Forme générale en soleil
8 à 16 bras courts
Petites épines sur la face dorsale
Crachat du pape, étoile solaire, soleil de mer épineux (Québec)
Common sunstar, spiny sunstar, rose star, rose seastar (GB), Gemeiner Sonnenstern, Warziger Sonnenstern, Gewöhnlicher Sonnenstern (G), Sosol (DK), Rod solstjerne (N), Solstjärnan (S), Zonnester (NL)
Solaster papposus (Linnaeus, 1767)
Asterias papposus Linnaeus, 1766
Asterias helianthoides Pennant, 1777
Asterias affinis Brandt, 1835
De l'Arctique à la Manche
Zones DORIS : ● Atlantique Nord-Ouest, ● Europe (côtes françaises), ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]De l'Arctique à la Manche, Cotentin, ouest Bretagne, en passant par la Scandinavie, le nord de la mer Baltique, les îles Britanniques.
Il est également présent en Amérique du Nord sur les côtes du Pacifique et de l'Atlantique (estuaire et golfe du St Laurent, Archipel de St Pierre et Miquelon).
Il semble préférer les températures moyennes comprises entre 8 et 15°C.
Le crachat d'amiral est présent sur tous les types de fonds, meubles ou rocheux entre 2 et 500 mètres.
Il est toutefois signalé à de plus grandes profondeurs, jusqu'à 2000 mètres.
Etoile en forme de disque épais, portant de 8 à 16 bras courts. Plus couramment leur nombre est compris entre 11 et 14. Le diamètre maximal est voisin de 40 cm, le plus souvent autour de 35 cm.
Couleur très variable, allant du jaune orangé au violet foncé. On constate souvent la présence d'un ou plusieurs cercles plus clairs, parfois seulement autour du disque central, parfois aussi vers le milieu et l'extrémité des bras. La face ventrale est généralement jaune pâle.
La face dorsale, constituée de plaques incluses dans une membrane, est couverte de petites papules hérissées d'épines et disposées plus ou moins régulièrement.
La bouche, comme chez la plupart des astérides, est située sur la face ventrale.
Les sillons ambulacraires, assez larges, portent deux rangées de podias munis de ventouses.
Aucune dans la zone Europe, Solaster endeca en Amérique du Nord.
Très éclectique, le crachat d'amiral se nourrit de mollusques (bivalves, chitons), de cnidaires (anémones) et d'autres échinodermes : étoiles, oursins, holothuries, souvent presque aussi gros que lui.
Sexuée.
La présence de Crossaster papposus dans nos eaux est relativement peu marquée et limitée aux côtes de la Manche : Cotentin et quelques sites de la Côte d'Armor : Trébeurden, les Sept Iles.
Il est nettement plus fréquent sur les côtes britanniques et irlandaises.
Si vous en avez rencontré au cours de vos plongées, n'hésitez pas à le signaler, leur répartition est encore mal connue.
Allusion à la décoration en forme de plaque de poitrine portée par les amiraux de l'ancien régime.
Crossaster du grec [krossos] = frange, bordure et [aster] = étoile, donc une étoile à franges
papposus du grec [pappos] = duvet, aigrette : signifie cotonneux, duveteux.
Numéro d'entrée WoRMS : 100824
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Echinodermata | Echinodermes | Symétrie radiale d'ordre cinq (chez les adultes). Squelette de plaques calcaires bien développé sous le derme. Présence d'un système aquifère auquel appartiennent les podia souvent visibles extérieurement. |
Sous-embranchement | Asterozoa | Astérozoaires | Echinodermes de forme étoilée. Les bras, simples et parfois absents, sont en nombre variable, et contiennent des organes. |
Classe | Asteroidea | Astérides | Organismes en forme d’étoile, libres. 5 à 50 bras, squelette réduit, estomac dévaginable. Ce sont les étoiles de mer. |
Super ordre | Valvatacea | Valvatacés | |
Ordre | Valvatida | Valvatides | Etoiles de mer à 5 bras arrondis et souples. Papules* respiratoires réparties sur la face dorsale. |
Famille | Solasteridae | Solastéridés | Etoiles solaires, aux bras nombreux. |
Genre | Crossaster | ||
Espèce | papposus |
Une étoile à 11 bras !
La surface dorsale du crachat d'amiral est hérissée de touffes d'épines. Elle est aussi criblée de petits orifices qui permettent à l'étoile d'ériger ses papules respiratoires.
Roscoff (29), 22 m
27/04/2009
Crachat d'amiral à l'attaque d'une moulière
Crachat d'amiral breton s'attaquant à une colonie de moules, sur l'un des rares sites de Bretagne où l'on rencontre régulièrement cette étoile de mer.
Trébeurden, Les granges (22), 10 m
15/08/1990
Au Québec, chasse aux oursins et chitons
Le crachat d'amiral québecquois n'est pas moins vorace que son cousin breton...il se prépare ici à chasser oursins et chitons dans la baie des anémones (Estuaire du St Laurent).
Les Escoumins (Québec), 10 m
02/09/2007
Face ventrale
On distingue au centre de la photo la bouche, avec le début de l'estomac, les sillons ambulacraires et quelques podias aux ventouses bien visibles.
Les Escoumins (Québec), 10 m
02/09/2007
Autre exemplaire en Bretagne...
Un autre exemplaire de la côte de Bretagne Nord, la coloration est plus orangée et plus uniforme que dans les îles Britanniques ou sur les côtes nord-américaines.
Trébeurden, Les Granges (22), 20 m
08/07/2000
La guerre des étoiles
Trois espèces d'étoiles en moins d'un mètre carré... Marthasterias glacialis, Echinaster sepositus, volontiers consommée par Crossaster papposus.
Trébeurden, Les Granges (22), 18 m
20/06/1992
Rédacteur principal : Patrice PETIT DE VOIZE
Vérificateur : Laurent FEY
Vérificateur : Ginette ALLARD
Responsable historique : Patrice PETIT DE VOIZE
Responsable régional : Laurent FEY
La page de Crossaster papposus dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN