• Columbella rustica | DORIS

    Columbelle rustique

    Columbella rustica | (Linnaeus, 1758)

    N° 3458

    Atlantique Nord-Est, Méditerranée, mer Rouge

    Clé d'identification

    Petite coquille spiralée (1 à 3 cm), brillante et lisse
    Dessins variables blancs et roux
    Spire courte et apex pointu, tours peu distincts
    Ouverture étroite et sinueuse
    Bord interne denté sur sa longueur et renflé dans sa partie moyenne
    Columelle dentée à sa base
    Siphon et tentacules oculaires bruns à taches blanches
    Pied crème à taches beiges
    Opercule corné très petit

    Noms

    Autres noms communs français

    Noyau d'olive, colombelle étoilée

    Noms communs internationaux

    Rustic dove shell (GB)

    Synonymes du nom scientifique actuel

    Il existe de nombreux synonymes de cette espèce :
    Voluta rustica Linnaeus, 1758
    Voluta tringa Linnaeus, 1758
    Voluta punctata Allan, 1818
    Columbella reticulata Lamarck, 1822
    Columbella gualteriana Risso, 1826
    Columbella guifordia Risso, 1826
    Columbella punctulata Risso, 1826
    Columbella striata Menke, 1829
    Columbella spongiarum Duclos, 1840
    Columbella striata Duclos, 1840
    Columbella subulata Duclos, 1840
    Columbella tumida Duclos 1840
    Columbella xiphitella Duclos, 1840
    Columbella ambigua Kiener, 1841
    Columbella nucleus Kiener, 1841
    Columbella barbadensis d'Orbigny, 1845
    Columbella simpronia Duclos, 1846
    Columbella vestalia Duclos, 1846
    Columbella zulmis Duclos, 1848
    Columbella procera Locard, 1886
    Nassarina atella longicauda Cossmann, 1901

    Distribution géographique

    Atlantique Nord-Est, Méditerranée, mer Rouge

    Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]

    Cette espèce est très commune dans son aire de répartition. On la rencontre en Méditerranée et le long des côtes de l'Atlantique Est, du Gabon jusqu'au Portugal, y compris aux Açores, aux Canaries et à Madère.
    On peut la trouver également en mer Rouge.

    Biotope

    Ce gastéropode vit dans les eaux peu profondes (3 à 12 m). C'est une espèce caractéristique de la biocénose* de l'étage infralittoral*, sur ou sous les rochers, parmi les zostères et les posidonies.
    C'est un animal benthique* et sédentaire.

    Description

    La coquille de la columbelle rustique mesure de 15 à 30 mm. Elle est spiralée, lisse et brillante. Elle porte des dessins blancs et roux, flammules et taches, très variables d'un individu à l'autre. Au sud de la Méditerranée, ces couleurs tendent souvent vers le jaune orangé, uniformément réparti.
    Les coquilles sont parfois recouvertes par un périostracum* jaune et peu épais.
    La spire* mesure le tiers de la hauteur totale ; l'apex* est pointu. L'ouverture est longue et étroite, aussi haute que la largeur de la coquille, pointue vers le haut et creusée vers le bas avec un court canal siphonal*. Le rebord externe du labre* est épais et sinueux ; le rebord interne est convexe et finement denté ; il s'élargit légèrement vers le canal siphonal. A l'intérieur de la coquille, on note une ligne médiane claire. La columelle* est dentée à la base.
    Le siphon et les tentacules* oculaires sont bruns tachetés de blanc. Le pied* est crème taché de beige. L'opercule* est petit, long et corné. Il ne referme pas complètement la coquille.

    Espèces ressemblantes

    La variété elongata, présente aux Baléares, à une coquille plus allongée.

    Alimentation

    Les Néogastéropodes sont des carnivores. Cependant, la columbelle rustique semble être un microphage* herbivore. Elle râperait les algues du substrat* rocheux à l'aide de sa radula* très particulière. Cette information reste cependant en attente d'une confirmation scientifique fiable.

    Reproduction - Multiplication

    La période de reproduction s'étend d'octobre à mai. Les sexes sont séparés. Les femelles déposent leurs œufs dans des capsules ovigères* qui adhèrent directement au substrat et sont réunies par groupe de 5 à 30 capsules ou qui sont distinctes et se fixent individuellement aux algues ou aux posidonies.

    Vie associée

    La columbelle rustique est un hôte intermédiaire d'un trématode Opecoeloides columbellae, parasite digestif de certains poissons en Méditerranée occidentale. Il s'y développe certains stades larvaires (Jousson & Bartoli, 2000).

    Divers biologie

    La respiration est branchiale.
    Le siphon palléal* est muni d'organes sensoriels qui sentent le substrat pendant les déplacements.
    L'ouverture étroite de son épaisse coquille lui permet de résister aux prédateurs tels que les crabes.

    Informations complémentaires

    De nombreux restes de cette espèce ont été retrouvés sur les côtes méditerranéennes, en particulier dans la région de Nice.
    Des perles de columbelle rustique ont été retrouvées sur certains sites et dans des sépultures de l'âge de bronze (ciste des Puades, sud de la France, Grèce, Chypre, Maroc). Ce coquillage était utilisé pour les parures dans le bronze ancien (1800-1500 av J.-C.).

    Origine des noms

    Origine du nom français

    Columbelle rustique : traduction du nom scientifique.
    A l'origine, le nom français donné à ces espèces était "colombelle".

    Origine du nom scientifique

    Columbella : deux origines sont possibles sans que nous sachions les départager :
    - du latin [columella] = petite colonne, en référence à la columelle, l'axe creux autour duquel s'enroule la coquille des mollusques (espèce placée par Lamarck dans la famille des Columellaires), ou
    - du latin [columbella] = petite colombe, dans ce cas, nous ne connaissons pas l'explication.



    rustica : du latin [rusticus] = rustique.

    Classification

    Numéro d'entrée WoRMS : 139196

    Termes scientifiques Termes en français Descriptif
    Embranchement Mollusca Mollusques Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies.
    Classe Gastropoda Gastéropodes Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules.
    Sous-classe Caenogastropoda Caenogastropodes
    Ordre Neogastropoda Néogastéropodes Coquille avec canal siphonal bien développé. Un repli du manteau forme un tube extensible : le siphon. La plupart sont des prédateurs ou nécrophages. Tous marins sauf le genre Clea.
    Famille Columbellidae Columbellidés

    Coquille entre 10 et 50 mm de haut, de forme extrêmement variable, lisse ou sculptée, souvent à motifs remarquables. ouverture étroite, généralement en pointe vers le haut et ouverte en bas (canal siphonal). Labre et columelle la plupart du temps dentelés. Animaux actifs se nourrissant d'algues et de détritus d'origine animale. Lindner 2011:103-104.

    Genre Columbella
    Espèce rustica

    Nos partenaires

    Les textes et images sont sous licence et ne sont pas libres de droit.

    Pour les ayants-droits, connectez-vous.

    Pour toute demande d'utilisation (exemple d'un formateur Bio de la FFESSM...) contactez nous ici.