Etoile de mer pouvant atteindre 7 cm
Couleur du jaune pâle au brun
Cinq bras très courts
Face dorsale l'aspect rugueux
Etoile de shérif, astérie pentagonale
Cushion star, gibbous starlet (GB), Stella cuscinetto (I), Asternia (E), Fünfeckstern, Kleiner Buckelstern (D), Vijfhoekige zeester (NL)
Asterias minuta (Olivi, 1792)
Asterias verruculata (Retzius, 1805)
Asterias exigua (Delle Chiaje, 1827)
Asterina minuta (d'Orbigny, 1839)
Astericus verruculatus (Müller & Troschel, 1859)
Astericus arrecifiensis (Greef, 1872)
Atlantique Nord-Est, Méditerranée
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]Des îles Britanniques et de la mer du Nord (rare) aux Açores et en Méditerranée (rare en Adriatique et Méditerranée orientale). Cette espèce, supportant bien les faibles salinités, se rencontre également dans nos lagunes côtières (comme le bassin de Thau).
Cette espèce photophobe* se rencontre principalement sous les pierres, dans les anfractuosités mais également dans les herbiers ou les prairies d'algues. Elle est plus fréquente près de la surface et se raréfie avec la profondeur, même si on peut la rencontrer jusqu'à 100 m.
Cette étoile de mer, d'un diamètre pouvant atteindre 7 cm, est de couleur variable, allant du jaune pâle au brun en passant par le verdâtre, gris, ocre ou beige. Elle possède cinq bras très courts, qui, dans la forme juvénile, sont pratiquement absents et font ressembler cette étoile de mer à un pentagone. Le corps de l'animal est légèrement bombé (d’où son nom d'astérine bossue) alors que les bras sont relativement plats. Cette forme est une adaptation à sa vie sous les pierres. La face dorsale est recouverte de piquants protecteurs très courts, ce qui donne un aspect rugueux à l'animal. Sur sa face orale (côté bouche, en dessous), on distingue les gouttières ambulacraires* et les pieds terminés par des ventouses.
Asterina phylactica Emson & Crump, 1979 se différencie de A. gibbosa par une taille ne dépassant pas 15 mm. Sa coloration va du blanc au bleu vert avec une zone étoilée superposée plus foncée. Les 5 bras sont toujours plus ou moins individualisés. Moins photophobe* que A. gibbosa, cette espèce se rencontre plus souvent à la base ou sur le côté des pierres. A. phylactica a une activité diurne alors que A. gibbosa est nocturne. Enfin, A. phylactica couve ses œufs sur sa face ventrale.
Espèce omnivore, se nourrissant principalement de nuit, de mollusques, d'ophiures et de vers, qu'elle trouve sous les roches où elle vit. Elle peut également manger des restes d'invertébrés morts, des microorganismes et des microalgues. Comme la plupart des autres étoiles de mer, Asterina gibbosa dévagine* son estomac sur ses proies pour les digérer.
A. gibbosa est hermaphrodite* protandre*. En effet jusqu'à l'âge de 4 ans elle est mâle, et après une période intermédiaire où les deux sexes sont présents chez le même individus, elle devient femelle. La reproduction a lieu d'avril à mai-juin. La particularité de cette espèce est qu'il n'y a pas de phase larvaire* planctonique*. Après la fécondation, elle va pondre des œufs qui seront fixés sur le substrat. La larve se transformera à l'intérieur de cet œuf, dont il sortira une petite étoile déjà formée au bout de 16 à 21 jours.
Asterina gibbosa vit en moyenne 5 à 6 ans, mais les individus les plus grands pourraient être plus âgés.
Astérie bossue : en référence à sa forme.
Aster : du latin = étoile ;
gibbosus : du latin = bossu.
Numéro d'entrée WoRMS : 123987
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Echinodermata | Echinodermes | Symétrie radiale d'ordre cinq (chez les adultes). Squelette de plaques calcaires bien développé sous le derme. Présence d'un système aquifère auquel appartiennent les podia souvent visibles extérieurement. |
Sous-embranchement | Asterozoa | Astérozoaires | Echinodermes de forme étoilée. Les bras, simples et parfois absents, sont en nombre variable, et contiennent des organes. |
Classe | Asteroidea | Astérides | Organismes en forme d’étoile, libres. 5 à 50 bras, squelette réduit, estomac dévaginable. Ce sont les étoiles de mer. |
Ordre | Spinulosida | Spinulosides | Podia* avec ventouses. La surface aborale* porte de petites épines, plaque marginale et pédicellaires* absents. |
Sous-ordre | Leptognathina | Leptognathes | |
Famille | Asterinidae | Astérinidés | Epiderme mince, plaques squelettiques apparentes et imbriquées et porteuses de piquants courts groupés ou isolés. |
Genre | Asterina | ||
Espèce | gibbosa |
Forme adulte
Spécimen dont les piquants courts sont bien visibles. On peut également remarquer sur la partie gauche du corps, les pieds ambulacraires*.
Cap Caveaux, Marseille (13), 5 m
12/07/2006
Forme juvénile
Forme juvénile caractérisée par l'absence des bras bien développés d'où son nom d'astérine pentagonale. Spécimen surpris sur la face inférieure d'une pierre.
Plage de Bandol (83), 1,5 m
10/06/2005
En Bretagne
L'astérie bossue est également très fréquente en Bretagne, comme ici à Trégastel.
Presqu'île Renote, Trégastel (22), 5 m, en apnée
06/2008
Balade au milieu de la salade
Position caractéristique expliquant son autre nom commun : astérine bossue.
Etang de Thau (34), 4 m
23/04/2005
A table !
Il s'agit là surement d'une attitude de prédation. En effet, les mollusques bivalves, comme les moules, font partie du menu habituel d'Asterina gibbosa.
Les Tables, Etang de Thau (34), 6 m
04/2005
Coloration grise
Individu adulte caractérisé par ses bras plus allongés et individualisés.
Etang de Thau (34), 8 m
11/11/2005
Face ventrale
Vue de la face ventrale de l'astérie bossue. Notez les 5 sillons ambulacraires, et la bouche, au centre. Comme la plupart des autres étoiles de mer, Asterina gibbosa dévagine son estomac, visible ici, sur ses proies pour les digérer.
Ponton de la Bordelaise, étang de Thau (34), 5 m
01/11/2010
Ponte
Il existe quelques rares étoiles qui pondent des œufs. Asterina gibbosa en fait partie. Les œufs sont pondus et déposés sur la surface inférieure des pierres. Chaque œuf mesure à peine 1 millimètre. La pierre a bien entendu été remise en place.
Landrellec (22), estran
05/2008
Famille nombreuse
Asterina gibbosa protège ses œufs mais également ses bébés, les minuscules étoiles jaunes, que l'on peut voir sur cette photo.
La piscine, Balaruc, étang de Thau (34), 1,5 m
14/05/2021
Sur l'estran
Voici un spécimen minuscule d'astérie bossue, qui rampe sous une pierre immergée de l'estran.
Landrellec (22), estran
04/2008
4 bras
Il arrive très rarement de trouver des individus avec seulement 4 bras.
Ploubazlanec, Bretagne, estran
21/02/2012
5 ou 6 bras ?
Côte à côte deux Astéries bossues avec respectivement 5 et 6 bras.
Agon Coutainville (50), partie basse de l'estran
03/08/2012
Rédacteur principal : Sylvain LE BRIS
Vérificateur : Patrice PETIT DE VOIZE
Responsable historique : Michel PEAN
Responsable régional : Sylvain LE BRIS
Emson R.H., Crump R.G., 1983, The natural history, life history and ecology of the two british species of Asterina, Field studies, 5, 867-882
La page de Asterina gibbosa dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN