Manteau large et arrondi à l'avant, plus étroit à l'arrière
Manteau blanc avec un liseré jaune marginal
Longue papilles rouges disséminées sur le dos
Rhinophores lamellés en V et très longs
Pied blanc translucide moucheté de blanc opaque
Doride papille rosse (I)
Méditerranée, Atlantique : côtes portugaises et Madère
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]Espèce le plus souvent décrite en Méditerranée occidentale mais également observée jusqu'en Israël. Elle serait présente sur les côtes portugaises et à Madère.
De la surface à 30 m, souvent sur des fonds rocheux ou sur des algues. Ce doridien est rencontré à proximité de bryozoaires dont il se nourrirait.
Ce petit nudibranche d'1 cm environ a possède un corps dont la région antérieure est plus large, plus arrondie que la région postérieure, qui se termine en pointe.
Le manteau* blanc translucide a sa partie supérieure bordée d'un liseré marginal jaune vif.
A l'avant, les rhinophores* blancs et lamellés en V et disposés de même, sont très longs proportionnellement à la taille de l'animal.
Les longues papilles dorsales sont rouges. Sur l'arrière du manteau, le panache branchial blanc est peu développé.
Le pied est lui aussi blanc translucide, finement moucheté de blanc opaque. Il se termine par une assez longue queue pointue marqué par une crête médiane blanc opaque.
Il existe sur la zone de distribution concernée seulement 3 espèces de Diaphorodoris.
Les risques de confusion sont quasi inexistants avec noter espèce mais outre D. papillata, nous trouvons :
Cette espèce se nourrit probablement de bryozoaires encroûtants.
La période de reproduction hermaphrodite* a lieu au début de l'été. Les organes génitaux débouchent sur le côté droit du pied, derrière la tête, et cela impose une position de copulation tête-bêche, flan droit contre flanc droit, afin que ces organes s'inter-connectent. Lors de ce contact, les gamètes* mâles sont échangés et chacun des partenaires pourra ensuite aller pondre les œufs qu'il aura fécondé.
Doris à papilles rouges : le nom rend bien la description de l'animal et des longs tubercules rouges sur son dos.
Diaphorodoris : du grec [diaphoros] = différent, remarquable ; et Doris, fille des dieux grecs Océanos et Thétys, mariée au dieu marin Nérée. Ensemble, Nérée et Doris eurent 50 filles, les néréides (nymphes marines). Doris a donné son nom à certains nudibranches doridiens et ce nom se retrouve dans de nombreux noms de genre (Chromodoris, Acanthodoris, Peltodoris, Platydoris, Hypselodoris, etc.).
Ce nom de Diaphorodoris pourrait donc désigner un doris qui sort de l'ordinaire, qui se distingue des autres.
A noter que les auteurs du genre (Iredale et O'Donoghue en 1923) n'ont eux-mêmes pas donné d'explications à leur choix de nom.
papillata : du latin [papilla] = bouton du sein et par extension papille. C'est donc un doris couvert de papilles (rouges).
Numéro d'entrée WoRMS : 146801
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Heterobranchia | Hétérobranches | |
Super ordre | Nudipleura | Nudipleures | |
Ordre | Nudibranchia | Nudibranches | Cavité palléale et coquille absentes chez l’adulte. Lobes pédieux souvent absents aussi. Respiration cutanée, à l’aide de branchies, de cérates ou d’autres appendices. Tête portant une ou deux paires de tentacules, les tentacules postérieurs ou rhinophores peuvent parfois être rétractés dans des gaines. Principalement marins ou d’eau saumâtre. |
Sous-ordre | Doridina | Doridiens | Corps aplati. Anus dorsal entouré complètement ou partiellement par des branchies de remplacement ramifiées qui peuvent être rétractées (voire absentes). Mangeurs d’éponges, habituellement armés de spicules calcaires internes. |
Famille | Calycidorididae | Calycidorididés | |
Genre | Diaphorodoris | ||
Espèce | papillata |
Vue générale
Vu du dessus, on peut observer, à l'avant, l’implantation des 2 rhinophores lamellés et à l'arrière, les feuillets du panache branchial. Les longues papilles rouges parsèment le manteau blanc.
Le pied finit en une longue queue pointue dont la crête centrale est marquée d'une ligne blanche opaque.
Cap d'Antibes (06), 15 m
14/02/2009
Rhinophores en V
Ce cliché permet de bien voir les deux rhinophores disposés en forme de V, très longs proportionnellement à la taille de l'animal.
Sec de la Jaume Garde, île de Porquerolles (83)
16/05/2006
Papilles arrondies et courtes
La forme arrondie des papilles dorsales est significative de cette espèce alors que D. luteocincta a les papilles blanches, courtes et pointues. Sur ce spécimen, ces papilles sont assez réduites. Il se peut qu'elle soient bien plus longue.
Le panache branchial est ici largement déployé.
Banuyls (66), 10 m
05/2002
Papilles au fort relief
Cet individu, traversant une zone détritique montre la taille des grandes papilles qui parsèment son manteau. Elles sont particulièrement longues et peuvent aussi se rencontrer plus réduites.
Contrairement aux nudibranches éolidiens, ces papilles n'ont pas vocation à abriter des éléments de la glande digestive et leur extrémité ne contient pas de cnidosac. Ces doridiens ne mangent d'ailleurs pas de cnidaires.
Crau de Nao, Rade de Villefranche (06), 8 m
16/06/2007
Taches oculaires
On distingue sur cette image les deux points sombres derrière les rhinophores, qui sont les taches oculaires. Il s'agit de zones photosensibles, renseignant sans doute l'animal sur la luminosité extérieure.
Le Rascouï, Antibes (06), 30 m
15/04/2012
Petite espèce
C'est une petite espèce qui fait autour des 1 cm de longueur.
Malgré la petite taille de cet individu, on distingue le panache branchial blanc ainsi que les rhinophores surdimensionnés.
Les Rosiers, La Ciotat (13), 18 m
18/05/2006
De profil
Ce sympathique doris s’observe, localement, assez souvent, dès que l’on s’est habitué à sa petite taille...
Ce point de vue de profil permet d’apprécier la longueur inhabituelle des rhinophores par rapport à la taille de l'animal !
Morgiou, Marseille (13)
11/04/2010
Copulation
La reproduction de ce petit doridien hermaphrodite se fait tête-bêche. En effet, les organes génitaux se trouvent sur le côté droit du pied, derrière la tête.
Cassis (13), 15 m
19/02/2011
Handicapé !
Cet individu a un problème ! Il ne dispose que d'un seul rhinophore, celui de droite étant absent. Anomalie congénitale ? bagarre ? prédation ? accident ?
Grande Baie, Rade de Villefranche (06), 25 m
08/05/2008
Sur des hydraires
Ces hydraires seraient-ils aussi la nourriture de ce petit doridien ? Il est plus probable qu'il soit en déplacement vers son prochain repas : il mange des bryozoaires.
Les Rosiers, La Ciotat (13)
21/08/2006
Balade sur étoile glacière
Etonnant ! Voila une doris à papilles rouges qui se balade sur un bras de l'étoile de mer glaciaire Marthasterias glacialis. Le nudibranche apparaît fort petit sur cette grande astérie glacière !
Tombant nord de l'Alevine, calanque de Niolon, Le Rove (13), 15 m
11/06/2016
En Espagne
On distingue parfaitement la morphologie des rhinophores de ce D. papillata rencontré en Catalogne espagnole.
Rosas, Espagne
05/05/2001
Rédacteur principal : Philippe PERRIER
Rédacteur : Alain-Pierre SITTLER
Vérificateur : Michel PEAN
Responsable historique : Michel PEAN
Responsable régional : Alain-Pierre SITTLER
Calado G., Malaquias M.A.E., Gavaia C., Cervera J.L., Megina C., Dayrat B., Camacho Y., Pola M., Crande C., 2003, New data on opisthobranchs (Mollusca : Gasteropoda) from the southwestern coast of Portugal, Bol. Inst. Esp. Oceanogr., 19, 199-2004.
Ros J., 1975, Opistobranquios (Gastropoda : Euthyneura) del litoral ibérico, Investigación Pesquera (Consejo Superior de Investigaciones Cientificas, Patronado Juan de la Cierva, Barcelona), 39, 269-372.
La page de Diaphorodoris papillata dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN