Nénuphar jaune

Nuphar lutea | (L.) Sm.

N° 386

Europe, Afrique du Nord, Asie septentrionale, l'est des USA

Clé d'identification

Feuilles flottantes et peltées
Fleurs grandes et jaunes
Fixée
Tiges non ramifiées

Noms

Autres noms communs français

Aillout d'eau, nuphar jaune, nuphar commun, jaunet d'eau, plateau

Noms communs internationaux

Yellow cowlily, yellow pond-lily, yellow pondlily, spatterdock (GB), Nannufero, ninfea gialla (I), Azucena de agua amarilla, cubiletes, escudete amarillo, maravillas de río (E), Gelbe Teichrose, große Mummel, große Teichrose (D), Gele plomp, gele waterplom (NL)

Synonymes du nom scientifique actuel

Nymphaea lutea Linnaeus

Distribution géographique

Europe, Afrique du Nord, Asie septentrionale, l'est des USA

Zones DORIS : ● Eau douce d'Europe

Europe, Afrique du Nord, Asie septentrionale, est des USA.
Présente dans toute la France et la Belgique mais rare en région méditerranéenne.

Biotope

N. lutea pousse dans les eaux stagnantes ou à courant lent (lacs, bras morts des rivières). De préférence sur fonds vaseux là où la profondeur ne dépasse pas 3 m. On peut la rencontrer jusqu'à 1500 m d'altitude.

Description

Nuphar lutea fait partie des plantes à fleurs dont les ancêtres terrestres sont retournés à l'eau.
Les feuilles de cette espèce sont grandes (20 à 30 cm), vert olive, flottantes et recouvertes d'une substance cireuse.
Les fleurs solitaires émergent, avec 5 sépales verts et de nombreux pétales jaunes.
Les fruits sont piriformes.
La plante vivant complètement immergée, les vaisseaux conducteurs sont peu développés et les racines sont absentes. Elles sont remplacées par des rhizoïdes qui apparaissent sur les tiges et qui fixent la plante. Elle est fixée et enracinée dans la vase par un gros rhizome charnu horizontal.
Elle peut atteindre une taille de 3 m.

Espèces ressemblantes

S'il y a des fleurs, pas de confusion possible avec le nénuphar blanc (Nymphea alba). Sinon, regardez les nervures des feuilles : à la périphérie de la feuille, les nervures se divisent en formant un angle aigu chez Nuphar lutea et un angle droit chez Nymphea alba.

Alimentation

Comme tous les végétaux, cette plante est autotrophe* grâce à la photosynthèse*. Elle fabrique sa propre matière organique grâce à l'eau, au dioxyde de carbone et à l'énergie lumineuse. Les feuilles et les rhizoïdes absorbent l'eau et les minéraux car les racines ont disparu.

Reproduction - Multiplication

Plante hermaphrodite et vivace.
Reproduction sexuée :
La floraison se produit de juin à septembre. La pollinisation se fait par les coléoptères et les mouches (pollinisation entomogame*). Le fruit a la forme d'une poire ou d'un cône. Il émerge de l'eau. Il finit par se détacher de la plante, pour flotter le temps de terminer sa maturation. Les graines sont ainsi dispersées par les mouvements de l'eau (dissémination hydrochore*). La proportion de graines qui germent, est souvent faible.
Reproduction asexuée :
Par le rhizome.

Vie associée

Les nénuphars jaunes finissent par recouvrir des surfaces importantes où s'abritent des gastéropodes, des petits crustacés, et des bryozoaires. C'est aussi le refuge de petits poissons, de tritons et de grenouilles. Ces plantes servent aussi d'ancrage à de nombreux micro-organismes.

Divers biologie

Les éléments nutritifs étant dissous dans l'eau, ils ne sont pas absorbés par les racines (absentes) mais par toute la plante et en particulier par les feuilles.
L'oxygène se dissout moins dans l'eau que dans l'air et pour y pallier, la plante stocke de l'air dans les espaces intracellulaires. De ce fait, dans l'eau, cette plante n'a guère besoin de tissus de soutien et les parties ligneuses ont disparu.
Le nénuphar jaune est une plante qui se développe très bien en grand étang. Elle empêche la prolifération des algues par émission de molécules toxiques et sert de protection aux alevins.

Informations complémentaires

Elle est vendue partout pour la décoration des bassins.
Elle tolère les pollutions urbaine et industrielle et est utilisée pour le traitement des eaux usées.
C'est une plante médicinale, dont le rhizome est souvent utilisé en industrie pharmaceutique.
En Turquie, les fleurs servent à la préparation d'une boisson rafraîchissante appelée "Pufer".

Statuts de conservation et réglementations diverses

Espèce en régression partiellement ou totalement protégée suivant les endroits.

De portée départementale :
Espèces végétales dans le département Ariège : Article 2
Espèces végétales dans le département Haute-Garonne : Article 4
Espèces végétales dans le département Gers : Article 5
Espèces végétales dans le département Hautes-Pyrénées : Article 7
De portée régionale :
Espèces végétales en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur : Article 1
En Wallonie (Belgique) :
Cette espèce est mentionnée dans l'Annexe 7 du décret du 6 décembre 2001 modifiant la Loi du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature qui indique (Article 3) que cette espèce est partiellement protégée : vulnérable

Origine des noms

Origine du nom français

Nénuphar : de l'arabe [nînûfar] = nénuphar

Origine du nom scientifique

Nuphar: de l'arabe [nûfar] = nénuphar
lutea: du latin [lutea] = jaune, couleur jaune

Classification

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Magnoliophyta Angiospermes Plantes à fleurs dont les graines fécondées sont renfermées dans un fruit.
Classe Magnoliopsida Dicotylédones Embryons à deux cotylédons*.
Sous-classe Magnoliidae Magnioliales
Ordre Nymphaeales Nymphéales
Famille Nymphaeaceae Nymphéacées
Genre Nuphar
Espèce lutea

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