la taille peut généralement atteindre deux centimètres pour les mâles. Les femelles sont plus petites.
Leur corps est aplati sur les côtés (comprimé latéralement) et un peu arqué ventralement.
La tête porte des antennes* (externes), des antennules* (internes) et une paire d'yeux non pédonculés*.
Le thorax porte sept paires de pattes (les péréiopodes) :
- les deux premières paires sont préhensiles, ce sont les gnathopodes,
- la troisième paire s'agite sans arrêt pour amener l'eau aux branchies situées sur la face ventrale du thorax,
- les trois dernières servent à la marche.
L'abdomen porte 3 paires d'appendices (les pléopodes) aplatis et garnis de soies. Ils servent à la nage et à la ventilation des œufs embryonnés.
Les appendices des trois derniers segments (les uropodes) servent à sauter.
Le gammare nage en se mettant sur le côté. Lorsqu'il est près du fond, il nage le corps recourbé en demi-cercle. En revanche, en pleine eau, il nage le corps étendu et le dos dirigé en haut. En cas de danger, il s'enfuit d'une brusque détente (il saute littéralement) puis nage à toute vitesse.
Uniquement pour l'eau douce.
En plongée, il est impossible de différencier les différentes espèces d'Amphipodes Gammariens (dont le corps est généralement aplati latéralement). Seules quelques unes des principales familles sont citées ci-dessous :
- famille des Niphargidae : aveugles (mais certains gammares peuvent être aveugles), ils vivent dans les grottes ou les nappes phréatiques, 35 espèces pour la seule France métropolitaine ;
- famille des Crangonyctidae : se déplacent normalement sur le ventre (et non sur le côté comme les gammares), une espèce introduite en 1995 et une espèce souterraine en France ;
- famille des Corophiidae : la deuxième paire d'antennes est très développée et en forme de patte, 21 espèces pour la seule France métropolitaine ;
- famille des Gammaridae : regroupe les genres Gammarus et Echinogammarus (également de nombreuses espèces).
Pour le genre Gammarus et rien qu'en eau douce en Europe : 37 espèces et sous-espèces
Gammarus aequicauda (Martyinov, 1931) : présent aussi en mer
Gammarus arduus G. S. Karaman 1975
Gammarus balcanicus Schäferna 1922
Gammarus bosniacus Schäferna 1922
Gammarus chevreuxi Sexton, 1913 : présent aussi en mer
Gammarus crenulatus G. S. Karaman & Pinkster 1977
Gammarus crinicornis Stock, 1966 : présent aussi en mer
Gammarus duebeni Liljeborg, 1852 : présent aussi en mer
Gammarus dulensis S. Karaman 1929
Gammarus fossarum Koch, in Panzer 1835
Gammarus frater G. S. Karaman & Pinkster 1977
Gammarus goedmakersae G. S. Karaman & Pinkster 1977
Gammarus ibericus Margalef 1951
Gammarus insensibilis Stock, 1966 : présent aussi en mer
Gammarus italicus Goedmakers & Pinkster 1977
Gammarus kischineffensis Schellenberg 1937
Gammarus komareki Schäferna 1922
Gammarus lacustris Sars 1863
Gammarus leopoliensis Jazdzewski & Konopacka 1989
Gammarus monspeliensis Pinkster 1972
Gammarus nox Stock 1995
Gammarus ochridensis (Schäferna 1926)
Gammarus pljakici G. S. Karaman 1964
Gammarus pulex (Linnaeus 1758)
Gammarus pulex araurensis Pinkster 1972
Gammarus pulex cognominis G. S. Karaman & Pinkster 1977
Gammarus pulex gallicus (S. Karaman 1931)
Gammarus pulex polonensis G. S. Karaman & Pinkster 1977
Gammarus pulex pulex (Linnaeus 1758)
Gammarus rambouseki (S. Karaman 1931)
Gammarus roeseli Gervais 1835 : introduit en France
Gammarus stojicevici (S. Karaman 1929)
Gammarus tigrinus Sexton, 1939 : introduit en France, présent aussi en mer
Gammarus uludagi G. S. Karaman 1975
Gammarus varsoviensis Jazdzewski 1975
Gammarus wautieri Roux 1967
Gammarus zaddachi Sexton, 1912 : présent aussi en mer
Estuaire moyen et maritime du Saint Laurent, Gaspésie, Haute Côte Nord, îles de la Madeleine, Nouveau Brunswick, Nouvelle Écosse : 28 espèces dont notamment
Gammarellus angulosus (Rathke 1843)
Gammarellus homari (J. C. Fabricius, 1779)
Gammarus duebeni Liljeborg, 1852
Gammarus lawrencianus Bousfield 1956
Gammarus oceanicus Segerstråle, 1947
Gammarus setosus Dementivia 1931
L'aselle : il s'agit d'un groupe d'espèces (isopodes et non pas amphipodes comme les gammares) qui possèdent aussi deux longues antennes mobiles et sept paires de pattes. Néanmoins, elles se distinguent des gammares par la forme de leur corps qui est aplati dorso-ventralement et n'est pas arqué. Elles ne nagent pas et courent pour s'enfuir.
Les gammares sont généralement détritivores : détritus, cadavres, plantes vivantes ou en décomposition. Cependant, certaines espèces sont des prédateurs redoutables. Comme Dikerogammarus villosus dont le nom anglais est "Killer shrimp".
La reproduction a lieu pendant toute l'année. Il peut y avoir jusqu'à six "portées" par an.
Le mâle qui est nettement plus grand que la femelle, s'agrippe au dos de celle-ci. Ce stade est appelé "promenade nuptiale". Pendant environ huit jours, il attend la mue de maturation de sa compagne. C'est la phase de précopulation. Lors de cette mue, une cavité incubatrice (marsupium*) apparaît entre les pattes antérieures de la femelle. Le mâle peut alors fertiliser les œufs (fécondation interne). Il quitte ensuite la femelle qui se construit une nouvelle carapace.
Le nombre d'œufs varie entre 20 et 100 selon la taille de la femelle, la nourriture disponible et l'espèce. Protégés dans la chambre incubatrice, ils libèrent au bout de 10 à 20 jours des petits presque entièrement développés. Ceux-ci ne quittent le marsupium qu'à la mue suivante de leur mère. Une fois sortis, ils restent encore quelque temps accrochés à sa face ventrale.
Ces juvéniles muent une dizaine de fois avant d'atteindre la maturité sexuelle. Leur croissance dure de deux à trois semaines en été. En hiver avec une température de l'eau plus basse, cette croissance est ralentie.
L'espérance de vie est de un ou deux ans.
Les gammares servent de nourriture à de nombreux poissons, oiseaux et autres prédateurs tels les planaires et les sangsues. A ce titre, ils occupent une place importante dans la chaîne alimentaire.
Acanthocephalus sp. Koelreuther, 1771 : la larve de ce ver s'installe sous la cuticule dorsale des gammares. Une fois son hôte dévoré par un oiseau ou un poisson, elle devient adulte et vit dans l'intestin du prédateur. On peut en trouver jusqu'à un millier dans un seul intestin d'oiseau.
Microphallus papillorobustus (un ver trématode) parasite Gammarus insensibilis qui fréquente les lagunes saumâtres du sud de la France. Le ver s'enkyste près du cerveau du gammare dont le comportement change : il devient attiré par la lumière et monte à la surface de l'eau où il se met à tournoyer de façon spectaculaire à la moindre perturbation. Il est ainsi une proie de choix pour les oiseaux aquatiques, hôtes définitifs du parasite. Parasité, il fait donc preuve d'un véritable comportement suicidaire. Les scientifiques utilisent l'expression de gammare « fou ».
Des études ont établi qu'il y avait peu de couples comportant un partenaire sain et un partenaire parasité. Pour deux raisons :
- les gammares « fous » ont tendance à monter à la surface tandis que les sains restent dans des eaux plus profondes ce qui diminue la probabilité de rencontre
- les mâles sains marquent une préférence pour les femelles saines et les mâles parasités détectent moins bien les femelles réceptives.
Une autre ver trématode parasite, Maritrema subdolum, de la même famille que M. papillorobustus, utilise les mêmes hôtes sans les manipuler. Des études ont démontré que sa présence au sein d'un gammare est liée à celle de Microphallus et qu'il infeste donc un hôte dont le comportement est manipulé par un autre parasite. Il se comporte comme un parasite « autostoppeur » en profitant de la stratégie d'un autre parasite.
En eau douce, certaines espèces de gammares sont des indicateurs écologiques importants de la qualité de l'eau. Ce sont des espèces sentinelles. On les utilise pour mesurer des variations biologiques (biomarqueurs*) causées par la contamination de l'organisme par des substances toxiques. Les chercheurs utilisent des techniques comme, par exemple, la protéomique qui permet de mettre en évidence les protéines qui ne sont pas présentes de la même façon chez les organismes contaminés et chez les sains. Certaines protéines sont présentes en plus grande quantité chez les gammares contaminés et d'autres protéines moins.
Le gammare se fie plus au toucher (via ses antennes) qu'à la vue pour reconnaître ses ennemis.
Les gammares sont élevés de manière industrielle comme nourriture pour les poissons et les aquariums.
Gammare est la traduction exacte du nom de genre.
Gammarus : du latin [gammarus] = crabe, crevette, langouste, écrevisse d'eau douce.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Arthropoda | Arthropodes | Animaux invertébrés au corps segmenté, articulé, pourvu d’appendices articulés, et couvert d’une cuticule rigide constituant leur exosquelette. |
Sous-embranchement | Crustacea | Crustacés | Arthropodes à exosquelette chitineux, souvent imprégné de carbonate de calcium, ayant deux paires d'antennes. |
Classe | Malacostraca | Malacostracés | 8 segments thoraciques, 6 segments abdominaux. Appendices présents sur le thorax et l’abdomen. |
Sous-classe | Eumalacostraca | Eumalacostracés | Présence d’une carapace recouvrant la tête et tout ou partie du thorax. |
Super ordre | Peracarida | Péracarides | Les femelles sont dotées d'une cavité d'incubation formée par des expansions lamelleuses des péréiopodes. |
Ordre | Amphipoda | Amphipodes | Péracarides comprimés latéralement, dépourvus de carapace, et possédant de nombreuses paires d'appendices souvent modifiés. Ils sont représentés par les gammares, les talitres, les caprelles... |
Sous-ordre | Gammaridea | Gammarides | Groupe des gammares, crustacés très communs en mer, sur l'estran et en eau douce. |
Famille | Gammaridae | Gammaridés | |
Genre | Gammarus | ||
Espèce | spp. (eau douce) |
Identification
Les différentes espèces de gammares sont difficilement discernables à l'œil nu. Cette clé d'identification s'applique donc au genre plutôt qu'à une espèce en particulier.
- Taille de 1 à 2 cm
- Tête avec 2 paires d'antennes et 2 yeux non pédonculés en général réniformes, plus rarement arrondis ou ovales
- Corps arqué ventralement
- Dix paires d'appendices : 7 paires de péréiopodes thoraciques dont les 3 dernières sont opposées aux 4 premières, ainsi que 3 paires de pléopodes abdominaux
- Nage sur le côté et s'enfuit par de grands sauts.
Remarque : on voit bien ici les flagelles accessoires qui s'enracinent à la base du flagelle des antennules.
Zélande (Pays-Bas), 2 m
09/05/2008
Antennes et antennules
La tête porte des antennes (externes), des antennules (internes).
Lac de Neuchâtel, Suisse, 5 m
09/11/2008
Pattes thoraciques (ou péréiopodes)
Sept paires de pattes dont les deux premières sont transformées en mâchoires (gnathopodes).
Lac de Neuchâtel, Suisse, 5 m
09/11/2008
Pattes abdominales (ou pléopodes)
Trois paires opposées aux autres.
Lac de Neuchâtel, Suisse, 5 m
09/11/2008
Détail de l'oeil composé
France, Saint Clair sur Epte, Capture à 2m de profondeur, Photographié à l'aide d'un Stéreomicroscope au laboratoire
09/09/2017
Reproduction
Le mâle qui est nettement plus grand que la femelle, s'agrippe au dos de celle-ci. Pendant environ huit jours, il attend la mue de maturation de sa compagne. C'est la phase de précopulation.
Les Escoumins (Canada)
06/2009
Femelle et ses petits
Le nombre d'œufs varie entre 20 et 100 selon la taille de la femelle, la nourriture disponible et l'espèce. Protégés dans la chambre incubatrice, ils libèrent au bout de 10 à 20 jours des petits presque entièrement développés. Ceux-ci ne quittent le marsupium qu'à la mue suivante de leur mère. Une fois sortis, ils restent encore quelque temps accrochés à sa face ventrale.
La Gombe (Liège - Belgique)
24/10/2010
Juvénile
A côté de sa mère, un juvénile. Il mue une dizaine de fois avant d'atteindre la maturité sexuelle. Sa croissance dure de deux à trois semaines en été. En hiver avec une température de l'eau plus basse, cette croissance est ralentie.
Remarque : on voit bien sur cette photo les deux paires de gnathopodes, la première plus petite que la deuxième : le dactylus (dernière article) se rabat le long de la marge du propodus, l'ensemble est préhensile.
La Gombe (Liège - Belgique)
24/10/2010
Bon appétit !
Les gammares sont généralement détritivores : détritus, cadavres, plantes vivantes ou en décomposition. Cependant, ils consomment aussi du phytoplancton et il leur arrive de s'attaquer à des proies vivantes.
Put van Ekeren, Anvers, Belgique, 5m
12/09/2023
Biotope
Les gammares vivent parmi la végétation et sous les pierres. Ici parmi les moules zébrées.
Remarque : il se pourrait qu'il s'agisse de Gammarus tigrinus.
Lac Léman, 12 m
04/2006
Gammarus pulex
Tous les critères de détermination ne sont pas visibles sur le cliché :
- Présence d'yeux : en grande majorité, les individus de G. pulex ont des yeux réniformes. Plus rarement ils sont ovales, ce qui semble être le cas ici.
- L'œil est distant du bord dorsal de la tête d'une distance supérieure à la moitié de sa largeur.
- Présence du flagelle sur l'antenne AI.
- Pas de tubercule sur la marge dorsale des segments 1 et 2 de l'urosome (voir Dikerogammarus où ils sont présents)
- Basipodite du pereiopode V de la même largeur que celui du IV.
- Marge dorsale de l'urosome avec épines.
- La rame interne de l'uropode III mesure 75% de la taille de l'externe.
- L'angle ventro-postérieur de la plaque épimérale II n'est pas pointu. Le flagelle de l'Antenne II présente comme une brosse de soies.
(Prélèvement dans une source et cliché en aquarium)
La Saulsotte (Dépt. de l'Aube), 0,3 m
01/05/2010
Gammarus roesellii
Chez G. roesellii, les bords postérieurs dorsaux du 7e segment du péréion* (le plus antérieur) et des trois segments du pléosome* se terminent en pointes.
(Prélèvement dans l'Aube et cliché en aquarium)
Rhège (Aube), 0,3 m
01/05/2010
Echinogammarus berilloni
Sur le mâle adulte de E. berilloni les segments du pléosome* et de l'urosome* sont couverts de nombreuses soies bien visibles sur le cliché.
(Prélèvement dans l'Aube et cliché en aquarium)
Rhège (Aube), 0,3 m
01/05/2010
Dikerogammarus villosus
Présence de tubercules sur la face médiodorsale des segments de l'urosome* 1 et 2.
Chez le mâle adulte, présence de longues soies sur le flagelle de l'Antenne II et non à la base de l'antenne.
(Prélèvement dans la Seine et cliché en aquarium)
Nogent sur Seine, 0,3 m
01/05/2010
Gammare versus aselle
Les aselles ont aussi deux longues antennes mobiles et sept paires de pattes. Néanmoins, elles se distinguent des gammares par la forme de leur corps qui est aplati dorso-ventralement. Elles se meuvent en marchant sur le substrat.
Gravière du Fort (Strasbourg), 18 m
08/07/2012
Vue de profil d'un Gammare (taille : 12 mm)
L'identification des espèces Gammarus est complexe. Elle nécessite généralement d'avoir des spécimens matures mâles. Sur cet Gammare les gnatopodes sont bien visibles en position 1 et 2.
Les 5 paires de pattes portent des griffes pour s'agripper dans le milieu.
France, Saint Clair sur Epte, capture à 2 m de profondeur.
Photographié à l'aide d'un Stéréomicroscope au laboratoire
09/09/2017
Rédacteur principal : Jean-Pierre COROLLA
Vérificateur : Michel KUPFER
Vérificateur : Frédéric ZIEMSKI
Correcteur : Pierre NOËL
Responsable régional : Jean-Pierre COROLLA
Responsable régional : Michel KUPFER
Helluy S., 1983, Un mode de favorisation de la transmission parasitaire : la manipulation du comportement de l'hôte intermédiaire, Revue d'Ecologie Terre et Vie, 38, 211-223.
Thomas F., Renaud F., Derothe J.M., Lambert A., De Meeüs T., Cézilly F., 1995, Assortative pairing in Gammarus insensibilis (Amphipoda) infected by a trematode parasite, Oecologia,104, 259-264.
Thomas F., Renaud F. et Cézilly F., 1996, Assortative pairing by parasitic prevalence in Gammarus insensibilis (Amphipoda) : patterns and processes, Animal Behaviour, 52, 683-690.
Thomas F., Mete K., Helluy S., Santalla F., Verneau O., De Meeüs T., Cézilly F., Renaud F., 1997, Hitch-hiker parasites or how to benefit from the strategy of another parasite, Evolution, 51(4), 1316-1318.