Flabelline de la passion

Coryphellina exoptata | (Gosliner & Willan, 1991)

N° 2081

Indo-Pacifique

Clé d'identification

Corps translucide rosé à violet
Cérates rosés à leur base puis avec anneau violet central et extrémité blanc jaunâtre
Rhinophores en forme de plumeau orange terminés en pointe
Base des tentacules buccaux rose à violet et extrémité blanc jaunâtre

Noms

Autres noms communs français

Flabelline très désirée

Noms communs internationaux

Much desired flabellina, desirable flabellina (GB), Fadenschnecke Flabellina (D)

Synonymes du nom scientifique actuel

Flabellina exoptata Gosliner & Willan, 1991

Distribution géographique

Indo-Pacifique

Zones DORIS : ● Indo-Pacifique

Coryphellina exoptata est présente dans tout l'océan Indien tropical, y compris Mayotte et la Réunion et dans le Pacifique tropical Ouest de la Malaisie à la Polynésie française et Hawaï et du sud du Japon à l'Australie et la Nouvelle-Calédonie.

Biotope

La flabelline de la passion se rencontre dans les récifs coralliens, depuis la surface à une trentaine de mètres de profondeur. On la trouve souvent sur les parois verticales balayées par les courants, zones de prédilection de développement des hydraires dont elle se nourrit.

Description

Coryphellina exoptata est un nudibranche éolidien pouvant atteindre 3 cm de longueur. Son corps est translucide rosé à violet, laissant apparaître ses viscères. Une ligne mauve est parfois visible sur l'extrémité du pied*.

Les cérates* présentent trois couleurs : une base de la même couleur que le corps, une extrémité blanche et un anneau violet plus ou moins foncé séparant ces deux parties. Ces cérates sont disposés en 6 à 8 lignes transversales sur un tubercule commun.

Les rhinophores* ont la forme d'un plumeau. Ceci est dû à la présence de plus de 120 papilles* orange à pointe jaune sur leur face postérieure. Ils se terminent en pointe.

Les tentacules* buccaux sont longs, violets à leur base et leur extrémité est translucide à blanc jaunâtre. Sous ces tentacules, le pied forme de chaque côté une petite pointe recourbée vers l'arrière, et de même couleur que les tentacules, visibles quand l'animal se déplace.

Espèces ressemblantes

Coryphellina rubrolineata : peut avoir une coloration rose à violette mais l'extrémité des cérates n'est jamais blanc jaunâtre et une ligne médiane mauve parcourt tout le corps. C'est également une espèce de mer Rouge et de l'Indo-Pacifique.

Alimentation

Coryphellina exoptata se nourrit d'hydraires, principalement de Pennaria disticha mais également d'espèces du genre Eudendrium.

Reproduction - Multiplication

Coryphellina exoptata est une espèce hermaphrodite* et possède conjointement un orifice génital femelle et un pénis situé sur la partie droite du corps entre la deuxième et troisième rangée de cérates. Les glandes génitales (ovotestis*) présentent à la fois les caractères d'un testicule et d'un ovaire. Elles forment de petits nodules, parfois visibles par transparence à la base des cérates. La reproduction est sexuée. Les individus se reproduisent deux à deux, en s’échangeant simultanément leurs gamètes*.

Les œufs sont enfermés dans une oothèque* formant un long ruban rose pâle à orangé, enroulé autour des branches des hydraires servant de nourriture.

Vie associée

Elle est étroitement liée aux hydraires dont elle se nourrit. En effet, elle y vit, s'en nourrit, s'y reproduit, y pond et y meurt.

Divers biologie

Coryphellina exoptata, comme la plupart des éolidiens, est capable de stocker les cnidocytes* embryonnaires (les cellules urticantes) des cnidaires qu’elle consomme. Ces cellules sont conservées, intactes, dans des réserves appelées cnidosacs* et situées sur le dos, à l’extrémité des cérates*. Elles deviennent ainsi un moyen de défense efficace pour l’animal. Pour prévenir les prédateurs de cette dangerosité, cette flabelline, comme de nombreuses autres espèces toxiques, arbore des couleurs vives, que l’on appelle tenues aposématiques*.

Elle possède dans son larynx une radula*, sorte de râpe dentelée mobile, munie de denticules* acérés, qui lui sert à attaquer les polypes* d’hydraires lui servant de proies. La dentition sur ces radulas est caractéristique d'une espèce.

Chez les éolidiens il n'y a pas de panache* branchial. La respiration est cutanée et se fait au niveau des cérates.

Origine des noms

Origine du nom français

Le nom français lui vient de ses couleurs flamboyantes.

Origine du nom scientifique

Coryphellina : diminutif du latin [coryphella]. Dans la mythologie grecque, Coryphé était la fille de l'Océan.

exoptata : du latin [exoptatus] = vivement désiré.

Classification

Numéro d'entrée WoRMS : 1047492

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Mollusca Mollusques Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies.
Classe Gastropoda Gastéropodes Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules.
Sous-classe Heterobranchia Hétérobranches
Super ordre Nudipleura Nudipleures
Ordre Nudibranchia Nudibranches Cavité palléale et coquille absentes chez l’adulte. Lobes pédieux souvent absents aussi. Respiration cutanée, à l’aide de branchies, de cérates ou d’autres appendices. Tête portant une ou deux paires de tentacules, les tentacules postérieurs ou rhinophores peuvent parfois être rétractés dans des gaines. Principalement marins ou d’eau saumâtre.
Sous-ordre Cladobranchia Cladobranches
Famille Flabellinidae Flabellinidés Éolidiens de forme étroite, avec des tentacules pédieux. Les cérates sont parfois insérés sur des pédoncules dorsaux.
Genre Coryphellina
Espèce exoptata

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