Corps comprimé latéralement, avec profil bombé dorsalement
Base de la nageoire anale deux fois plus longue que la base de la nageoire dorsale
Nageoire caudale très échancrée avec un lobe inférieur plus long que le supérieur
Tête petite
Flancs argentés
Brème carpée, grande brème, brama, brémo, breume, daoradou, daourado d'aou, dorée, hariot, hazelin, omblais , plaquette (petite brème)
Bream, common bream, freshwater bream (GB), Abramide, brama (I), Brema común (E), Brachsen, Blei, Plattfisch, (D), Brasem (NL), Brema (P)
Cyprinus brama Linnaeus, 1758 nom original
Abramis melaenus Agassiz, 1835
Abramis vetula Heckel, 1836
Abramis media Koch, 1840
Brama brama Roule, 1925
Europe et Asie
Zones DORIS : ● Eau douce d'EuropeEurope et Asie : de l'est des Pyrénées et du nord des Alpes à l'Asie mineure, bassins des mers du Nord, Baltique, Noire, Caspienne et d'Aral. Elle est absente des zones de montagne et des régions chaudes (Espagne, sud de l'Italie, ouest de la Grêce).
Présente presque partout en France en Suisse et en Belgique. Absente de la Corse.
La brème est très commune dans les eaux stagnantes ou à courant lent, avec un fond d'argile ou de vase, bien pourvu de végétation. A tel point que ce type de milieu s'appelle « zone à brème ».
La brème est un poisson qui peut atteindre une longueur de 80 cm (30 à 50 cm habituellement), pour un poids de 6 kg et un âge de 15 à 20 ans.
Son corps, aux écailles bien visibles, recouvert d'un mucus abondant, est haut et comprimé latéralement, avec une seule nageoire dorsale dont les trois premiers rayons sont épineux. La nageoire anale a également les trois premiers rayons épineux et sa base est deux fois plus longue que la base de la nageoire dorsale.
La nageoire caudale est très échancrée avec un lobe inférieur plus long que le supérieur.
Le dessus de la tête et le dos sont vert olive foncé, les flancs, plus clairs, avec des reflets argentés et le ventre blanchâtre, avec de forts reflets argentés.
La tête est petite, par rapport au corps, et la bouche protractile (se déplie vers l'avant).
Blicca bjoerkna (Linnaeus, 1758) brème bordelière : ses nageoires ventrales et pectorales sont rouges avec des taches grises, et son oeil est plus grand.
La jeune brème (plaquette) est argentée et se distingue du gardon par sa forme plus aplatie et sa bouche tournée vers le bas.
La brème se nourrit d'insectes (en particulier des larves de Chironomes), de petits crustacés, de mollusques et de plantes. Les grands spécimens peuvent manger des petits poissons. En cas de disette, elle mange les daphnies présentes dans le plancton.
Elle est en compétition alimentaire avec les carpes qui fréquentent les mêmes habitats.
On trouve sur le fond des cavités grandes d'une quinzaine de centimètres qu'on appelle « trous de brèmes ». A cet endroit, une brème s'est nourrie d'une colonie de vers qu'elle a aspiré de sa bouche protractile. Lors de cette activité, elle se tient presque verticalement au dessus du fond.
Des études ont démontré un impact significatif de la brème sur les populations d'invertébrés vivants dans la vase :
• Dans la couche superficielle (0-1 cm) : les populations ont été divisées par 10 ;
• Dans la couche moyenne (1-3 cm) : elles ont été divisées par 3 ;
• Dans la couche profonde (3-10 cm) : pas d'impact.
Les bivalves ont persisté dans la couche la plus profonde bien que leur densité ait été réduite dans le sédiment peu profond, tandis que les gastéropodes ont fait face au risque d'une extinction locale.
Le frai a lieu de mai à juillet en eau peu profonde, parmi la végétation et à une température d'au moins 12° C. Les mâles semblent occuper pendant 3 ou 4 jours des petits territoires qu'ils défendent contre les autres mâles. Pendant la période de frai, les mâles sont couverts de boutons nuptiaux (des points blancs sur le dos et le haut du corps).
Les œufs sont petits et nombreux : jusqu'à 300.000 par femelle. Ils sont collés aux plantes et éclosent au bout de 3 à 12 jours. Ils peuvent aussi être déposés sur les graviers et galets en eaux peu profondes. Les larves de 4 mm et munies d'une vésicule, se fixent aux plantes et restent immobiles. Une fois la vésicule résorbée, les juvéniles se déplacent en petits bancs et se nourrissent de plancton.
La croissance est lente et la maturité sexuelle n'est atteinte que quand l'individu a atteint une taille de 20 cm. Suivant les conditions de nourrissage cela peut prendre de 3-4 ans jusqu'à une dizaine d'années. Pendant cette période, les alevins subissent une très forte prédation.
L'hybridation est possible avec le gardon et la brème bordelière, mais les hybrides ne sont pas fertiles.
Elle se déplace en grands bancs d'individus de même taille, dans les eaux calmes, au fond vaseux.
Elle peut survivre hors de l'eau pendant des périodes prolongées.
Elle supporte également les eaux saumâtres.
La brème est un poisson timide, qu'il est relativement difficile de croiser en plongée.
Brème est un nom d'origine germanique.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Chordata | Chordés | Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés. |
Sous-embranchement | Vertebrata | Vertébrés | Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux. |
Super classe | Osteichthyes | Ostéichthyens | Vertébrés à squelette osseux. |
Classe | Actinopterygii | Actinoptérygiens | Ossification du crâne ou du squelette tout entier. Poissons épineux ou à nageoires rayonnées. |
Sous-classe | Neopterygii Teleostei | Néoptérygiens Téléostéens | Poissons à arêtes osseuses, présence d’un opercule, écailles minces et imbriquées. |
Super ordre | Ostariophysi | Ostariophysaires | |
Ordre | Cypriniformes | Cypriniformes | Presque tous d’eau douce. |
Sous-ordre | Cyprinoidea | Cyprinoïdes | |
Famille | Cyprinidae | Cyprinidés | |
Genre | Abramis | ||
Espèce | brama |
Identification
Corps comprimé latéralement, avec profil bombé dorsalement
Base de la nageoire anale deux fois plus longue que la base de la nageoire dorsale
Nageoire caudale très échancrée avec un lobe inférieur plus long que le supérieur
Tête petite
Flancs argenté
Liège (Belgique), 2 m
01/07/2006
Livrée
Le dessus de la tête et le dos sont vert olive foncé, les flancs sont plus clairs avec des reflets argentés et le ventre blanchâtre avec de forts reflets argentés.
Liège (Belgique), 2 m
01/07/2006
Sur fond vaseux
On trouve sur le fond des cavités grandes d’une quinzaine de centimètres qu’on appelle « trous de brèmes ». A cet endroit, une brème s’est nourrie d’une colonie de vers qu’elle a aspiré de sa bouche protractile. Lors de cette activité, elle se tient presque verticalement au-dessus du fond.
Lac en Isère, 3 m
05/2007
Distinction de la carpe
De profil, la brème et la carpe ont une allure assez semblable. Cependant, il est très facile de les distinguer: la carpe a des barbillons et une nageoire dorsale avec une longue base, la brème n’a pas de barbillons et une nageoire anale avec une longue base
Lac en Isère, 3 m
05/2007
Alimentation
La brème se nourrit d’insectes (en particulier des larves de Chironomes), de petits crustacés, de mollusques et de plantes. Les grands spécimens peuvent manger des petits poissons.
Elle est en compétition alimentaire avec les carpes qui fréquentent les mêmes habitats.
Lac en Isère, 3 m
05/2007
Biotope
La brème est très commune dans les eaux stagnantes ou à courant lent, avec un fond d’argile ou de vase, bien pourvu de végétation. A tel point que ce type de milieu s’appelle « zone à brème ».
Lac en Isère, 3 m
05/2007
Planche naturaliste
Marcus Élieser Bloch, 1783, ALLGEMEINE NATURGESCHICHTE DER FISCHE, TOME 1
Cette image fait partie de Biodiversity Heritage Library
N/A
Reproduction de documents anciens
1783
Rédacteur principal : Jean-Pierre COROLLA
Vérificateur : Michel KUPFER
Responsable régional : Frédéric ZIEMSKI
Persson A., Svensson J., 2006, Vertical distribution of benthic community responses to fish predators, and effects on algae and suspended material, Aquatic Ecology, 40, 85-95
La page sur Abramis brama sur le site de référence de DORIS pour les poissons : FishBase