Question 805

Jacques (Dago) Laborel le 22/11/07

Un grand merci à Lucie pour ces intéressantes précisions et la biblio.

mayoux alain le 21/11/07

un petit mot, pour vous dire un grand merci

Lucie PENIN le 21/11/07

En réponse à Jean Laborel, j’ai essayé de trouver des infos concernant la relation taille / rapidité de déplacement chez les Fungiidae, mais les études ne semblent pas très nombreuses…
D’après Chadwick-Furman et Loya (1992), plus l’animal est grand et lourd (parmi un panel de Fungiidae de différentes espèces), moins il se déplace. De plus, les espèces à forme allongées, et notamment les Herpolitha sont moins rapides que les espèces de forme ronde ou légèrement ovale. Il s’agit d’une étude sur le terrain, en Mer Rouge. Cependant, il n’est pas fait mention du fait que les très grands individus perdraient leur mobilité.
A noter que Yamashiro et Nishira (1995) ont montré que parmi des petits individus (diamètre max

Vincent MARAN le 18/11/07

Pour info : quand on a ce niveau de réponse, on ne laisse pas passer la rédactrice sans lui proposer la rédaction de la fiche ;-)

Elle ne m'a pas dit non, mais ce sera après le déménagement.

Jacques (Dago) Laborel le 18/11/07

Pour Lucie Penin : J'ai souvent observé les grands Fungidae en particulier les Herpolita et je me suis toujours demandé si, au delà d'un certain poids limite ils ne perdaient pas leur possibilité de se se déplacer et de se retourner, as tu une réponse ? . Moins connues sont les capacités de retournement des Meandrina atlantiques libres comme M.braziliensis et M.meandrites

Lucie PENIN le 18/11/07

Vincent veille, et c'est vrai que je n'ai répondu qu'à la moitié de la question... Mais comment font ils pour se déplacer ?
Toujours d'après Yamashiro et Nishiira (1995), le déplacement se fait grâce à des mouvements répétés des tissus périphériques, par vague, en quelque sorte, depuis les tissus périphériques situés du côté où l'animal se dirige vers le milieu de la face inférieure. Ca ressemble en fait au mode de déplacement des anémones, et cela n'implique pas les tentacules.
Pour se retourner s'ils sont sur le dos, ils gonflent leurs tissus et exercent une pression sur le substrat, jusqu'à pouvoir basculer.
Sinon, pour ce qui est de la compétition, les fungiidae (même d'espèces différentes) ne s'infligent généralement pas de blessures de contact entre eux. Donc, généralement pas de guerre chimique dans les agrégations de Fungiidae. Par contre, ils sont de bons compétiteurs face aux autres familles de coraux (fixés, ceux là), ce qui les aide à éviter de se faire recouvrir.

Bruno CHANET le 18/11/07

désolé pour ma proposition de réponse (erronée) qui ne s'appliquait pas ces espèces mobiles ...

Lucie PENIN le 18/11/07

"A toute heure"... ça dépend du fuseau horaire, je suis en ce moment en Australie, d'où la réponse au milieu de la nuit pour la France !

Anne PROUZET le 18/11/07

Bonjour à tous,
Toujours utile de connaître un(e) spécialiste qu'on peut solliciter à toute heure pour avoir des explications ! Merci Lucie, voilà bien le genre de détails introuvables qu'on aimera intégrer dans une fiche Doris.
Pour répondre à la question d'Alain Mayoux : comment font-ils pour ces déplacments limités ? Est-ce qu'ils se "tractent" à la force des tentacules ?

Vincent MARAN, animateur du Forum le 18/11/07

Hé ben, on est bien renseignés !
Merci Lucie :-)

Pour info, j'ai contacté Lucie pour ce message, car je sais qu'elle a la chance de travailler sur les coraux, et sur le terrain ! Et elle en sait des choses sur ces espèces...
C'est d'ailleurs elle qui a inventé un jour cette jolie expression "foncer comme un Fungia"...

Pour info : Lucie est la fille de sa maman... que vous voyez en haut, à gauche, à chaque fois que vous vous connectez à DORIS !
Son papa, l'auteur de la photo, a gagné un séjour en Corse à l'occasion du premier concours "les yeux de DORIS".
Quelle famille !

Lucie PENIN le 18/11/07

Désolée, le précédent message (vide) est parti tout seul...

En effet, il s'agit bien de Fungiidae, que je me garderais bien d'essayer de déterminer à partir d'une photo.
On dit de ces coraux qu'ils sont "libres" car ils ne sont pas attachés au substrat au cours de la phase adulte (petits, il sont accrochés, comme tout bébé corail qui se respecte, et ils se décrochent à une taille de l'ordre de quelques centimètres).
Et en effet, contrairement à leurs homologues accrochés, ils sont capables de déplacements autonomes. Bon, soyons clairs, ils ne vont pas décider de partir en vacances à 30km de leur récif natal, mais s'ils sont à l'envers, par exemple, ils sont capables de se retourner, pourvu qu'ils ne soient pas bloqués sous une autre colonie ou dans un trou. Ils peuvent également se déplacer de quelques centimètres, pour se soustraire à une guerre chimique avec un autre corail compétiteur, par exemple... Les déplacements les plus rapides (à ma connaissance) sont d'environ 3 cm par heure (Yamashiro & Nishihira, 1995, Marine Biology 124(3): 461-465).
Mais la majorité des mouvements des Fungiidae n'est pas due à un déplacement autonome, mais à l'hydrodynamisme. Comme ils ne sont pas attachés, ils vont avoir tendance à être poussés par les vagues vers le bas des récifs. C'est pour cela qu'on observe souvent des agrégations de fungiidae, et qu'on les trouve le plus souvent en bas des récifs.

Lucie PENIN le 18/11/07

(non renseigné)

Bruno CHANET le 17/11/07

mouvements de croissance, l'un grandissant plus vite que l'autre

des prises de vues en images à vitesse réduite ont très bien montré cela, avec de véritables "guerres" pour conquérir un espace vital ...