Bandes brunes radiales de l'ombrelle
32 festons semi-circulaires bruns du bord de l'ombrelle
Chrysaore lesueur, acalèphe rayonnée, méduse boussole
Compass jellyfish, sea nettle (GB), Kompassqualle, Fosfore (D), Kompaskwal (NL), Kompassmanet (S)
Medusa hysoscella Linnaeus, 1766
Méditerranée, mer du Nord, Atlantique, Baltique
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]Méditerranée, mer du Nord, Atlantique, Baltique
Chrysaora hysoscella est pélagique* et se rencontre avec d'autres méduses entre mars et juin.
C'est une très grosse méduse dont l'ombrelle* a 10 à 30 cm de diamètre et 4 à 6 cm de haut.
Seize bandes de couleur brune rayonnent de l'ombrelle. Ces bandes se divisent ensuite en deux.
Les bords de l'ombrelle sont décorés de 32 petits lobes brun foncé en demi-cercle et portent 24 tentacules* transparents atteignant jusqu'à 2 m de longueur.
Sous l'ombrelle, on voit 4 bras buccaux épais et très festonnés, fusionnés au départ entre 20 et 60 cm de longueur.
Les jeunes méduses ne possèdent que 8 tentacules.
Aurelia aurita : tentacules plus courts, pas de marques brunes en V sur l'ombrelle, 4 gonades bleu-pourpre que l'on voit bien à travers l'ombrelle.
Cette méduse est carnivore et capture de petites proies grâce aux cellules urticantes.
Au stade « polype* », les futures méduses sont empilées et de détachent au fur et à mesure de leur maturation (reproduction par strobilation*)
Elle est mâle quand elle est jeune devient ensuite hermaphrodite* puis femelle, alors que la plupart des autres méduses sont mâles ou bien femelles.
Les ovules sont fécondés dans l'organisme maternel. il y a émission de larves* au stade planula*.
Cette larve se fixera sur le fond pour devenir un scyphopolype* puis une larve éphyrule* (chez les autres méduses, les ovules fécondés sont éjectés dans l'eau).
On pense que dans leur période hermaphrodite, il y a autofécondation.
Sous l’ombrelle et le long du manubrium*, se tiennent de jeunes carangidés (sérioles, chinchards) apparemment immunisés contre le venin des tentacules.
Cette espèce se rencontre souvent en groupe de plusieurs individus. Elle est commune au printemps mais cela varie considérablement d'une année sur l'autre.
C'est une méduse urticante. Son prédateur principal est la tortue.
Le nom français provient de la présence des bandes brunes du chapeau, qui rappellent le motif des boussoles d'antan.
Chrysaora vient de Chrysaor, fils de Poséidon et de Méduse, dieu de la lumière, en référence aux rayons dorés rappelant son épée d'or.
Littéralement : du grec [chrys] = doré et du latin [ora] = bouche.
hysoscella : dérivé de "hyoscella", du grec [hyos] = porc et [skelos] = jambe. La combinaison de ces termes a donné "isocèle". Ce terme pourrait avoir été utilisé pour décrire l'allure des bras buccaux.
Numéro d'entrée WoRMS : 135304
| Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
|---|---|---|---|
| Embranchement | Cnidaria | Cnidaires | Organismes aquatiques (marins pour la plupart) libres ou fixés, carnivores, principalement à symétrie radiaire, caractérisés par des cellules urticantes : les cnidocytes. Deux morphologies principales : le polype et la méduse. La larve est une planula. |
| Sous-embranchement | Medusozoa | Médusozoaires | Cnidaires présentant une phase méduse acraspède (le plus souvent libre et pélagique) dans leur cycle de reproduction. Scyphoméduses, cuboméduses et stauroméduses. |
| Classe | Scyphozoa | Scyphozoaires | Méduses vraies (ou acraspèdes). Phase polype réduite à absente. Le plus souvent strobilisation du polype (de petite taille) pour produire des méduses pouvant atteindre une grande taille. Cavité gastrale cloisonnée en quatre. |
| Sous-classe | Discomedusae | Discoméduses | Scyphoméduses à ombrelle discoïde, non sillonée. |
| Ordre | Semaeostomeae | Séméostomes | Grandes méduses au manubrium allongé et divisé en quatre bras oraux. L'ombrelle porte des tentacules marginaux et huit rhopalies. |
| Famille | Pelagiidae | Pélagiidés | |
| Genre | Chrysaora | ||
| Espèce | hysoscella |
Méduses vraies (Scyphozoaires) et lucernaires (Staurozoaires)
Méduses (Scyphozoaires)
Vue de profil
Les bords de l'ombrelle sont décorés de 32 petits lobes brun foncé en demi-cercle et portent 24 tentacules transparents atteignant jusqu'à 2 m de longueur.
Parc National des Calanques (13), Calanque de l'Eissadon, 10 m
26/05/2016
Méduses vraies (Scyphozoaires) et lucernaires (Staurozoaires)
Méduses (Scyphozoaires)
Chrysaore de côté
On distingue sous l'ombrelle les 4 bras buccaux épais et très festonnés.
Carry le Rouet (13), 2 m
24/04/2005
Détails de l'ombrelle
Remarquez les tentacules qui partent de l’ombrelle et les marques sombres sur l’ombrelle.
Carry le Rouet (13), 2 m
24/04/2005
De face
Seize bandes de couleur brune rayonnent de l'ombrelle. Ces bandes se divisent ensuite en deux.
Parc National des Calanques (13), Calanque de l'Eissadon, 10 m
26/05/2016
Jeune individu
En 2016, de nombreuses méduses rayonnées ont été vues dans le périmètre du Parc National des Calanques. Ce jeune individu mesure 10 cm de diamètre. La vue de dessous confirme qu'il n'a qu'une ébauche de tentacules.
La Ciotat (13), calanque de Figuerolles, au palier (3-6 m)
04/06/2016
Ombrelle vue de dessus
Chrysaore de 20 cm de diamètre vue sur l'estran. L'animal est mort, mais on voit bien le détail des 16 bandes marron de l'ombrelle, qui se divisent en 2.
Manche Ouest Agon Coutainville
22/06/2012
Chrysaora de face échouée
Même échouée, la méduse rayonnée garde ses beaux reflets.
Villers-sur-Mer (56), marée basse
17/08/2023
Une chrysaore avec ses commensaux
On voit, près des tentacules, les petits poissons qui accompagnent la chrysaore.
Sausset les Pins (13), Petit Nid
05/05/2006
détail des commensaux
On voit, près des tentacules, les petits poissons qui accompagnent la chrysaore.
Sausset les Pins (13), Petit Nid
05/05/2006
En Atlantique
Un individu de l'Atlantique qui ne montre pas les dessins rayonnés (ce qui n'est pas une caractéristique des individus de l'océan).
Irlande, Connemara, 15 m
10/08/1998
Petits meurtres en famille
Cette photo montre un tentacule de Chrysoara hysoscella, en train de se faire dévorer par d'autres cnidaires, les anémones perles Corynactis viridis. En ce début juin, les méduses sont nombreuses et il arrive que, poussées par le courant, certaines s'échouent contre les tombants couverts de Corynactis... Et c'est le début de l'orgie : prédateurs-opportunistes, les anémones perles font un repas pantagruélique...
Ria d'Etel (56), site du Men Du (roches noires), 12 m
04/06/2008
Rédacteur principal : Ginette ALLARD
Vérificateur : Christophe QUINTIN
Responsable régional : Véronique LAMARE
La page de Chrysaora hysoscella dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN
