Éolidien long de 7 mm maximum
Rhinophores cylindriques lisses
Cinq groupes de cérates implantés latéralement
Cérates à base grêle et avec trois renflements distaux
Ligne noire courant tout le long du dos
Se nourrit de l’hydrozoaire Plumularia setacea
Eubranchus de Prieto
Atlantique Nord-Est et tropical, Méditerranée
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises], ○ [Méditerranée française]Décrite initialement au nord de l’Espagne, on la rencontre au bassin d’Arcachon, et, plus rarement, en Catalogne en Méditerranée. Plus au sud, elle a été signalée au Sénégal et au Ghana.
Eubranchus prietoi est très dépendant de l’hydrozoaire Plumularia setacea dont elle se nourrit. On la rencontre donc sur les fonds rocheux où se fixe cet hydrozoaire, zones exposées au courant entre 3 et
Ce petit éolidien* de 7 mm de long au maximum, présente une coloration générale beige. Le corps blanchâtre est ponctué de petits points marron à rougeâtres. Une ligne noire court tout le long au milieu du dos ; vers l’avant, elle se divise en Y pour rejoindre les bases du premier groupe de cérates*. Les rhinophores* cylindriques et lisses, ont une extrémité arrondie et ponctuée de blanc. Les palpes* labiaux*, moitié plus petits, sont cylindriques et de même coloration.
Les cérates sont implantés latéralement en 5 groupes à droite et à gauche. Le nombre de cérates par groupe diminue d’avant en arrière : de quatre cérates de chaque côté pour le premier groupe à deux pour le cinquième. Chaque papille s’implante par une base étroite, comme une sorte de pédoncule*, surmontée de trois renflements. Celui du milieu est nettement plus gros que les deux autres. L’extrémité est conique.
La transparence générale des cérates permet de voir la glande digestive marron clair au travers. Ils présentent quelques petites taches marron à rougeâtres superficielles et un anneau blanc subterminal au niveau du cnidosac*.
Eubranchus prietoi possède une ligne noire tout le long du dos contrairement à toutes les espèces ressemblantes.
Capellinia fustifera et Capellinia doriae ont des groupes de cérates qui s’insèrent sur le dos par une base commune. Ils ne portent généralement que deux renflements subterminaux*.
Eubranchus vittatus a des cérates lisses et non gonflés (sans renflement) avec des bandes de pigments noirs. Il est également plus gros, pouvant atteindre jusqu’à 20 mm.
Eubranchus scintillans et Eubranchus exiguus ont des cérates qui possèdent un seul renflement. L’aire de répartition de Eubranchus scintillans est généralement située plus au nord de l’Europe mais a aussi quelques signalements en Méditerranée.
Cette espèce a été observée en prédation sur Plumularia setacea. Il est possible qu’elle se nourrisse d’autres hydrozoaires.
Comme tous les nudibranches, la papille génitale se positionne à l’avant droit du pied. Les partenaires adoptent une position tête-bêche pour échanger respectivement leurs spermatozoïdes*. Les pontes blanches sont accrochées sur le même hydraire et ont la forme d’un rein. Elles permettent de repérer plus facilement la présence d’un Eubranchus.
Elles broient leur nourriture grâce à une radula* chitineuse*. Elle est formée de 73 rangées de 3 dents. Formule radulaire* 73 (1, 1, 1). La dent médiane présente une cuspide* centrale et 4 denticules* plus petits de chaque côté.
Éolis : ce nom rappelle son appartenance au groupe des nudibranches éolidiens.
de Prieto : en référence au nom scientifique donné à l’espèce.
Eubranchus : du grec [Eu] = vrai, bon et [branchiae] = branchie. Soit : vraie branchie.
prietoi : Llera et Ortea ont dénommé cette espèce Eubranchus prietoi en l’honneur de Don Alfredo Prieto Valiente conseiller au commerce, au tourisme et à la pêche au Conseil régional des Asturies en reconnaissance de ses efforts pour la création du CRINAS, le centre de recherche aquatique des Asturies.
Numéro d'entrée WoRMS : 139769
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Heterobranchia | Hétérobranches | |
Super ordre | Nudipleura | Nudipleures | |
Ordre | Nudibranchia | Nudibranches | Cavité palléale et coquille absentes chez l’adulte. Lobes pédieux souvent absents aussi. Respiration cutanée, à l’aide de branchies, de cérates ou d’autres appendices. Tête portant une ou deux paires de tentacules, les tentacules postérieurs ou rhinophores peuvent parfois être rétractés dans des gaines. Principalement marins ou d’eau saumâtre. |
Sous-ordre | Cladobranchia | Cladobranches | |
Famille | Eubranchidae | Eubranchidés | Eolidiens aux cérates renflés de formes variables, en rangées simples ou ramifiées. Rhinophores lisses et tentacules labiaux. Absence de tentacules pédieux. Se nourrissent d'Hydraires. |
Genre | Eubranchus | ||
Espèce | prietoi |
Un petit éolidien discret
Eubranchus prietoi se camoufle bien sur l’hydrozoaire Plumularia setacea dont il se nourrit. Les deux renflements au niveau des cérates sont bien visibles sur cette photo.
Hortense, Cap-Ferret (33), 8 m
17/05/2024
Ligne longitudinale noire caractéristique
La ligne noire longitudinale noire parcourant le long du dos est une caractéristique clé de cette espèce.
Hortense, Cap-Ferret (33), 8 m
17/05/2024
Sur son hydrozoaire hôte avec des pontes
Les pontes blanches sur les hydraires sont une aide précieuse pour espérer ensuite repérer les espèces du genre Eubranchus qui sont souvent bien discrètes
Saint-Yves, Arcachon (33), 9 m, de nuit
25/11/1998
Rédacteur principal : Céline PALLAYE
Rédacteur : Michel BARRABES
Vérificateur : Alain-Pierre SITTLER
Responsable régional : Pascal GIRARD
Llera E., Ortea J., 1981, Una nueva especie de Eubranchus del Norte de España, Bollettino Malacologico, 17, 265-270
Edmunds M., Kress, A., 1969, On the European species of Eubranchus (Mollusca Opisthobranchia), Journal of the Marine Biological Association, United Kingdom, 49, 879-912