Coquille globulaire à ouverture large
Légèrement brillante
Motifs bruns et marron clair
Ombilic étroit et profond
Bulle amplustre
Pacific bulla, Pacific buble, ampulle bulla, flask bubble, bubble snails, rosy bubble shell (GB), Ampullen-Blasenschnecke (D)
Bullaria ampulla (Linnaeus, 1758)
Bulla villosa, Martyn, 1784
Bulla ampullastriata, Röding 1798
Bulla ovumvanelli, Röding 1798
Bulla columellaris, Menke, 1854
Bulla columellaris var.bifasciata, Menke, 1854
Bulla columellaris var.vermiculata, Menke, 1854
Bulla trifasciata, Sowerby, 1868
Bulla delorti, Mabille 1896
Bulla ampulla var. mozambiciensis, Bergh, 1900
Quibulla selina, Iredale 1929
Indo-Pacifique, Méditerranée, mer Rouge, Atlantique tropical
Zones DORIS : ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge]Bulla ampulla fréquente la Méditerranée, la mer Rouge, l'océan Indien (les côtes de l'Afrique de l'Est, Madagascar, le Sri Lanka et les côtes de l'Inde), l'océan Atlantique (les côtes de l'Afrique de l’Ouest), l'océan Pacifique (les Philippines, l'Indonésie, le Viet Nam).
Cette espèce est commune dans les zones littorales recouvertes d'algues. C'est une espèce nocturne, restant enfouie dans le sable ou cachée sous les blocs coralliens pendant la journée.
La coquille de Bulla ampulla est en forme de globe légèrement ovoïde et peut mesurer jusqu'à 6 à 7 cm de longueur. Elle est enroulée et seul le dernier tour est visible. Elle est fine légère et fragile.
De couleur ocre ou rose à brun gris ou verdâtre, elle est légèrement brillante et ornée de motifs brun foncé et brun clair formant des marbrures et des taches souvent en forme de V. Elle possède une large ouverture qui dépasse de son point d'enroulement appelé apex*. L’ombilic* qui est l'orifice par lequel la columelle* (l'axe autour duquel s'enroule la coquille) communique avec l'extérieur, est étroit et profond à l’apex. La paroi columellaire* est recouverte d'une callosité blanche.
Le corps de l'animal est de couleur brune, orange ou crème.
Bulla ampulla ressemble à d'autres espèces du même genre.
Bulla striata fréquente les côtes méditerranéennes, les côtes portugaises et brésiliennes. Sa coquille est plus petite que celle de B. ampulla (1,3 à 4,4 cm), de forme plus allongée et de couleur plus claire.
Bulla quoyii qui fréquente les côtes de Nouvelle-Zélande est semblable à Bulla ampulla, mais de forme légèrement plus allongée. Sa coquille est dans les tons marron-gris, parfois mouchetée. Elle peut mesurer jusqu'à 6 cm de longueur.
Les espèces trouvées dans l'ouest de l'Indo-Pacifique seraient fréquemment mal identifiées. C'était le cas de spécimens de Bulla ampulla qui avaient été identifiés à tort comme B. vernicosa et B. angasi. Ces deux dernières espèces présentent une ouverture plus étroite et la lèvre extérieure est droite ou légèrement courbe. L'identification de ces espèces qui partagent le même biotope* que Bulla ampulla est apparemment difficile, et affaire de spécialistes. La systématique du genre Bulla reste un travail en cours.
Bulla ampulla est herbivore et on la trouve fréquemment dans les herbiers de cymodocées (Cymodocea serrulata dans les eaux tropicales et Cymodocea nodosa en Méditerranée).
Bulla ampulla est hermaphrodite*. Le système reproducteur est composé d'ovotestis*, d'un canal (appelé gonoducte*), reliant la gonade à l'ouverture génitale, situé à la partie postérieure de l'animal, de glandes sexuelles femelles situées à l'avant, et d'organes copulatoires. Il ne comprend pas de conduits ou sillons spécifiques pour les ovaires et les spermatozoïdes*. Les espèces du genre Bulla sont des Céphalaspidés ne possédant qu'un seul orifice génital.
La ponte est une longue ficelle de gelée emmêlée de couleur jaune à orange. Elle est formée de petites capsules ovales contenant chacune 1 à 25 œufs. Les larves véligères* (munies d'un "voile") sont planctoniques*.
Les espèces du genre Bulla possèdent une coquille externe suffisamment grande pour accueillir l’animal tout entier lorsqu’il est rétracté. Le manteau* composé de parapodes* proéminents et lobés recouvre presque entièrement la coquille. Les branchies* sont externes en forme de plumes. L’ouverture palléale* est reportée sur le côté droit de l’animal en raison de la détorsion commune à tous les opistobranches.
L’estomac des espèces du genre Bulla est assez différent de celui des autres groupes d’herbivores de la sous-classe des Opisthobranches. Il possède un gésier composé de trois larges plaques servant à écraser et d’épines cornées. La radula* est relativement souple.
Les bulles possèdent un bouclier céphalique, sorte de plaque charnue qui leur permet de s’enfoncer dans le sable.
Bulla ampulla est une espèce d'origine érythréenne (mer Rouge, océan Indien ou Indo-Pacifique) qui s'est introduite en Méditerranée. Elle fait partie des espèces invasives inventoriées en Europe, notamment à Chypre, en Grèce, en Israël, en Turquie. Le zoologiste Léon Vaillant dans un rapport datant de 1865 a mentionné la présence de cette espèce en baie de Suez. Les études récentes faites en Grèce montrent que l'espèce reste située localement dans la zone Est de la Méditerranée.
Le nom français est une francisation du nom scientifique. La forme arrondie de la coquille, sa légèreté et sa fragilité évoquent une bulle.
Bulla : du latin [bulla] = bulle
ampulla : du latin [ampulla] = petite fiole à ventre bombé.
Numéro d'entrée WoRMS : 181195
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Heterobranchia | Hétérobranches | |
Ordre | Cephalaspidea | Céphalaspides | Coquille externe ou interne, spiralée, très fine et réduite. Tête élargie en bouclier. Yeux développés. Pas de rhinophores. Cavité palléale à droite avec une branchie plissée. Parfois des parapodes. Marins et fouisseurs sur les fonds de sédiments. |
Famille | Bullidae | Bullidés | |
Genre | Bulla | ||
Espèce | ampulla |
Spécimen sur le sable
La coquille de Bulla ampulla est en forme de globe de couleur ocre ou rose ornée de motifs bruns. Cette espèce fréquente les zones sableuses recouvertes par des alguiers denses.
Nouvelle-Calédonie, Nouméa, 5 m
N/A
De nuit
De nuit, Bulla ampulla s'est laissé surprendre par le photographe. On voit sur cette photo le manteau composé de parapodes proéminents et lobés.
Philippines, Dauin House reef, 3 m
24/04/2013
Pour bien comprendre
La coquille de Bulla ampulla possède une large ouverture qui dépasse de l'apex*. Elle présente un callus columellaire* blanc.
Nosy-bé, Madagascar
2011
Recto et verso
La coquille est brillante et en forme de bulle.
Nosy-bé, Madagascar
2011
Rédacteur principal : Nadine SABOURIN
Rédacteur : Sylvie HUET
Vérificateur : Christophe QUINTIN
Responsable régional : Sylvie HUET
Malaquias M., Reid D., 2008, Functional morphology of the gonoduct of the gastropod Bulla striata Bruguière, 1792 (Opisthobranchia : Cephalaspidea) : evidence for a monaulic system, Acta Zoologica, 89(3), 205-210.
Quintin C., 2003, LES OPISTHOBRANCHES, FFESSM Commission interrégionale de biologie subaquatique RABA, 24p.
Vaillant L., 1865, Recherches sur la faune malacologique de la baie de Suez, Journal de Conchyliologie, série 3, 5(13), 97-240.
Zenetos A., Koutsoubas D., Vardala-Theodorou E., 2005, Origin and vectors of introduction of exotic molluscs in greek waters, Belgian Journal of Zooloogy, 135(2), 279-286.
La page de Bulla ampulla dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN