Petite coquille spiralée (1 à 3 cm), brillante et lisse
Dessins variables blancs et roux
Spire courte et apex pointu, tours peu distincts
Ouverture étroite et sinueuse
Bord interne denté sur sa longueur et renflé dans sa partie moyenne
Columelle dentée à sa base
Siphon et tentacules oculaires bruns à taches blanches
Pied crème à taches beiges
Opercule corné très petit
Noyau d'olive, colombelle étoilée
Rustic dove shell (GB)
Il existe de nombreux synonymes de cette espèce :
Voluta rustica Linnaeus, 1758
Voluta tringa Linnaeus, 1758
Voluta punctata Allan, 1818
Columbella reticulata Lamarck, 1822
Columbella gualteriana Risso, 1826
Columbella guifordia Risso, 1826
Columbella punctulata Risso, 1826
Columbella striata Menke, 1829
Columbella spongiarum Duclos, 1840
Columbella striata Duclos, 1840
Columbella subulata Duclos, 1840
Columbella tumida Duclos 1840
Columbella xiphitella Duclos, 1840
Columbella ambigua Kiener, 1841
Columbella nucleus Kiener, 1841
Columbella barbadensis d'Orbigny, 1845
Columbella simpronia Duclos, 1846
Columbella vestalia Duclos, 1846
Columbella zulmis Duclos, 1848
Columbella procera Locard, 1886
Nassarina atella longicauda Cossmann, 1901
Atlantique Nord-Est, Méditerranée, mer Rouge
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]Cette espèce est très commune dans son aire de répartition. On la rencontre en Méditerranée et le long des côtes de l'Atlantique Est, du Gabon jusqu'au Portugal, y compris aux Açores, aux Canaries et à Madère.
On peut la trouver également en mer Rouge.
Ce gastéropode vit dans les eaux peu profondes (3 à 12 m). C'est une espèce caractéristique de la biocénose* de l'étage infralittoral*, sur ou sous les rochers, parmi les zostères et les posidonies.
C'est un animal benthique* et sédentaire.
La coquille de la columbelle rustique mesure de 15 à 30 mm. Elle est spiralée, lisse et brillante. Elle porte des dessins blancs et roux, flammules et taches, très variables d'un individu à l'autre. Au sud de la Méditerranée, ces couleurs tendent souvent vers le jaune orangé, uniformément réparti.
Les coquilles sont parfois recouvertes par un périostracum* jaune et peu épais.
La spire* mesure le tiers de la hauteur totale ; l'apex* est pointu. L'ouverture est longue et étroite, aussi haute que la largeur de la coquille, pointue vers le haut et creusée vers le bas avec un court canal siphonal*. Le rebord externe du labre* est épais et sinueux ; le rebord interne est convexe et finement denté ; il s'élargit légèrement vers le canal siphonal. A l'intérieur de la coquille, on note une ligne médiane claire. La columelle* est dentée à la base.
Le siphon et les tentacules* oculaires sont bruns tachetés de blanc. Le pied* est crème taché de beige. L'opercule* est petit, long et corné. Il ne referme pas complètement la coquille.
La variété elongata, présente aux Baléares, à une coquille plus allongée.
Les Néogastéropodes sont des carnivores. Cependant, la columbelle rustique semble être un microphage* herbivore. Elle râperait les algues du substrat* rocheux à l'aide de sa radula* très particulière. Cette information reste cependant en attente d'une confirmation scientifique fiable.
La période de reproduction s'étend d'octobre à mai. Les sexes sont séparés. Les femelles déposent leurs œufs dans des capsules ovigères* qui adhèrent directement au substrat et sont réunies par groupe de 5 à 30 capsules ou qui sont distinctes et se fixent individuellement aux algues ou aux posidonies.
La columbelle rustique est un hôte intermédiaire d'un trématode Opecoeloides columbellae, parasite digestif de certains poissons en Méditerranée occidentale. Il s'y développe certains stades larvaires (Jousson & Bartoli, 2000).
La respiration est branchiale.
Le siphon palléal* est muni d'organes sensoriels qui sentent le substrat pendant les déplacements.
L'ouverture étroite de son épaisse coquille lui permet de résister aux prédateurs tels que les crabes.
De nombreux restes de cette espèce ont été retrouvés sur les côtes méditerranéennes, en particulier dans la région de Nice.
Des perles de columbelle rustique ont été retrouvées sur certains sites et dans des sépultures de l'âge de bronze (ciste des Puades, sud de la France, Grèce, Chypre, Maroc). Ce coquillage était utilisé pour les parures dans le bronze ancien (1800-1500 av J.-C.).
Columbelle rustique : traduction du nom scientifique.
A l'origine, le nom français donné à ces espèces était "colombelle".
Columbella : deux origines sont possibles sans que nous sachions les départager :
- du latin [columella] = petite colonne, en référence à la columelle, l'axe creux autour duquel s'enroule la coquille des mollusques (espèce placée par Lamarck dans la famille des Columellaires), ou
- du latin [columbella] = petite colombe, dans ce cas, nous ne connaissons pas l'explication.
rustica : du latin [rusticus] = rustique.
Numéro d'entrée WoRMS : 139196
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Caenogastropoda | Caenogastropodes | |
Ordre | Neogastropoda | Néogastéropodes | Coquille avec canal siphonal bien développé. Un repli du manteau forme un tube extensible : le siphon. La plupart sont des prédateurs ou nécrophages. Tous marins sauf le genre Clea. |
Famille | Columbellidae | Columbellidés | Coquille entre 10 et 50 mm de haut, de forme extrêmement variable, lisse ou sculptée, souvent à motifs remarquables. ouverture étroite, généralement en pointe vers le haut et ouverte en bas (canal siphonal). Labre et columelle la plupart du temps dentelés. Animaux actifs se nourrissant d'algues et de détritus d'origine animale. Lindner 2011:103-104. |
Genre | Columbella | ||
Espèce | rustica |
Coquille de profil
La coquille de la columbelle rustique mesure de 15 à 30 mm. Elle est spiralée, lisse et brillante.
Agay (83), 4 m
29/10/2010
Ouverture de la coquille
L'ouverture de cette coquille est longue et étroite, avec un court canal siphonal. Cet individu est jeune : le bord externe du labre est fin. Il s'épaissit avec l'âge.
Agay (83), 4 m
29/10/2010
La spire
La spire mesure le tiers de la hauteur totale de la coquille. L'apex est pointu.
Les 3 premières photos présentent le même individu sous toutes les coutures.
Agay (83), 4 m
29/10/2010
Coquille brillante
La coquille porte des dessins blancs et roux, flammules et taches, très variables d'un individu à l'autre.
Cap Caveau, Marseille (13), 12 m
03/03/2007
Animal sorti
Le siphon et les tentacules oculaires sont bruns tachetés de blanc. Le pied est crème taché de beige. La tête est allongée. Elle porte la bouche, les yeux et les tentacules sensoriels.
Anthéor (83), 4 m
02/01/2011
Individu photographié en Corse
Cette coquille a des dessins aux tons très tranchés.
Corse du Sud (2A), 3 m
19/09/2013
En équilibre ?
Cette coquille est recouverte par le périostracum, strié longitudinalement.
La Ciotat (13), 6 m
27/05/2013
En route !
C'est un microphage herbivore : la radula râpe les algues du substrat rocheux.
Cap d'Antibes (06), 5 m
13/02/2011
Juvénile
Le corps des juvéniles paraît encore très blanc, presque laiteux.
Cap d'Antibes (06), 4 m
19/02/2011
Très belle robe géométrique
Les dessins sont très variables chez cette espèce.
Il s'agit ici d'un juvénile.
Anthéor (83), 4 m
04/12/2010
Individu "jaune"
Cet individu est recouvert par le périostracum semi-transparent qui laisse entrevoir les dessins de la coquille.
Cap d'Antibes (06), 8 m
02/10/2010
Laisse de mer
L'ouverture est longue et étroite, pointue vers le haut et creusée vers le bas avec un court canal siphonal*. Le rebord externe du labre* est épais et sinueux ; le rebord interne est convexe et finement denté ; il s'élargit légèrement vers le canal siphonal.
La Ciotat (13)
2013
Rédacteur principal : Sylvie DIDIERLAURENT
Vérificateur : Nadine SABOURIN
Responsable régional : Sylvie DIDIERLAURENT
La page de Columbella rustica dans l’Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN.