Petit homard de 15 cm maximum
2 grosses pinces
Corps orangé
Poins blancs sur l'abdomen
Marques blanches dont un cercle avec un point central sur le thorax
Extrémité des épines sur les pinces et thorax blanche
Poils drus épars sur le corps
Poils très fournis sur la marge des pinces
Homard des épaves, homard de récif, cigale canarienne, homard canarien
Flaming reef lobster, dwarf reef lobster, Atlantic reef lobster (GB), Aragosta atlantica della scogliera, aragosta ardente della scogliera (I), Cigala canaria, langosta roja de arrecife (E), Roter Atlantik Riffhummer (D)
Hoplometopus antillensis (Lütken, 1865)
Enoplometopus dentatus Miers, 1880
Atlantique tropical Est et Ouest
Zones DORIS : ● CaraïbesEnoplometopus antillensis est une espèce de l'Atlantique tropical. Il est présent à l'ouest depuis la Floride jusqu'au Brésil, en passant par les Caraïbes et le golfe du Mexique. A l'est, il se rencontre dans les îles de Madère, des Canaries, du Cap Vert, de l'Ascension, de Sainte Hélène et sur les côtes africaines du Libéria à la République du Congo.
Le homard des Antilles se rencontre dans les récifs coralliens, les fonds rocheux, les grottes et les épaves, de 5 à 200 m de profondeur. C'est une espèce cryptique* qui reste cachée la journée dans les failles, crevasses et autres cachettes.
Enoplometopus antillensis est un petit homard de 15 cm au maximum. Il est de couleur orangée avec différentes marques blanches :
Des poils drus éparses sont présents sur le corps, notamment au niveau des points blancs de l'abdomen. Ces poils sont très fournis sur la marge des pinces. Ils sont plus rares, voire absents sur le thorax.
Enoplometopus antillensis est le seul homard de récif que l'on peut rencontrer dans l'Atlantique tropical Ouest. De l'autre côté, le long des côtes africaines tropicales et dans les îles des Canaries et du Cap Vert, vit un autre homard de récif : E. callistus. Cette espèce ressemble beaucoup à E. antillensis par sa couleur et sa taille mais n'a pas de motifs blancs sur le thorax et présente de gros pois rouges sur le corps et les pinces.
Dans l'Indo-Pacifique, il existe 9 autres espèces appartenant au genre Enoplometopus et ressemblant beaucoup à A. antillensis.
L'alimentation dans la nature du homard des Antilles n'a pas été observée. Mais en aquarium, il se nourrit de viande de poisson.
Le homard des Antilles est une espèce gonochorique*, c'est-à-dire que les sexes sont séparés.
Les larves* ont une vie planctonique* d'environ 2 à 4 mois et après 8 stades larvaires (prézoés* et zoés*), elles se métamorphosent et se posent sur le fond.
Le homard des Antilles est la proie de gros poissons comme des vivaneaux, notamment Lutjanus purpureus, ou des mérous.
Cette espèce semble commune, notamment dans l'Atlantique Ouest, mais du fait de son activité nocturne elle est rarement observée.
Du fait de sa petite taille elle ne présente pas d'intérêt pour la pêche mais est très recherchée pour l'aquariophilie.
Enoplometopus antillensis est inscrit sur la liste rouge de l'UICN* de 2009 sous le statut LC (Least Concern) c'est-à-dire préoccupation mineure. Il n'y a pas suffisamment d'études sur la distribution et la vulnérabilité de cette espèce pour mieux définir son statut. Cependant la destruction de son habitat, notamment dans les récifs coralliens, pourrait avoir un impact sur sa population.
Homard est le nom donné aux Astacoures qui regroupent des crustacés allongés possédant une puissante paire de pinces. Homard vient de l'allemand Hummer qui signifie "grand crustacé marin".
Antilles car c'est une espèce que l'on rencontre notamment dans les Antilles et correspond à la traduction de son nom d'espèce : antillensis.
Enoplometopus : du grec [enoplos] = armé et [metopon] = front.
antillensis : de Antilles et du latin [-ensis] = qui vient de, donc antillais.
Numéro d'entrée WoRMS : 107251
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Arthropoda | Arthropodes | Animaux invertébrés au corps segmenté, articulé, pourvu d’appendices articulés, et couvert d’une cuticule rigide constituant leur exosquelette. |
Sous-embranchement | Crustacea | Crustacés | Arthropodes à exosquelette chitineux, souvent imprégné de carbonate de calcium, ayant deux paires d'antennes. |
Super classe | Multicrustacea | ||
Classe | Malacostraca | Malacostracés | 8 segments thoraciques, 6 segments abdominaux. Appendices présents sur le thorax et l’abdomen. |
Sous-classe | Eumalacostraca | Eumalacostracés | Présence d’une carapace recouvrant la tête et tout ou partie du thorax. |
Super ordre | Eucarida | Eucarides | Présence d'un rostre. |
Ordre | Decapoda | Décapodes | La plupart marins et benthiques. Yeux composés pédonculés. Les segments thoraciques sont fusionnés avec la tête pour former le céphalothorax. La première paire de péréiopodes est transformée en pinces. Cinq paires d'appendices locomoteurs (pinces comprises). |
Sous-ordre | Astacidea | Astacoures | Les Astacoures regroupent des crustacés allongés possédant une puissante paire de pinces : homards, langoustines (avec larves) et écrevisses (développement direct). |
Famille | Enoplometopidae | Enoplometopidés | |
Genre | Enoplometopus | ||
Espèce | antillensis |
Petite taille mais grosses pinces
Le homard des Antilles ne dépasse pas 15 cm de longueur.
Epave du Franjack, Bouillante, Guadeloupe, 17 m de nuit
03/03/2010
Marques caractéristiques
La marque en forme de cercle blanc avec un point blanc central est caractéristique du homard des Antilles et permet de le différencier des autres espèces du genre.
Epave du Franjack, Bouillante, Guadeloupe, 20 m
12/12/2018
Pinces
Les pinces sont garnies d'épines blanches et de longs poils.
Epave du Franjack, Bouillante, Guadeloupe, 20 m de nuit
12/12/2018
Allure générale
Enoplometopus antillensis a une forme classique de homard, avec ses grosses pinces. L'abdomen porte de gros points blancs d'où partent un ou plusieurs longs poils.
Sao Vicente, Cap Vert, 10 m
08/04/2015
Pas si rare que ça
Cette espèce semble rare mais du fait de son activité nocturne elle est tout simplement peu observée.
Cap vert, 10 m de nuit
12/2018
Dans les Antilles
Cette espèce se rencontre entre autres dans les Caraïbes.
Deshaies, Guadeloupe, 19 m
22/12/2016
Au Cap Vert
On rencontre cette espèce également dans l'Atlantique Est et notamment aux Canaries et au Cap Vert.
Sal, Cap Vert, 12 m
27/08/2012
Rédacteur principal : Sylvain LE BRIS
Vérificateur : Pierre NOËL
Responsable régional : Sylvain LE BRIS
Abrunhosa F.A., Santana M.W.P, Pires M.A B, 2007, The early larval development of the tropical reef lobster Enoplometopus antillensis Lütken (Astacidea, Enoplometopidae) reared in the laboratory, Rev. Bras. Zool., 24(2), 382-396.
Schram F.R., von Vaupel Klein J.C., Charmantier-Daures M., Forest J., 2013, Treatise on Zoology - Anatomy, Taxonomy, Biology. The Crustacea, Volume 9, Part B, Eucarida: Decapoda: Astacidea P.P. (Enoplometopoidea, Nephropoidea), Journal of Crustacean Biology, 33(3), 445-448.
La page d'Enoplometopus antillensis dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN