Lutraire étroite

Lutraria angustior | Philippi, 1844

N° 255

Manche, Atlantique, Méditerranée

Clé d'identification

Coquille elliptique, épaisse
Périostracum brunâtre

Noms

Noms communs internationaux

Narrow otter-shell (GB), Pechina estrecha (E)

Synonymes du nom scientifique actuel

Lutraria elliptica var. angustior

Distribution géographique

Manche, Atlantique, Méditerranée

Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]

Manche, Atlantique, Méditerranée.

Biotope

Fonds de sable, sable coquillier ou sablo-vaseux de l’eulittoral jusqu’à 55 m de profondeur.

Description

La coquille est solide, épaisse, et de forme elliptique. Deux valves égales sont largement baîllantes. La coquille, de couleur blanc grisâtre, est recouverte d’un périostracum* brunâtre. Le sinus palléal est profond et dépasse la ligne médiane des valves. La marge inférieure du sinus palléal conflue avec la ligne palléale.
On remarque encore deux dents cardinales et une latérale de chaque côté du creux du ligament interne. L'intérieur de la coquille est de couleur blanche.
La taille de ce bivalve varie de 90 à 115 mm de long.

Espèces ressemblantes

Lutraria lutraria : coquille légèrement plus large, la marge inférieure du sinus palléal est séparée de la ligne palléale.

Alimentation

Ce bivalve, filtreur suspensivore* microphage, crée un courant d’eau ; celle-ci entrant par le siphon inhalant est filtrée avant de ressortir par le siphon exhalant. Ce circuit d’eau lui permet d’assurer les fonctions de nutrition, de respiration et d’excrétion. La lutraire se nourrit de phytoplancton* et de matière organique en suspension (bactéries, diatomées, œufs et larves d’invertébrés).

Reproduction - Multiplication

La reproduction est sexuée. Chez cette espèce gonochorique* les sexes sont séparés sans dimorphisme* sexuel. Bivalve ovipare*, la lutraire expulse ses gamètes mâles ou femelles dans l’eau de mer quand cette dernière a une température suffisamment élevée (été). Après quelques jours de vie planctonique, les œufs fécondés vont donner naissance à des larves qui se déposeront sur le fond.

Divers biologie

Ce bivalve vit enfoui profondément dans le sédiment.

Informations complémentaires

Pêche artisanale à pied (bêche, râteau, drague). Peu consommé, il est cependant très apprécié dans la région du Croisic (Loire Atlantique).

Origine des noms

Origine du nom français

Etroite : du fait de l’étroitesse de la hauteur de la coquille par rapport à la grande lutraire.

Origine du nom scientifique

Lutraria : du lat. [lutrarius] = qui vit dans la vase.
angustior : du latin [angustus]= étroit.

Classification

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Mollusca Mollusques Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies.
Classe Bivalvia / Lamellibranchia / Pelecypoda Bivalves / Lamellibranches / Pélécypodes Mollusques aquatiques, filtreurs, au corps comprimé latéralement. Coquille composée de 2 valves articulées disposées de part et d’autre du plan de symétrie. Absence de tête, de pharynx, de radula et de glande salivaire.
Sous-classe Heterodonta Hétérodontes Charnière à dents dissociées. Siphon bien développé permettant aux organismes de se nourrir et de respirer tout en restant enfouis.
Ordre Venerida Vénérides

Coquille mince, allongée, dure et costulée, bâillante à une ou aux deux extrémités. Ligament à la fois interne et externe.

Famille Mactridae Mactridés Coquille équivalve, mince, porcelanée. Charnière à dents principales en forme de V. Ligament externe avec resilium, logé dans un chondrophore. Siphons entièrement ou partiellement unis. Sinus palléal arrondi, profond. Pas de byssus.
Genre Lutraria
Espèce angustior

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