Chélidonure brillante

Chelidonura electra | Rudman, 1970

N° 2079

Indo-Pacifique tropical Ouest et central

Clé d'identification

Corps allongé pouvant atteindre 7 cm
Partie antérieure arrondie
Queue bifide avec lobe droit plus court que le gauche
Dos recouvert par deux parapodes se chevauchant
Corps blanc laiteux avec une marge jaune

Noms

Autres noms communs français

Limace-balai brillante

Noms communs internationaux

Brillant headshield slug, electric swallowtail (GB), Aglaide (I), Kopfschildschnecke (D)

Distribution géographique

Indo-Pacifique tropical Ouest et central

Zones DORIS : ● Indo-Pacifique

Cette espèce se rencontre depuis l'ouest de l'océan Indien (Kenya, Tanzanie, Mayotte, Madagascar, La Réunion...) jusqu'à l'ouest du Pacifique (Papouasie Nouvelle-Guinée, îles Salomon…) et du sud du Japon à l'Australie et la Nouvelle-Calédonie.

Biotope

Chelidonura electra est une espèce souvent observée sur les éponges, les coraux massifs ou sur les coraux mous, dans les récifs coralliens peu profonds.

Description

Chelidonura electra est un opisthobranche au corps allongé pouvant atteindre 7 cm de longueur.

Sa partie antérieure, appelée bouclier céphalique, est arrondie alors que son extrémité postérieure se termine en deux lobes pointus, celui du côté droit étant beaucoup plus court que le gauche. Le dos est recouvert par deux parapodes*, un de chaque côté. Ces parapodes se chevauchent au milieu du dos.

Le corps est de couleur blanc laiteux avec une marge jaune sur le bord du manteau, des parapodes et des lobes de la queue. Il arrive parfois que des taches noires soient présentes sur le pied ou les parapodes.

Le bouclier céphalique porte deux yeux rudimentaires et de nombreux poils sensoriels.

Une fine coquille très réduite, visible parfois par transparence, se trouve dans la partie postérieure du corps (appelée bouclier postérieur).

Espèces ressemblantes

Chelidonura pallida : a une coloration semblable à celle de C. electra mais la marge du pied, des parapodes et de la tête est bordée de noir puis d'orange. Cette espèce se rencontre en Australie et Nouvelle-Calédonie.

Chelidonura amoena : présente dans l'ouest du Pacifique tropical, a une coloration de fond blanc jaunâtre mais avec de nombreuses taches brunes à noires sur le dos. Il n'y a pas de marge jaune le long des parapodes ni de la tête.

Alimentation

Chelidonura electra se nourrit de vers plats. Notamment de vers plats acélomorphes (Waminoa sp …), qui se rencontrent souvent en groupe à la surface des coraux mous, des coraux massifs ou d'éponges, ce qui explique la présence de C. electra sur ces mêmes substrats*, attirée par sa nourriture. Contrairement à ce que l'on pensait ou que l'on peut voir encore dans la littérature, C. electra ne se nourrit pas de polypes* de coraux.
C. electra, comme les autres espèces de la famille des Aglajidés, ne possède pas de radula*. Les proies sont directement avalées.

Reproduction - Multiplication

Chelidonura electra est une espèce hermaphrodite*. Le pénis se trouve au niveau de la tête du côté droit alors que les organes femelles sont à l'arrière du corps du côté droit. L'accouplement s'effectue entre deux individus tête-bêche, le corps arqué et formant un cercle. Il peut également concerner plusieurs individus en ligne. Dans ce cas, le premier joue le rôle de femelle, celui ou ceux du centre servent de mâles et femelles simultanément et le dernier agira en tant que mâle.

La ponte est composée d'une masse de mucus transparent contenant un filament d'œufs tortillonné. C. electra enroule ce filament autour de sa tête en formant une spirale. Lorsqu'il termine de pondre, il retire sa tête de l'intérieur de la masse, ferme la spirale pour former une boule creuse.

Divers biologie

Comme beaucoup d'Aglajidés, Chelidonura electra se déplace assez vite et suit les traces de mucus laissées par les déplacements des vers plats.
Les Chelidonura ont perdu leur pied original, laissant place à un pied secondaire qui s'est développé à partir d'une partie de l'arrière du manteau. Pour se déplacer, des milliers de cils battent sur une couche de mucus produit par des glandes situées près de la tête.
Comme tous les Aglajidés, C. electra possède une glande à l'arrière du corps qui émet une sécrétion jaune capable de paralyser et de tuer d'autres organismes. Il n'est pas encore déterminé si ces sécrétions sont utilisées pour attaquer ou pour se défendre.

Origine des noms

Origine du nom français

Le nom français est la francisation du nom de genre et traduction du nom d'espèce.

Origine du nom scientifique

Chelidonura : du grec [chelidon] = hirondelle et [oura] = queue. Sa queue caractéristique rappelle celle d'une hirondelle.

electra : Electra était une déesse grecque, fille de Agamemnon et signifie "celle qui brille".

Classification

Numéro d'entrée WoRMS : 213150

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Mollusca Mollusques Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies.
Classe Gastropoda Gastéropodes Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules.
Sous-classe Heterobranchia Hétérobranches
Ordre Cephalaspidea Céphalaspides

Coquille externe ou interne, spiralée, très fine et réduite. Tête élargie en bouclier. Yeux développés. Pas de rhinophores. Cavité palléale à droite avec une branchie plissée. Parfois des parapodes. Marins et fouisseurs sur les fonds de sédiments.

Famille Aglajidae Aglajidés Coquille à dernier tour étalé couverte par le manteau, bouclier céphalique, bouclier dorsal postérieur, et 2 parapodies relevées. Pas de tentacules (sauf Navanax).
Genre Chelidonura
Espèce electra

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